Felix Felicis
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they don't call them lovers in highschool, leland (ec)

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Mousse Lewis
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Mousse Lewis


Blabla

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MessageSujet: they don't call them lovers in highschool, leland (ec)   they don't call them lovers in highschool, leland (ec) EmptyLun 3 Mai - 0:50



MOUSSE LEWIS
Personnage élève


Informations essentielles


Nom : LEWIS.
Prénom : MOUSSE.
Âge : DIX-NEUF ANS.
Cursus, options : CHASSEUR DE PRIMES - AGENT DE SECURITE DU MINISTERE.
Collège fréquenté : POUDLARD.
Ancienne maison : GRYFFONDOR.
Caractère : ENNUYEUSE / STUPIDE / RELATIVISTE / CURIEUSE / OBSESSIONNELLE / EGOCENTRIQUE.
Baguette : VINGT-SEPT CENTIMETRES, EN BOIS D'IF. CONTIENT UN VENTRICULE DE COEUR DE DRAGON.
Patronus : UN LAPIN.
Epouvantard : FORME INCONNUE.
they don't call them lovers in highschool, leland (ec) Cs1awh
LIHA

Informations Hors-Jeu


Pseudo : GULLIE.
Âge : DIX-SEPT.
Avatar souhaité : CHLOË SEVIGNY.
Présence : ALEATOIRE.
Commentaires : <3

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Mousse Lewis
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Blabla

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MessageSujet: Re: they don't call them lovers in highschool, leland (ec)   they don't call them lovers in highschool, leland (ec) EmptyLun 3 Mai - 0:57


Il était une fois...

Ça y est. Il fait nuit noire. La coque chaude de notre voilier fend une mer calme, nappée d'encre. Installée à la proue, penchée sur l'eau qui défile, je regarde les vaguelettes faire et défaire mon visage. Mes traits flous n'en finissent pas de se fondre dans une obscurité salée. Comme si j'étais en cire - j'ai dû trop paresser sous le soleil cubain. Alors que nous voguons vers la Nouvelle-Orléans, j'espère tout à coup que les bouleversement ne se limiteront pas à mon reflet livide.
Le reflet sourit, de toute son imprécision.

    1. THERE IS A HOUSE IN NEW ORLEANS
    THEY CALL THE RISING SUN
    IT'S BEEN THE RUIN OF MANY GIRLS -
    AND GOD I KNOW I'M ONE

Quand nous arrivons au port, je ne sais pas encore que je repartirai bientôt. Il doit être midi. Nous naviguons depuis près d'une semaine. Depuis Siboney – le vent nous a été favorable. Papa manœuvre, amarre le bateau, je saute sur le quai. Sous le soleil exactement (même si je ne suis pas aussi jolie qu'Anna Karina), je dois me frotter les yeux. L'intensité de la lumière est telle que tout semble irradier, produire son éclat propre. La chaleur pesante s'abat lourdement sur mes épaules, et appuie, appuie de toutes ses forces pour me faire ployer. Les choses autour de moi deviennent bleues, mes iris se remplissent de taches. J'ai tellement envie de dormir. Je vais mourir au beau milieu du port.
Lorsque je me réveille, il fait nettement plus frais. Un gros ventilateur s'agite bruyamment dans la pénombre. Je me trouve dans une chambre d'hôtel, seule. Le deuxième lit est vide. Papa m'a déposée là avec nos quelques affaires et s'est éclipsé. Je pense qu'il en avait très envie : cela fait presque dix ans qu'il n'est pas revenu à la Nouvelle-Orléans. C'est là qu'il a grandi. Curieuse, je m'extirpe des draps froissés et m'approche de la fenêtre. Les stores baissés dessinent des rayures horizontales sur mon torse nu de gamine. Du pouce et de l'index, j'écarte deux lames poussiéreuses : le dessin se déforme, et je réalise que nous ne sommes pas allés bien loin – d'ici, on voit encore notre bateau. Je ne m'étais pas rendu compte que ce port était si important. L'épaisse fumée qui émane des machines à l'œuvre me masque la mer presque complètement. La température extérieure a chuté de quelques degrés ; les rues grouillent de monde : on flâne et s'invective sous un soleil faiblissant.
Je vole à papa un sweat-shirt propre et descends goûter la ville.

