Felix Felicis
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les amis du petit-déjeuner. (morrison only)

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Mousse Lewis
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Mousse Lewis


Blabla

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MessageSujet: les amis du petit-déjeuner. (morrison only)   les amis du petit-déjeuner. (morrison only) EmptyDim 30 Nov - 1:31

C'était une journée débile.
Elle avait commencé débilement, d'ailleurs. Agathe s'était réveillée en sursaut, affalée sur Suzy quelque part dans un fauteuil, ou sous un fauteuil, enfin avec une gueule de bois trop carabinée pour pouvoir se localiser précisément par rapport à ce foutu fauteuil (mais les ronflements de Suzy, eux, même en étant complètement à l'ouest, on ne peut pas les louper - oups, cette information était classée secret défense, je crois). Bref, réveillée en sursaut, oui, par un cri, déchirant donc fatal pour les déchirés ; le genre de cri à vous réveiller en sursaut, justement. Agathe se demanda fugitivement si quelqu'un s'était enfin décidé à égorger cette garce de Mellie Fornell, ce qui constituerait la seule vraie bonne raison de la tirer des bras de Morphée à une heure si matinale, mais apparemment non, Fornell courait toujours et Morrison était toujours aussi réveillée.
Journée débile.

Agathe avait volé des muffins dans la poche d'une blonde qui dormait encore (douce insouciante, quand on a des muffins dans sa poche on les met sous clef), ce qui l'avait remise un peu d'aplomb, et puis elle avait baladé son regard encore vaseux dans la pièce circulaire. Son cerveau martelait des trucs du genre c'était ta salle commune regarde ce qu'elle est devenue regarde regarde ce qu'elle est devenue un tas d'ordures un monceau d'ordures un repère pour coléoptères prépubères, c'est-à-dire des trucs flous et sans intérêt. Alors la jeune fille avait décidé d'écouter son instinct le plus animal (elle faisait toujours ça quand son encéphale devenait un terrain un peu trop glissant), ce qui l'avait amenée à gober les huit muffins en huit secondes chrono et à défoncer la porte (déjà ouverte) à coups de pieds.

l'instinct mène souvent à la liberté, à la bouffe et enfin à la baise
alors peut-être qu'une réincarnation de lou reed l'attendait derrière la porte pour satisfaire le dernier de ses besoins les plus élémentaires
espoir espoir espoir

Eh non. Seulement son altesse sérénissime Taylor, roi des nazes. Accoudé à la rambarde de l'escalier comme s'il surveillait son royaume. Crétin crétin crétin. Il sourit à Agathe, ou plutôt à la tête de mort vivant d'Agathe (mais elle s'en foutait, cette tête c'était comme de tourner dans le clip de Michael Jackson). Elle s'avança résolument, et, regardant les filles qui le regardaient et qu'il feignait ne pas regarder, elle fit semblant de lui arracher sa chemise en guise de bonjour. Les groupies se renfrognèrent. L'adolescente aurait bien aussi léché l'oreille de son jumeau, juste pour voir la réaction des petites connes agglutinées, mais elle étaient tellement frustrées qu'elles étaient déjà parties vers d'autres aventures. Tant pis.
Tant mieux.

Les Morrison échangèrent quelques mots tout en descendant (difficilement) les escaliers (toujours aussi brindezingues, ceux-là aussi). Ils échangèrent quelques mots sans importance, et puis Agathe vit son frère sortir négligemment une enveloppe écrue de sa poche gauche, poche de laquelle il extirpa aussi, tout aussi négligemment, un coupe-papier en argent massif
(crétin crétin crétin)
qui se balade avec un coupe-papier ? La jeune fille eut envie lancer une alerte à l'arme blanche - en plus, plein d'ados affamés descendaient en ce moment même vers le rez-de-chaussée pour aller chasser leur petit-déjeuner aux cuisines - mais son énergie n'avait pas encore atteint le niveau suffisant pour ça. Donc, l'oeil vitreux, elle se contenta d'observer Taylor lire son précieux courrier (encore une lettre d'amûûûr ?).

Il s'immobilisa sans prévenir.
Alors qu'elle allait lui demander ce qui se passait, un mot attira son attention, quelque part sur la feuille.
"enlevée"
Agathe arracha la missive des mains de l'autre crétin. Parcourut les lignes en diagonale. Cela provenait d'une vieille tante, une soeur de leur mère, qu'ils avaient au Bengladesh. Leur mère avait été kidnappée par un groupe d'extrémistes moldus qui l'avaient vu se servir de ses pouvoirs. Plus de nouvelles. Que dalle depuis dix jours.
Que dalle.
Que dalle.

