Your God is a masochist. (pv Tommy & Pandy)

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__22h22, depuis 16 secondes.
Couché à l'envers sur son lit, tête pendue dans le vide, il avait attendu que la toute petite aiguille de sa Omega, tout en caressant le bracelet en cuir, dépasse les 22h22 et 22 secondes. 3... 2... 1... Maintenant, il n'avait plus d'excuse. Depuis des heures, il se répétait qu'il fallait qu'il se lève, que ça allait faire trois jours qu'il n'avait presque plus quitté sa chambre -à part pour harceler un elfe de maison pour qu'il lui ramène à manger, faire un tour aux toilettes, ou encore sortir fumer une cigarette qu'il avait piqué au passage dans la poche d'un passant inattentif- car il était soudain devenu agoraphobe. Depuis le bal, il essayait au maximum de se faire oublier. Pour tout dire, il n'était plus sorti du tout en tant que Sean Sanctus depuis le drame... Une sorte de déclic s'était opéré en lui -et il avait honte, même s'il ne l'avouerait jamais-. Il avait soudain eu peur de la violence qu'il éprouverait s'il recroisait Taylor, Pandore, ou même que Greg ne l'égorge s'il le croisait dans un couloir isolé -sait-on jamais-. Tout un tas de raisons plus ou moins valables qui expliquaient sa soudaine mise en quarantaine, et finir Christmas time à l'écart l’avait plongé dans une certaine léthargie. Ses habitudes s'étaient réduites à traîner sous la couette, trouver une raison d'aller faire quelques pas, jouer aux fléchettes sur un photo de Taylor -la reconstituant d’un coup de baguette dès qu'elle devenait trop méconnaissable- et même s'il savait que son comportement attristait beaucoup Matty, il ne voulait pas réapparaître tout de suite. Pas encore... Pourtant, celui-ci venait régulièrement taper à sa porte, et Sean, bien qu'attristé, ne répondait jamais ou faisait semblant de dormir en se disant "encore quelques jours..."
__Quand il sortit ce soir là, il fureta dans le couloir avant de choisir l'apparence de Barbara Jeskova, le genre d'élève sérieuse qu'il était sûr -à 98.3 %- de ne pas croiser si tard dans les couloirs car, tout le monde le savait, elle se couchait avec les poules et n'avait surtout pas beaucoup d'amis à qui il risquait d'être obligé de parler s'il les croisait. D'ailleurs, prendre une voix de fille et un accent russe aurait été quelque peu délicat pour lui si l'affaire se produisait, mais il fallait bien compter un peu sur la chance... Il partit donc dans sa nouvelle enveloppe, descendit un étage et se croisant dans un miroir, non sans éprouver une certaine répulsion pour son nouveau physique boutonneux et si peu avantageux, il vérifia son allure avant de se diriger vers le hall, sachant pertinemment qu’il en avait fort peu dans ce banal pyjama emprunté à une de ses camarades Veela, ses immondes tresses blondes se balançant de part et d'autre de sa tête. Alors qu’il avait descendu quelques marches et jouait à la perfection la Barbara si coincée qu’elle grinçait presque en marchant, il aperçut son double –ou plutôt l’original- surgir des cachots, sûrement prise d’une insomnie. En fait, il ne voulait même pas savoir d’où elle venait et il se hâta de se planquer derrière la statue la plus proche pour prendre la première apparence qui lui venait en tête. Pandore Harfield. Et merde ! C’était bien sa veine ! Il avait même fallu que les 98.3% de chance qu’il avait envisagé se retournent contre lui pour laisser gagner les 1.7% et pour couronner le tout, il avait aussi fallu que Pandore Harfield soit la seule personne disponible à cet instant précis dans son esprit. Merde, merde, merde.

« Hey Pandore ! On te voit rarement ces temps ci ! » Lança une voix dans son dos.

AAAARGH ! Il faillit s’étrangler. C’était un vrai cauchemar ! Il allait se réveiller, là, tout de suite, puisque de toute manière il n’était jamais sorti de sa chambre, n’est ce pas ? Pourquoi sortir à 22h30, hein ? Quelle idée d’avoir faim à une heure pareille et de décider d’aller aux cuisines déguisé en fille ! Une idée de génie ! Une idée à la Sean Sanctus, quoi !

« Il parait que l’autre cow-boy de Sanctus n’a plus réapparu depuis l’bal, c’est toi qui l’as mangé ? »

Et il se marra. Oui, il se mit à rire de sa blague pourrie. C’était Yoann, un j'me-crois-beau-gosse de chez les Kneazles. Enfin, plus pour longtemps.