J'ai des origines compliquées. Ça me plaît bien. Tous les prétextes sont bons pour paraître moins banale. Papa est né et a longtemps vécu à la Nouvelle-Orléans. Son père travaillait dans une usine d'emballage de maïs ; quand l'usine a fermé, il n'a plus jamais retrouvé de travail. Sa mère pêchait des huîtres et des écrevisses. J'imagine que c'est elle qui a initié son rejeton à la navigation. La famille de mon grand-père était issue des premières vagues de colons français, ceux qui se sont installés dans les années 1720. Après ça, ils n'ont jamais quitté le Vieux Carré, le centre historique de la ville, qui grouille encore de francophones. D'où mon prénom, d'ailleurs. Papa parle français et le trouvait charmant. Je crois que ça veut dire quelque chose comme marin. A tout prendre, j'aurais préféré Sailor. Ma grand-mère, je n'ai jamais trop su d'où elle venait. Je crois qu'elle était seule au monde.
Maman, elle, est une pure britannique, de la petite bourgeoisie inutile et ennuyeuse. Je suis née dans son fief, à Bristol, il y a un bout de temps. Elle a rencontré papa à La Havane : il y était parti à l'aventure après la mort de ses parents, seul sur son voilier, droit vers l'horizon. Une fois là-bas, il jouait surtout les larbins pour touristes. Maman se baladait et se faisait bronzer. Elle a dû adorer ses muscles, et son baratin en français (maman est un peu débile). Elle a ramené papa dans ses bagages, jusqu'à Bristol, où il a été plus malheureux que les pierres. Quand elle s'est trouvé un garçon plus enjoué, papa m'a emmenée à Cuba ; on s'y est installés, à Siboney (un peu par hasard). Et voilà. Maman m'envoyait une lettre par an jusqu'à ce qu'on parte pour la Nouvelle Orléans : maintenant je n'en reçois plus, elle n'a sans doute pas notre adresse, et ça m'est égal.

Pendant les deux mois suivants, j'apprends à connaître la ville et à adorer sa diversité, ses paysages industriels à l'abandon, sa moiteur constante. Je travaille avec papa dans le restaurant français de l'un de ses vieux amis. J'y fais la plonge trois soirs par semaine, et, quand il n'y a pas trop de monde, on me laisse parfois assurer le service. Je n'ai qu'onze ans, mais j'ai toujours paru plus que mon âge. La nuit, papa m'emmène partout. Certains des clubs où il avait ses habitudes sont toujours là ; d'autres ont disparu ou se sont modernisés. La plupart du temps, ils sont fréquentés par des musicos ayant dépassé la quarantaine. Ils accueillent papa avec de larges sourires et m'apprennent à jouer deux notes de saxo, une chansonnette au piano, trois accords de guitare : tout ça dans les vapeurs d'alcool et la fumée des cigarillos. Mais, n'en déplaise à mes terribles besoins d'attention, on ne me manifeste de l'intérêt que peu de temps. C'est quand tout le monde m'oublie que je commence à trouver affreuse l'odeur du tabac froid. Tout à coup, tout m'énerve : papa parce qu'il m'abandonne, la musique qui me donne envie de vomir, et moi, finalement, moi, moi et ma fragilité pathétique. Alors il arrive que je m'éloigne un peu et croque la joyeuse bande sur une nappe en papier (durant cette période, j'acquiers beaucoup plus de maîtrise en dessin qu'en musique). D'autres fois, je pars seule à l'aventure dans le dédale des rues bondées. Jusqu'à oublier ce qui me rendait triste.



    2. THROUGH THE DARKNESS OF FUTURE PAST
    THE MAGICIAN LONGS TO SEE
    ONE CHANCE OUT BETWEEN TWO WORLDS
    FIRE, WALK WITH ME

Un paysage gris défile derrière la vitre et je me demande vraiment ce que je fous là. En face de moi, un garçon et une fille me dévisagent sans m'adresser la parole. Ce sont des jumeaux – on croirait un monstre à deux têtes. Dehors, les vertes collines succèdent aux collines vertes avec une monotonie quasi hypnotique. J'ai très froid. J'ai envie de pleurer. Je monte le son de mon baladeur au maximum, et mes tympans peuvent bien aller se faire foutre.
J'ai reçu une drôle de lettre il y a deux semaines. Il y a deux semaines et un jour, je m'inscrivais au collège du coin avec bon espoir de ne pas y aller beaucoup. Je préférais me balader, gagner des sous, apprendre à naviguer. Peut-être même, soyons fous, rencontrer des gens susceptibles de devenir des amis. Il y a deux semaines et un jour, je comatais encore dans une chambre sombre. Je réfléchissais à la vie, à la mort, et j'avais décidé de ne pas trop m'en faire. J'existerais tranquillement, puis tout à coup je n'existerais plus, et tous les compteurs seraient ramenés à zéro. C'est vrai, quoi. Pourquoi s'en faire ?
Le lendemain matin, un hibou est entré par la fenêtre ouverte et, avec lui, un tas de nouvelles raisons de s'en faire.