Quelle journée débile.


Dernière édition par Agathe Morrison le Lun 1 Déc - 0:11, édité 1 fois
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Taylor Morrison
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Blabla

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MessageSujet: Re: les amis du petit-déjeuner. (morrison only)   les amis du petit-déjeuner. (morrison only) EmptyDim 30 Nov - 20:29



Baouam. Baouam. Please welcome the fat-head stormy girl : Agathe Morrison. Pas de tonnerres d’applaudissement, ni de groupies en furies qui se jettent à ses pieds, rien que Taylor, le jumeau Morrison accoudé sur la rambarde de l’escalier qui regardait sa sœur d’un œil soucieux. Pourquoi défoncer une porte déjà ouverte ? Pourquoi pourquoi pourquoi ; merde, vous ne savez pas ? Normal. Il-ne-faut-jamais-essayer-de-comprendre-les-actes-de-la-Morrison ! Règle numéro 1. D’ailleurs, ça fait plusieurs années que Taylor a arrêté de se soucier de son état. Quoiqu’il en soit, les dizaines de gamines qui regardaient dandy, pas même déstabiliser par Agathe, commençait à devenir rouge, la voyant se rapprocher de leur cible, feintant de lui arracher la chemise. Assez efficace pour les faire fuir, et Taylor marmonna mentalement un « merci aggie ». Vous ne savez pas non plus ? Règle numéro 2 : il faut savoir que Agathe et Taylor sont reliés. Sont liés. Sont tous les deux aussi déjantés. L’un ne va pas sans l’autre, non, c’est comme le double 1 au domino : tu peux pas les détacher. Merde ! Et n'essayez même pas !

Il était genre huit heures du matin ; les environs devenaient de plus en plus lugubres et de plus en plus surpeuplés. A croire que dehors, la guerre continuait de plus belle, ramenant dans ce qui fut le prestigieux poudlard, école de sorcellerie et qui ressemblait plus comme un camp de réfugiés d’afrique de l’est. La guerre ? Tant qu’elle ne touchait ni lui, ni aggie, il s’en fichait. En ce qui concerne ses parents, ils sont assez barges pour se tirer de n’importe quelles situations. Et puis qui voudrait d’eux ? En ce moment même, ils devaient se trouver au Bengladesh ou dans un trou perdu du Surinam, va savoir. Bref. « Manger » fut le seul mot qu’il entendit des quelques mots qu’Agathe avait prononcé. Machinalement, sentant le café chaud dans les cruches de la grande salle (oui, même à un kilomètre, vous savez comme les souris qui se mettent sur leurs pattes arrières pour sentir l’odeur du fromage), il se mit à marcher à côté de sa sœur vers les escaliers.

Un poids sur sa poitrine. Taylor porta sa main sur son cœur, à l’intérieur de sa veste et regarda sa sœur. Et aussi soudainement qu’une attaque, il sortit de la petite poche une enveloppe jaunâtre dont l’adresse avait été écris à la hâte. Une notice au dos : ouvre là avec ta sœur. Yes, sir. Il l’avait reçu ce matin même alors qu’il se réveillait, accompagné par une blonde inconnu, par un oiseau oriental aux yeux bridés. Il sortit de l’autre côté de sa veste un coupe papier (la classe, hein ?) « crétin, crétin, crétin ». Il entendit un vague ‘et en plus il a un coupe papier, ce mec est parfait’ avant d’ouvrir d’un coup sec l’enveloppe. Il extirpa la lettre.

« Taylor, Aggie, ou Gath, enfin, la sœur. J’écris pour vous annoncer une nouvelle terrible. Votre mère a été enlevée par des extrémistes bangladeshi moldus qui ont vu votre maman se servir de la magie pour je ne sais quelle raison. C’est horrible, les enfants, ils revendiquent un certain nombre d’argent si on veut la récupérer, sinon … ils lui ouvrent la tête pour comprendre son étrangeté, qu’ils disent. Taylor et ta sœur, ne vous inquiéter pas. J’ai la situation en main. Votre tante H. »


Taylor s’arrêta net. Les gens derrière lui essayèrent de faire de même mais ils se heurtèrent au kneazle qui sentit à la fois la lettre lui échapper des doigts et ses pieds se dérobaient. Il se retrouva la tête la première propulser vers les gens de devant, je vous laisse déduire que la chute du dandy a fait des dégâts. Chute du dandy ? Le dandy a fait une chute ? T : J’ai fait une chute ? Ne pensant même plus à sa mère, il compris que sa réputation était en jeu. Il se releva aussi rapidement qu’il pouvait et attrapa par le col le premier type qui attrapa par terre.