« Qu’est-ce qu’il y a, t’as perdu ta langue, Harfield ? Ou tu digères mal le bœuf texan ? »

Nouvelle vague de rire. Bientôt on pourrait dire « C’était Yoann, ex-pseudo-beau-gosse et ex-Kneazle, maintenant nez tordu et anti-Veelas. » Sean fulminait, il ne pouvait pas garder ce corps, hors de question. En 30 secondes il avait repris son apparence et fourré son poing dans la gueule de Yo'. Par contre, il rata le nez, et son poing cogna la pommette gauche du garçon qui tituba. Bon, tant pis, va pour « C’était Yoann, le Kneazle à la pommette bleue et anti-Sanctus. »

« Mon Dieu, ça fait un bien fou ! » Soupira-t-il en tenant son poing, bien qu’un peu douloureux, s’asseyant sur les marches alors que l’autre bafouillait des insultes avant de filer vers l’infirmerie.

__Alors qu’il était assis, seul au milieu du hall, dans un pyjama de fille un peu trop petit, il se rendit compte qu'à présent il s’en foutait de tout. Il était moins en colère, et il allait attendre que ses petits copains Kneazles se ramènent pour qu’il se défoule encore un peu. Pour que la rage passe encore un peu. Même à un contre cinq, il s’en foutait royalement, tant qu'il y avait de la castagne. Et alors qu’il attendait et que rien ne venait, tout à coup un jeune garçon arriva, d’une démarche assurée, marchant tout en sifflotant, mains dans les poches, avec une telle aisance qu’il semblait presque glisser sur le sol. Sean leva les yeux, se demandant qui pouvait bien être ce ténébreux audacieux -qui il fallait l’avouer était plutôt atypique.- Il se surprit de ne pas l’avoir remarqué plus tôt et contre toute attente, lorsque celui-ci remarqua sa présence et s’arrêta devant lui pour le toiser sans aucune gêne.

Blabla Date d'inscription : 31/12/2008 Nombre de messages : 88

< Tu ne vas pas sortir à cette heure-ci, quand même. Tommy ? > L'adolescent se retourna si brusquement que celui à qui il n'avait adressé que quatre mots depuis plus d'une heure sursauta. Il bafouilla pendant une dizaine de secondes avant de reprendre la même phrase. Seule différence ? Tom, au bout. Le destinataire hocha seulement de la tête et répondit qu'il avait faim et que si ça lui posait problème, il n'avait qu'à réclamer ailleurs. Il fera un bon adulte, celui-là. Avec ses règles à la con. Il ne comprend pas que plus personne ne les respecte les règles, maintenant ? Crétin. Ses lèves dessinèrent un petit sourire correct afin que l'autre ne se sente pas blessé par son regard nettement méprisant puis il sortit et se remit à déambuler dans les couloirs, comme d'habitude. Il adorait la vie de nuit. Par exemple : il pouvait glisser sur l'ensemble de la rampe des escaliers sans que personne ne puisse le prendre en flagrand délit et se moquer de lui. Il avait une image à conserver, vous comprenez ? Et l'obscurité lui permettait de faire ce qu'il voulait. Il était libre. Enfin presque. Si l'autre commence à me coller aux pattes, j'aurais bientôt une heure de couvre-feu et une porte fermée à double tour pour m'obliger à la respecter. Un sourire vint sur ses lèvres quand il pensa qu'il pourrait toujours sortir par la fenêtre. Ou torturer l'adolescent jusqu'à ce qu'il le laisse sortir. Personne ne l'enfermerait.

Il y avait très peu d'élèves dans le château, à cette heure-là, disions-nous. Tommy parvint quand même à croiser deux couples et un adolescent boutonneux qui avait l'air de chercher quelque chose mais qui ne parvint pas à s'exprimer quand Tommy lui demanda quoi. Il haussa les épaules, passa par le hall, alla s'asseoir sur les marches de marbre qui menaient au parc. Il faisait frais, les étoiles brillaient. Il adorait ce genre d'hiver, quand il ne faisait pas moche tout le temps. Son paquet de cigarette adorait moins ça : avec un temps comme celui-là, il fumait deux fois plus. Et le cancer du poumon, et la gorge, et t'as de la fièvre, et tu devrais pas, en plus tu bois, c'est trop. Voilà ce que dirait un adulte. A mort. Il tira sa première bouffée. A l'intérieur, derrière lui, il entendit des bruits de voix. Il haussa un sourcil en entendant une voix d'adolescent – il croisa les doigts pour que personne ne sorte – et le fronça en entendant une voix d'adulte prononcer des mots auxquels il ne s'attendait pas : < Mon Dieu, ça fait un bien fou. > Il y a deux genres de situations dans lesquelles on prononce ces mots là. Les chances que ce soit la première, dans le hall, étaient quand même assez limitées ; il n'en restait qu'une : quelqu'un venait de se faire frapper. Immédiatement, un nouveau sourire vint décorer ses lèvres. Tommy était un curieux, il aimait la nouveauté. Il tira une nouvelle bouffée, écrasa la cigarette à peine entamée avec un haussement d'épaules, et entra dans le hall à nouveau.