Je n'avais jamais vraiment réfléchi au surnaturel. Les religions m'étaient complètement étrangères : en réalité, j'avais du mal à imaginer qu'autant de gens puissent, en masse, décider de s'aveugler pour rendre l'absurde plus supportable. Je connaissais quelques formules de physique et je croyais que ça faisait de moi la détentrice d'une unique et douloureuse vérité. Je regardais avec condescendance les ouailles dévotes qui peuplaient mon école primaire, à Siboney. Quant à la magie - c'est-à-dire le satanisme, pour les cathos les plus allumés -, je me contentais de trouver le concept plutôt cool. Pour autant, jamais je n'avais même envisagé de croire à tous ces trucs. Si bien que, si j'ai montré quelques aptitudes pour ce genre de choses au cours de mes vertes années, mon esprit froid et clinique leur aura immédiatement trouvé une explication cadrant avec l'idée qu'il se fait du monde. C'est ainsi que durent les préjugés.

Mais il a bien fallu que je revoie ma copie. La lettre que j'ai reçue était éloquente, et, aussi bizarre que la situation ait pu paraître, pas une minute je n'ai pensé à une blague. En fait, j'étais ravie. Je ne saurais pas dire pourquoi. A l'époque, je ne me suis pas posé la question, et aujourd'hui, je n'en sais pas davantage. Bien sûr, ma raison opposait tous les arguments dont elle disposait au projet fou qui se dessinait dans ma tête. Elle me hurlait des choses comme tu ne trouveras jamais ta mère, l'Angleterre est un grand pays, stupide gamine. Ce genre de choses. Je déteste la psychologie de comptoir. Je n'ai pas pardonné à ma raison d'avoir avancé l'idée selon laquelle ma réelle motivation pour me pointer dans cette école du bout du monde n'était autre que l'espoir un peu fou de retrouver maman. Je crois plutôt qu'une fois de plus, j'étais très satisfaite de n'avoir qu'à suivre le courant. La vie qui s'ouvrait à moi à la Nouvelle-Orléans me semblait affreusement pleine de choix. Si je partais pour Poudlard, ceux-ci seraient nettement plus limités. J'ai horreur des choix, car tout m'est équivalent : tous les chemins me semblent de toute façon mener au même endroit, à la fin, au noir complet, là où plus rien ne compte. Cependant, j'aime trop flâner dans les jolis paysages pour prendre un mortel et définitif raccourci. J'emprunte la route qu'on déroule pour moi et j'attends de voir ce qui se passe. Je suis curieuse. Je plane au-dessus des obstacles car je crois n'avoir rien à perdre. Je suis inconsciente, donc on me pense courageuse. En me persuadant que je ne contrôle rien, je me défausse de toute responsabilité et je n'ai plus aucune culpabilité à me laisser aller.
Ce serait donc Poudlard.



    3. I CAN'T MAKE UP JUST WHAT SORT OF PLACE IT WAS
    IT SEEMED TO BE A GAMBLING HOUSE
    BUT THERE WEREN'T ANY WALLS -
    JUST A LOT OF CURTAINS WITH WAVES PAINTED ON 'EM

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Mousse Lewis
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MessageSujet: Re: they don't call them lovers in highschool, leland (ec)   they don't call them lovers in highschool, leland (ec) EmptyDim 16 Mai - 12:01


    Bonjour bonjour,
    Si ma fiche n'avance pas c'est en partie par manque de temps, mais surtout parce que je ne sais pas bien comment m'y prendre avec ce perso. Je ne sais pas encore si je vais reprendre à zéro ou bien apporter des modifications stratégiques, mais en tout cas, je voulais signaler que je n'oublie ni n'abandonne le fo : ) par ailleurs mes partiels sont dans une semaine et une fois qu'ils seront terminés j'aurai sans doute les idées plus claires. S'il était possible de ne pas supprimer ma fiche d'ici là, donc. Merci : )
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MessageSujet: Re: they don't call them lovers in highschool, leland (ec)   they don't call them lovers in highschool, leland (ec) Empty

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