T : Flathead, tu peux pas regarder où tu marches ?

Sa mère. Merde. Il relâcha le pauvre mec après s’être assuré que la fureur des jeunes filles s’était tournée vers le bouc émissaire et chercha sa sœur par terre. La miraculé se tenait toujours debout en haut des escaliers. Il grimpa les marches trois par trois et arrivé devant sa sœur, il repris la lettre. Il devait être sûr de ce qu’il avait lu… « Merde ».




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Mousse Lewis
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Mousse Lewis


Blabla

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MessageSujet: Re: les amis du petit-déjeuner. (morrison only)   les amis du petit-déjeuner. (morrison only) EmptyLun 1 Déc - 20:15

Il était toujours "genre huit heures du matin", une foule compacte descendait toujours les escaliers en trombe, les jumeaux Morrison se trouvaient toujours parmi cette population boutonneuse enragée et leur mère était toujours enlevée, pour de vrai. Tout ça faisait son chemin dans le cerveau d'Agathe mais sans parvenir à aucun but, sans arriver à passer la barrière de la conscience réflexive, comme dirait l'autre, aucun déclic ne se produisait et ses pauvres neurones transportaient les informations tous azimuts, en pure perte. L'adolescente relisait cent fois la lettre de leur "tante H." - tante H., grosse tache - et les secondes ne s'égrénaient pas normalement. Quand Taylor tomba tête la première comme une pile de guimauve molle qui s'écroule, Agathe ne pensa même pas à le traiter de crétin et continua à parcourir ces foutues lignes manuscrites. Quand Taylor se redressa avec toute la dignité qu'il est possible de conserver quand on vient de se croûter lamentablement au beau milieu des escaliers, Agathe ne pensa pas non plus à le traiter de crétin et continua de plus belle à parcourir les foutues lignes manuscrites. Elle le vit à peine choper un pauvre mec par le col de sa chemise, comme à son habitude quand quelque chose ne lui plaisait pas, et ne protesta pas lorsqu'il se tourna vers elle, arrachant la missive - jusque-là bien au chaud dans ses blanches mains - avec ses doigts crochus de roi des cons.

« Dis donc, mon chou, murmura-t-elle presque tendrement en désignant l'autre attardé de bouc émissaire complètement sonné deux mètres plus bas, il faudrait que tu consultes pour ton problème de brutalité... »

Et puis elle repoussa Taylor d'un coup d'un seul, vlan, contre la rambarde, et se mit à hurler comme aurait dû le faire Mellie Fornell si on l'avait vraiment égorgée, pour finir. La situation était si critique que la jeune fille ne se posa même pas la question qu'elle se serait posée dans son état normal, à savoir celle de l'exactitude de notre connaissance de la dimension temporelle, parce que, de toute évidence, le cri qui l'avait réveillée dix minutes plus tôt était celui qu'elle venait de pousser, et cela aurait certainement perturbé outre mesure un type comme cet imposteur d'Einstein. Mais si Agathe ne se mit pas à délirer sur l'un des fondements de notre savoir et de notre conception du monde, c'est parce que sa mère avait été enlevée, merde, et que l'univers entier pouvait bien imploser, pour peu que celle qui l'avait mise au monde ne se trouvât pas à cet instant précis allongée sur une table avec un gang de moldus bangladeshis extrémistes en train de lui fouiller le cerveau.

Putain. Tout le monde était tellement affamé dans cette baraque de fous que personne n'avait même enregistré le fait qu'une rouquine de dix-sept ans venait de gueuler à s'en décrocher les maxillaires au milieu d'eux. Enfin bon, peu importe. Il y avait une chose bizarre dans cette histoire. Agathe monta de deux marches pour se retrouver quelques centimètres plus haut que son frangin - hé, merde, y'en a qui n'assument pas leur position de faiblesse, point - et se pencha (héhé) vers lui.