Il ne vit d'abord personne puis une silhouette assise au milieu du hall. Etait-ce une fille ou un garçon ? Le pyjama et la silhouette se contredisant. Tommy avança avec détermination vers cette chose. Et ce ne fut lorsqu'il fut arrivé à sa hauteur qu'il reconnut la personne qui lui faisait face. Sean. Sanctus. < Impossible. > Tout était improbable. D'abord, le fait que sa légende personnelle soit devant lui, maintenant. Ensuite, qu'il soit tout simplement dans l'enceinte de Hogwarts ; était-il un réfugié ? Mais dans ces cas là, comment avait-il fait pour ne pas le remarquer ? Enfin, cela voudrait dire que ce qu'il avait entendu dire ces derniers jours était vrai, que ce qu'il avait refusé encore et encore au sujet du bal était vrai. Sean s'était fait ridiculiser. Tommy eut l'idée stupide mais immédiate, spontanée, qu'il aiderait l'autre à se venger. Avant de se souvenir qu'il ne le connaissait même pas réellement. Remarquant que le mot qu'il avait chuchoté d'un air suspicieux ne pouvait qu'intriguer Sean, il se décida à parler légèrement plus. Beaucoup plus, même. < Tu es Sean Sanctus. > Un sourire. < Tu n'as pas besoin de répondre à ça. Ca semble évident. Ce que je veux dire, c'est que tu es le Sean Sanctus. Ca doit te sembler ridicule, incompréhensible, surtout. Je vais essayer de mieux m'expliquer. > Un silence. Il passa la main dans ses cheveux, les ébouriffa, la repassa et puis éclata de rire. < Enfin, tu es le type des photos, l'attrapeur des Gryffondor, l'idole de ces dames, lui. Ma légende pendant mes trois premières années, celui sur lequel je me suis forgé pour avoir du succès. Et j'peux te dire, ça a réussi. Mais c'est pas ça, le sujet. Le sujet c'est - > Il eut une nouvelle envie de rire mais se retint par égard pour l'autre. < - c'est pourquoi tu es assis, en pyjama rose, au milieu du hall de mon académie de sorcellerie, à vingt-deux heures trente passées ? > L'adjectif possessif ? Il n'avait pas fait exprès. Une habitude des rois de Hogwarts, je suppose. Sean comprendrait.

L'adolescent, sans même éteindre sa cigarette, était entré dans le hall et s'était dirigé en plein sur lui pour murmurer, figé : « Impossible. ». Sean se retourna, regarda dans son dos –réflexe débile, mais spontané et fréquent chez les humains- et regarda de nouveau le garçon dont les yeux brillaient étrangement, une expression presque béate sur les lèvres. Qu’avait-il donc à le regarder ainsi ? Etait-il… Etait-il gay et venait-il de craquer sur lui ? Et lui qui portait un pyjama rose, il allait croire que… Décidemment, il avait la poisse aux trousses ce soir. Un sourire gêné s’installa sur son visage alors que l’autre ne l’avait toujours pas lâché des yeux. Il se crispa, mal à l’aise, et serra ses bras contre lui lorsqu’un courant d’air glacé parcourut le hall, lui arrachant quelques frissons.

« Tu es Sean Sanctus. » Dit soudain celui-ci, accompagnant ses mots d’un sourire joyeux.

Perspicace. Sean se renfrogna mais soutint son regard. Encore un qui était au bal et en avait une bien bonne à lui sortir sur son humiliation. Depuis cet incident, tous connaissaient son nom, et personne ne se manquait d’en rire. Il avait eu raison, il resterait encore quelques jours dans sa tour d’ivoire…

« Tu n'as pas besoin de répondre à ça. Ca semble évident. Ce que je veux dire, c'est que tu es le Sean Sanctus. Ca doit te sembler ridicule, incompréhensible, surtout. Je vais essayer de mieux m'expliquer. »

Ah, non. Comme quoi Sean Sanctus avait trouvé plus perspicace que lui. Il le dévisagea, l’incompréhension grandissante, mais la curiosité décidemment titillée. « Oui, explique moi. » Pensait-il, de plus en plus surpris par les réactions du garçon. Il s’était attendu à du mépris, des moqueries, des sarcasmes mais celui là semblait… Différent. Presque… Admiratif ? Mais pourquoi l’admirer, lui ? Depuis la guerre, il n’était plus rien. Le jeune brun laissa passer un silence, toujours souriant, que Sean passa à scruter son visage. Ils se connaissaient, c’est ça ? Mais il n’arrivait pas à se le remettre, mais alors absolument pas. Il était visiblement plus jeune que lui, il avait peut être changé depuis leurs années lycées.. ? Il n’eut pas le temps de chercher bien loin que l’intéressé continua, pris d’un fou rire :

« Enfin, tu es le type des photos, l'attrapeur des Gryffondor, l'idole de ces dames, lui ! Ma légende pendant mes trois premières années, celui sur lequel je me suis forgé pour avoir du succès. Et j'peux te dire, ça a réussi. » Lança-t-il, tout fier.

Wow. L’égo de Sean se frottait les mains, et sa fierté s’était soudain regonflée. Un sourire franc s’étala sur son visage, mais repartit aussi vite pour ne laisser plus qu’une ombre. Oui, c’était des plus flatteur, et ça lui faisait plaisir. Sauf qu’au fond de lui, il savait que ce Sean dont ce garçon parlait était… mort. Il était plutôt la risée de ces dames, et loin de la vieille légende qu’il traînait sur ses pas. Il n’avait plus 17 ans, et l’étoile montante de cette époque était aujourd’hui déchue. Seulement, il n’avait pas le cœur de le dire –ainsi que bien trop de fierté-, et il fit passer son brusque malaise pour de la surprise. Alors comme ça, ce gamin l’admirait vraiment dans ses jeunes années? Au point de le prendre pour modèle ? Il sourit, repensant à son ancienne popularité, ses jeunes années à Poudlard, et refaire ce trajet dans sa tête lui tira une compréhensible nostalgie. C’était le bon temps… Révolu.

« Mais c'est pas ça, le sujet. Le sujet c'est … C'est pourquoi tu es assis, en pyjama rose, au milieu du hall de mon académie de sorcellerie, à vingt-deux heures trente passées ? » Reprit-il, réprimant une flagrante envie de rire.
« Oh, tu peux rire, c’est une histoire plutôt drôle, en fait. » Répondit Sean, gratifiant son interlocuteur d’un regard chaleureux, remettant de l’ordre dans ses pensées pour trouver la meilleure façon d’expliquer cette situation quelque peu cocasse. « Et elle est plutôt longue, si tu veux l’entendre… » Ajouta-t-il, avec une moue amusée, passant sa main –non douloureuse- dans ses cheveux. « Mais avant tout chose, il faut régler une injustice : tu connais mon nom, et bien des choses sur moi apparemment, mais je ne sais rien de toi… Enchanté.. ? » S’enquit-il, lui tendant une main amicale en l’invitant à s’asseoir à ses côtés.

Sans s’en rendre compte, il lui avait tendu la main avec laquelle il avait frappé l’autre idiot de Yoann et quand son nouveau compagnon nocturne la saisit, il grimaça fortement avant de regarder ses doigts qui avaient pris une teinte violacée peu encourageante. Ça lui apprendrait à jouer les durs, la prochaine fois il se servirait de sa baguette…

« Et bien, Tom, tu as sûrement, évidemment, entendu l’histoire du bal… Et bien, certaines rumeurs ne sont pas infondées... Je fais profil bas depuis. » Commença-t-il, se rendant compte au fil des mots à quel point cette histoire était ridicule.

Raconter ça à ce garçon ne pouvait que le décevoir. Se cacher était-il digne de lui ? Se faire passer pour une fille était-il digne de lui ? Il eut soudain envie de mentir, mais se rétracta. Non, mentir était bien pire, et s’il y avait bien une chose dans laquelle jamais un Sanctus ne se laissait emporter : c’était bien le mensonge.

« Alors je me suis déguisée en Barbara Jeskova, peut être te rappelles-tu d’elle, une Serpentard hideuse coiffée comme un balai à chiottes… » Dit-il avec un sourire moqueur et éhonté, parlant tout en agitant les bras. « Bref, j’m’étais dit que comme ça personne ne m’embêterait et que je pourrais traverser le château tranquille. Et sur qui a-t-il fallu que je tombe ? Moi-même ! Enfin, elle-même quoi. Je suis d’ailleurs quand même un peu plus classe que la vraie… Bref, c’est pour ça que je porte ce joli pyjama rose. Je l’ai emprunté, il traînait dans l’entrée du QG des Veela. D’ailleurs, il doit pas sentir très bon… » Rit-il en le portant à son nez. « Et si je suis assis là, ça, c’est encore autre chose. C’est pas ma soirée ! » Lança-t-il, s’étalant sur les marches avant de continuer. « Je me suis planqué pour me re-métamorphoser, et comme j’étais pressé j’ai pris le premier truc venu… Devine un peu qui.. ? Pandore Harfield ! Comment passer inaperçu avec elle, hein ? Impossible ! Un Kneazle de mes deux m’a hélé, mon poing à sans faire exprès glissé sur sa joue, et maintenant j’attends que l’info fasse le tour pour dégommer du Kneazle. » Termina-t-il, avec un sourire posé mais désabusé.