« Pourquoi tu crois qu'elle se barre pas de ce trou à rats ? » glissa-t-elle à l'oreille de Taylor, sur le même ton que si elle lui avait demandé s'il restait des toasts dans le toaster (mais vous savez, on ne peut pas avoir un comportement totalement hystérique vingt-quatre heures sur vingt-quatre).


Dernière édition par Agathe Morrison le Dim 4 Jan - 23:40, édité 1 fois
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Taylor Morrison
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Blabla

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MessageSujet: Re: les amis du petit-déjeuner. (morrison only)   les amis du petit-déjeuner. (morrison only) EmptyDim 7 Déc - 22:28



« Regarde en bas, regarde à droite, regarde à gauche, où ça ? mais , glandu, les Morrison, la belle et la bête … enfin plutôt le beau et la bêtesse, hein ? aaaaah, le Morrison ! TAY-fffflou ... tagueule glandu, t’es folle ? il va nous regarder, on va le regarder, nous allons nous regarder, elle va nous regarder et on saura pas qui regarder tellement on se regardera. je capte pas … il a l'air triste. je capte pas … . change de fréquence... hein ? … »

« Regarde en face, le Morrison qui s’est cassé la tronche. Ah ? Ah bon ? Coooool ça. Trop, mec, trop coool. Et regarde sa gueule, l’impression qu’il vient de lire euh … euh … Que les Bizarr’ Sisters étaient en fait des brothers ! Yeahh, mec, trop coool. En tout cas, il tire une tronche de détéré ... Dété-quoi ?»




Certaines glandus, certains fans de rock sorcier, certains adultes même s’étaient tous arrêtaient dans les étages supérieurs et inférieurs, là où ils avaient une vue imprenable sur les jumeaux Morrison. Jumeaux Morrison dont le mâle arborait un visage impassible, ou peut-être un peu attristé (ride très légèrement marquée sous l’œil droit), dévisageait sa sœur. Son nez. Sa bouche. Ce très très léger tic de la lèvre inférieur, tout en elle lui rappelait sa mère. Mère qui se trouvait à l’instant même sur une table d’opération non aseptisé dans une pièce où des bangladeshi puants le tabac froid s’échangeaient scalpels rouillés et hors de temps pour élucider le mystère sorcier. Mystère, mon cul. Y’a pas de mystère, tu nais sorcier ou tu nais merde, c’est tout. Que vont-ils avoir de plus à couper le crâne d’une sorcière déjantée ? Une tâche noire attira son attention, à tel point qu’il oublia subitement l’histoire de la Maman qui joue au docteur avec les Bangladeshi. La tâche apparaissait, disparaissait, et hop elle réapparaît, et elle disparaît à nouveau. Plan plus large : la tâche était sur une dent, la dent faisait partie d’une série de dents, dents qui faisait partie de la mâchoire qui faisait partie elle-même du visage de sa sœur. Elle a sûrement dû tomber sur des cookies ou des muffins et s’en ai goinfrer. « Dis donc, mon chou, il faudrait que tu consultes pour ton problème de brutalité... ... ... AAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH» En moins de temps qu’il faut pour le dire, comme le dis l’ami, Taylor était poussé contre la rambarde et sa sœur commençait seulement à comprendre que sa mère était sûrement en train d’aider la science moldue. Merde, la conne, à coup sûr elle est les encourage à lui couper la cervelle.


Et puis aussi subitement que subitement elle avait crié, la jumelle s’arrêta de crier. Elle paraissait aussi impassible qu’un vieux bouc et monta les quelques marches pour se mettre à un niveau de taille supérieur –à défaut d’être mentalement supérieur. « Pourquoi tu crois qu'elle se barre pas de ce trou à rats ? » ET aussi subitement que subitement elle avait subitement crié, Taylor s’agrippa les cheveux. Pourquoi ? Purée, c’est …

T : ÉVIDENT ! Notre mère est aussi jetée que la plus jetée de la planète. Soit elle a décidé de contribuer à la science en ne comprenant pas vraiment ce que ces yeux tirés veulent, soit elle a très bien compris ce qu’ils veulent et qu’elle a décidé qu’elle devait les ramener sur le bon chemin. Dans les deux cas, notre mère est fêlée et elle ne va pas se tirer de là haut si on ne vient pas la chercher.