Blabla Date d'inscription : 31/12/2008 Nombre de messages : 88

< Oh tu peux rire, c'est une histoire plutôt drôle, en fait. > Ca, Tommy s'en doutait un peu – beaucoup, même. Pour que sa légende se retrouve dans un pyjama de fille au milieu du hall, il fallait vraiment qu'il se soit passé quelque chose d'extraordinaire (au premier sens du terme, bien sûr). < Et elle est plutôt longue, si tu veux l'entendre. > S'il voulait l'entendre ? Sean n'avait-il pas compris que Tommy avait parlé deux ou trois fois à son cliché photographique ? A une photographie, quoi. Pour le remercier ou le féliciter. Et maintenant, il avait le modèle devant ses yeux, alors il allait l'écouter, du début à la fin. Surtout que la curiosité avait de quoi être aiguisée. Ah, mais il fallait se présenter avant ; si ça n'était que ça, le ticket d'entrée à la conférence de presse, Tommy paierait le prix. < Tom Pittsburgh. Enchanté. > Au premier sens du terme, aussi.

L'adolescent s'assit à côté de Sean, qu'il regardait toujours avec l'impression étrange que c'était quelqu'un d'autre, qui aurait pris une potion – il avait toujours l'impression qu'on lui jouait des tours grandiloquents, et là, c'était compréhensible. N'avait-il pas dit à quelqu'un son admiration pour Sean ? Non, il aurait éventé son propre charme, sans cela. A croire que vraiment, devant ses yeux, il avait le Sanctus en personne. De toute façon, avec l'histoire, il le saurait. < Eh bien, Tom, tu as sûrement, évidemment, entendu l'histoire du bal. > Une fois encore, Tommy ne put retenir son sourire ; il allait d'une oreille à l'autre, un peu niais tellement l'histoire avait été drôle – si Sean n'en avait pas parlé, il n'aurait pas osé évoquer l'histoire, mais il faut dire que maintenant qu'elle était sur le plateau, autant en profiter pour que ses impressions soient claires à ce sujet. Il n'interrompit cependant pas son interlocuteur pour que celui-ci puisse vider son sac. Et effectivement, Sean parla avec une honnêteté qui étonna Tommy, sachant qu'il ne racontait pas des choses dont il pouvait être particulièrement fier. Au contraire. Barbara Jeskova ? Pandore Harfield ? Sean avait vraiment des choix douteux. La première, parce qu'elle était hideuse. La seconde, parce qu'elle était trop infiniment célèbre pour ne pas être repérée par les quelques adolescents de sortie à cette heure là dans les couloirs de l'académie.

Mais ça n'était pas tout. Il y avait encore l'histoire du coup de poing – involontaire, selon le récit humoristique de Sean ; mais bien sûr, et nous sommes des lutins au service du Père Noël – et de l'attente. La lutte finale. Une occasion de sauver la peau de sa légende, c'était très bienvenu. D'autant plus que s'il pouvait mettre en pratique les quelques astuces qu'Ashley lui avait pris contre des membres d'un clan opposé, Tommy n'hésiterait sans doute pas. Pour Sanctus. Il sourit. < Tu as vraiment le don de te mettre dans le pétrin ; tu étais déjà aussi maladroit au lycée ? Non parce que Jeskova – et Harfield ! Certes, elle est sublime, mais de toute façon, ce n'est pas comme si tu descendais pour séduire les adolescents de l'académie. > Un silence. < Tu descendais pas pour ça, hein ? > Vous comprenez, ce n'était pas que Tommy n'aimait pas les homosexuels, mais si Sean était homosexuel, si Sanctus était de l'autre côté de la barrière, l'adolescent en mourrait sûrement. Sa légende était hétérosexuelle. Comme lui. Un point c'est tout.

< Bref. Faut que je reste là, si je comprends bien. > Regard incompréhensif de Sean. < Bah oui, si les Kneazle reviennent en bande, ils ne vont faire qu'une bouchée de toi ; tu as vu ta main ? > Ce n'était pas parce que Tommy admirait Sean qu'il lui parlait avec le respect dû à un adulte ; au contraire, c'était comme le membre d'une grande fratrie à laquelle ils appartiendraient tous les deux. Raison pour laquelle l'adolescent se proposait de rester là pour le soutenir. Des voix se firent entendre, pas très loin. Les dents de Tommy grincèrent. < Et merde. Tu as dû lui faire vraiment mal pour qu'il se décide de rappliquer aussi vite. > Il se leva. < T'es prêt ? >

Tom l’écouta attentivement, souriant au rythme de son récit sans jamais l’interrompre, avant de lui demander toujours sur le ton de la plaisanterie :
« Tu as vraiment le don de te mettre dans le pétrin ; tu étais déjà aussi maladroit au lycée ? »

Oh non, au lycée il faisait exprès de s'y fourrer, mais avec l'âge, alors qu'il aurait été censé s'assagir et qu’il avait visiblement raté une marche de l'évolution, il n'avait plus eu à chercher les ennuis. S'il y en avait un qui traînait dans les parages: il tombait sur lui. Et plus encore scrupuleusement depuis quelques semaines… Il semblait un vrai aimant à problèmes ! Troquer l’aimant à femmes pour l’aimant à emmerdes… La belle affaire !

« Non parce que Jeskova – et Harfield ! Certes, elle est sublime, mais de toute façon, ce n'est pas comme si tu descendais pour séduire les adolescents de l'académie. ... ... Tu descendais pas pour ça, hein ? » Demanda soudain l’autre, suspicieux, doutant de son bord.

La fin de son récit le força à rire, si fort qu'il se laissa tomber en arrière sur les marches, se posant sur ses coudes. Décidemment, ils étaient vraiment sur la même longueur d'ondes! Il calma son rire avant de répondre :
« Je ne suis pas désespéré à ce point ! Même humilié devant les trois quarts des femmes de ce château, je n’en suis pas encore à me rabattre sur les hommes… » Dit-il, réprimant une grimace rien qu’à s’imaginer perdant toute virilité. « Bien qu’en apparences je file sur une mauvaise pente, je ne troquerais pour rien au monde une Pandore Harfield contre un Hadrien Cromwell… Aussi séduisant soit-il !! » Railla-t-il, voyant son visage se rasséréner, ôtant toute ambiguïté.

Alors comme ça, la beauté sulfureuse de Pandore ne lui avait pas échappé à lui non plus? Quel idiot il faisait à se poser la question, l'évidence crevait les yeux. Cependant, il éprouva une pointe de jalousie à entendre un autre que lui évoquer sa beauté... qu'il réprima vite en pensant que si ce gamin et lui se ressemblait autant qu'il le pensait, c'était une nouvelle évidence. Et de toute façon, quiconque crachait sur la beauté d'Harfield ne pouvait être qu'aveugle. Ou fou.

« Bref. Faut que je reste là, si je comprends bien. » Dit soudain Tom, tirant Sean de ses pensées, qui lui lança un regard des plus dubitatif en se demandant s’il avait réellement compris qu’il n’était pas gay. « Bah oui, si les Kneazles reviennent en bande, ils ne vont faire qu'une bouchée de toi ; tu as vu ta main ? » S’inquiéta le petit jeune.

Oui, il avait vu sa main, et il en avait une deuxième au cas où celui-ci en doutait, ainsi qu’une baguette dans sa poche. C’est ce qu’il faillit répondre, mais il se retint, pris d’affection par l’attention du jeune homme. Bien qu’il eu dans l’idée d’employer un ton caustique pour qu’il parte de lui-même, il ne put cependant se résoudre à jouer les méchants. Ce n’était vraiment pas pour Sean qu’il fallait s’inquiéter, mais pour lui-même ! En fait, il craignait un peu –voir même beaucoup- d’impliquer le jeune garçon, car il devait être le seul à payer pour ses frasques et si Tom décidait de s’engager là dedans avec lui, il serait dans l’obligation de les protéger tous les deux –et les femmes et les enfants d’abord, bien entendu. Il hésita à nouveau à le recaler, mais vit à son poignet le bracelet bordeaux du clan des Centaurs. Quoi qu’il dirait, ça ne servirait à rien. Si les Centaurs avait qu’une philosophie c’était bien celle-ci : « Les adultes ont toujours tort. » Il soupira, se frotta les tempes, et alors que des pas furieux se faisaient entendre, il n’arrivait pas à savoir quel choix prendre. Le raisonnable ? Le un peu fou, mais qui pouvait à la limite réussir s’il n’était pas trop nombreux –ou surtout pas trop expérimentés.- Les pas se rapprochaient de plus en plus, et c’en devenait oppressant.

« Et merde. Tu as dû lui faire vraiment mal pour qu'il se décide de rappliquer aussi vite. T'es prêt ? »
« Bien sûr. » Répondit-il en lui adressant un clin d’œil confiant, se tournant vers l’endroit d’où venait le vacarme sans même se relever.