Aller la chercher. Aller la chercher. ALLER LA CHERCHER.

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Mousse Lewis
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Mousse Lewis


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MessageSujet: Re: les amis du petit-déjeuner. (morrison only)   les amis du petit-déjeuner. (morrison only) EmptyDim 4 Jan - 11:03

Agathe Morrison, plantée sur son escalier débile depuis cent douze ans, avait les yeux vides, la tête vide, les mains vides - tout ce qui peut être vide, en fait, l'était - et elle murmura soudain des bêtises, aller la chercher, aller la chercher, et puis se tut, il faudrait dire à Taylor d'arrêter de penser aussi fort parce qu'on l'entendait certainement à dix mètres. De toute manière, les deux abrutis Morrison étaient bien trop abrutis pour se rendre compte d'un vulgaire accès de télépathie comme celui-là, tout ce dont ils se rendaient compte, ce matin-là à huit heures, neuf minutes et quatorze secondes, c'était que la cohue des escaliers se calmait, et tant mieux, parce qu'ils avaient autre chose à foutre que de continuer à bousculer de sinistres petits crétins. D'ailleurs Agathe, quasiment sans s'en rendre compte, fit part de sa réflexion pertinente (« Tant mieux, on a autre chose à foutre que de continuer à bousculer de sinistres petits crétins ») (elle avait parlé du bout des lèvres en mangeant la moitié de ses mots, comme toujours et comme si tout avait tellement peu d'importance qu'il fallait tout de suite passer à autre chose - ce qu'elle fit d'ailleurs sans tarder).

« Oh regarde, un hibou avec un chapeau péruvien, ça doit être pour nous - mais merde, au fait, c'est bien le hibou aux yeux bridés de la tante-H-grosse-tache qui t'avait amené la lettre ? Il est reparti ou pas ? PETITPETITPETIT ? PETITPETITPETITPETITPETIT ? »

Aggie hurlait littéralement dans les escaliers, un type sur un portrait se boucha les oreilles et le hibou péruvien qui arrivait à tire-d'ailes, croyant que c'était après lui qu'on en avait, se mit à sourire jusqu'aux oreilles sous son bonnet mutlicolore. Il se laissa même aller à lancer un DALALAYIHUU retentissant, et cette fois ce fut l'adolescente qui sourit jusqu'aux oreilles, un car elle avait déjà décidé que cet oiseau stupide lui plaisait, qu'elle le garderait et qu'elle l'appellerait Taylor et deux parce qu'elle savait enfin, désormais, comment parlaient les hibous du Pérou. Et c'était vraiment magique, cette télépathie, doublement magique, car quand elle pria Taylor de venir près d'elle (« Taylor, viens par là me donner ce que tu as »), le hibou comprit que c'était à lui qu'on causait et le frangin comprit que ce n'était pas à lui qu'on causait - il se contenta de gratifier sa soeur d'un haussement de sourcil (le genre d'expression prétentieuse qu'il devait servir aux groupies quand il se sentait d'humeur crâneuse, c'est-à-dire tout le temps).
Mais Taylorounet était un petit taquin, donc, comme tous les petits taquins dans son genre, il se contenta de virevolter au-dessus d'Agathe avec son enveloppe à bout de pattes au lieu de la déposer gentiment. Et puisque, croyez-moi, la chasse au hibou est biens moins délirante que la chasse au papillon, la jeune fille stupéfixa le crétin d'oiseau sans état d'âme.

Desserrage des serres, ouverture de l'enveloppe, dépliage (défroissage) de la lettre, dépliage, dépliage et redépliage, on se demande bien qui leur avait foutu une putain de feuille géante pareille.


Salut mes poulets.
Je ne prends que le temps de vous envoyer ça avant de partir pour vous dire que tout roule, maman est okay, j'm'occupe de tout. Restez dans votre trou, les gosses, on n'a vraiment pas besoin de vous ici, le Bengladesh sera sous peu plein à craquer de fous furieux (tous vos oncles et tantes viennent donner un coup de main). Vous voyez, ça baigne.
Ah et, pitié, gardez-moi ce hibou : s'il revient, à tous les coups, je vais finir par le tuer.


Agathe passa nonchalamment la lettre à Taylor, en lâchant simplement « Papa », et ramassa l'autre Taylor pour le glisser dans sa poche en attendant qu'il se réveille.

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