Et jamais, jamais il n’avait été aussi incertain. Plus que quelques secondes avant l'impact, il se redressa et fit tournoyer sa baguette entre ses doigts. 3...2...2...2... Bang. Sa baguette toucha le sol en même temps que ça machoire. Oh Oh......

(( __RQ : J’ai une idée à te soumettre (et à une amie, mais je développe d’abord) bien qu’elle soit un peu saugrenue je l’accorde… (Et tu peux bien évidemment refuser sans problème)
En fait, je me disais qu’en premier lieu, en « fausse alerte » (bien que ce soit terrifiant) ce soit pandore qui se ramène « SEAN ! J’ai entendu dire que tu te baladais dans le château avec MON apparence ?! » etc… Et que pendant qu’elle m’engueule et tout, les vrais Kneazles arrivent, et qu’on doive se battre pour de bon tous les trois.
Peut être même peut-on demander à des Kneazles de venir jouer avec nous ? :D Mais bien sûr, on privilégie l’amiable à la castagne *fufufu* sinon Gigi’ ma chef de clan va encore me botter le cul xD ))

Idée adoptéééée Dancing

Blabla Date d'inscription : 24/02/2008 Nombre de messages : 754

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« Hey Harfield, y’a ton cowboy texan qui fait des siennes avec ton corps. »

« Ravale ta langue Rallay, ou je te la coupe. Ou utilise-la pour m’en dire plus. »

« Un pote à Peter,

s’est pris un coup de poing de la part de Sanctus dans le Hall d’entrée. »

« Et en quoi cela me concerne-t-il ? »

« Et bien… Gregory, le pote de Peter, était persuadé te parler quelques secondes avant de recevoir le coup. »

« Tu n’ignores sans doute pas que Sanctus est un morphomage, hein Harfield ? »

« SEAN ! J’ai entendu dire que tu te baladais dans le château avec MON apparence ?! »

« Tom ? Quelle surprise. »

« Oh mon Dieu. Cela te va à ravir, tout à fait ton style. »

« Oh mon Dieu. Ne me dis pas que l’on m’a vu dans cet accoutrement. »

Blabla Date d'inscription : 31/12/2008 Nombre de messages : 88

Pandore était tout simplement délicieuse. S'ils se connaissaient ? Depuis leur sept ans, pour être exacte. Et pourtant, elle ne cessait pas de le surprendre – et systématiquement de manière agréable. Le fait qu'elle débarque dans le hall juste après que Sean et elle aient parlé de sa beauté dévastatrice fit sourire Tommy, qui écouta son insective à sa légende. < SEAN ! J'ai entendu dire que tu te baladais dans le château avec mon apparence ! > Aïe. Trois, deux, un. Zéro : < Tom ? Quelle surprise. > Enfin quelqu'un qui l'appelait Tom, dans ce foutu château (cf Bunny Adams). L'adolescent remarqua le sourire sur les lèvres de Pandore et sentit exactement le même se tracer sur son visage. < C'est toujours aussi agréable de te voir, princesse. > Il n'avait pas besoin de faire un clin d'oeil à Pandore pour qu'elle comprenne le plaisir qu'il avait à asticoter sa légende, qui, je vous le rappelle, était intéressé par la demoiselle. D'autant plus que c'en était devenu naturel de parler comme ça à cette fille. Son premier amour, vous comprenez ? Premier amour. Réciproque, en plus. Mais il ne la dérangea pas plus, la laissant vider son sac sur Sean. Aïe. Elle commença par rire. Ou comment mettre encore plus mal à l'aise un ange déjà déchu très, très bas. Puis ce fut le tour de la colère. < Oh mon Dieu. Ne me dis pas que l'on m'a vu dans cet accoutrement. >

Tommy eut envie d'éclater de rire mais il se retint, sentant soudainement le besoin de défendre face aux griffes délicieuses de Pandore son nouvel ami. < Pandore chérie, veux-tu ne pas engueuler ma légende d'un temps révolu ? > Il s'attendait à un regard entre incompréhension et choc. Il s'expliqua bien vite, pour qu'il n'y ait pas d'amalgame, pour qu'elle comprenne. Après avoir soupiré, bien sûr, et retrouvé son sourire aussi vite – c'était l'effet inévitable du regard de Pandore, il n'y pouvait rien, ces yeux rappelaient tellement l'enfance. < En entrant à Hogwarts, j'ai entendu parler de lui et j'ai essayé d'être un peu comme lui, tu vois ? Joueur dans l'équipe de Quidditch, attrape-coeur, et tout ce qui va avec. A croire que tu passes ton temps à rechercher dans tes amourettes d'aujourd'hui ton inoubliable amour d'hier. > Il lui fit un clin d'oeil pour montrer qu'il n'y avait que de la complicité dans cette dernière remarque, aucune tentative d'être supérieure ou de se moquer. Au contraire : il avait bien trop d'affection et presque de reconnaissance envers elle pour cela.

Il se tourna enfin vers Sean. < J'allais t'en parler, vieux, mais je ne savais pas trop comment placer la chose, comment la formuler, tu vois. Le fait est que - > Alors qu'il allait déballer son histoire avec Pandore, comme ça – la franchise allait de pair avec la curiosité chez lui, vraiment de vilains défauts, j'vous dis – des voix retentirent, de très loin, pour le moment, mais suffisamment proches pour qu'il soit sûr d'une chose : cette fois, il y avait plusieurs personnes. Et il y avait peu de chance que ce soit un groupe d'élèves partant faire une randonnée. Tommy se tourna à nouveau vers Sean : < Tu protèges Pandore ou je m'en occupe ? Il faut que l'autre des deux essaie d'en éliminer le plus possible, le plus rapidement. > La stratégie devait être précisée, car la guerre n'allait plus tarder à commencer. {HRP. Je me doute bien, Pandore, que tu vas protester et dire que tu peux combattre aussi bien que nous, ce dont je ne doute pas, mais je ne pouvais pas résister au : Tu protèges Pandore ou je m'en occupe ? =p}

A la vue de Pandore, à nouveau furieuse contre lui, Sean laissa sa baguette rouler sur le sol, bras ballants. Ça n’avait rien d’une horde de Kneazles enragée, mais c’était tout aussi terrifiant.

« SEAN ! J’ai entendu dire que tu te baladais dans le château avec MON apparence ?! » Fulmina celle-ci, et il put presque sentir les éclairs émanant de ses yeux le transpercer.

Un déglutissement de Sean. Un regard vif et embarrassé vers Tom. Un sourire de Tom. Cherchez l’erreur ? Tom souriait, tendre, vers la belle qui venait de faire son apparition et contre toute attente, celle-ci perdit toute fureur, ne s’occupa même plus de lui et laissa ses lèvres se tordre dans le même rictus inattendu. Un sourire.

« Tom ? Quelle surprise. » Lâcha soudain Pandore, d’un air –il était en mal de l’admettre- radieux.
« C'est toujours aussi agréable de te voir, princesse. » Répondit alors Tom, tout aussi métamorphosé.

Stop, il avait raté un truc. Et stupéfait, il rata aussi une marche.

« Dîtes le moi si je dérange, surtout. » Grogna-t-il, se tournant vers le mur opposé en voulant participer sans trop raviver l’énervement de Pandore sur lui.

Il la préférait calme, même si elle avait pris un air... stupide. Malheureusement, elle se tourna vers lui et passa du rire –youpi- à l’aversion –et merde- …

« Oh mon Dieu... Cela te va à ravir, tout à fait ton style. » Commença-t-elle, alors qu’il esquiva tout juste une moue embarrassée. « Oh mon Dieu… Ne me dis pas que l’on m’a vu dans cet accoutrement ! »

Là, sa mâchoire se raidit et se crispa dans un espèce de sourire qui appelait l’indulgence et l’oubli à la fois. Et surtout l’oubli. Il voulut se munir de sa baguette pour relooker un peu sa tenue, mais dut se rappeler qu’il ne l’avait pas encore ramassée. Il resta ainsi coincé dans son rictus sans trop savoir quoi dire pour sa défense. Encore tout réexpliquer et passer pour un débile? Dire la vérité, qu'il avait pensé à elle sans le vouloir dans la panique parce qu'elle obsédait ses pensées et passer pour un minable? Ne rien faire semblait plus appréciable.

« C’est vraiment pas ma soirée… » Rumina-t-il, juste avant que Tom s’élance à son secours –et il le remercia intérieurement-.
« Pandore chérie, veux-tu ne pas engueuler ma légende d'un temps révolu ? (…) A croire que tu passes ton temps à rechercher dans tes amourettes d'aujourd'hui ton inoubliable amour d'hier. »

Toute teinte de remerciement –même la plus minime- s’effaça net quand il saisit ses paroles. Etait-il aveugle à ce point pour ne pas avoir compris que l’atmosphère s’était teintée… d’amour ? Ses sourcils retombèrent, sa mâchoire se crispa de nouveau et son regard s’assombrit. N’y avait-il donc personne pour résister à Pandore Harfield ? Une jalousie plus forte que précédemment s’empara à nouveau de lui et il se détourna entièrement des deux autres ne leur laissant plus que le loisir de contempler son échine –parcourue malgré lui de frissons- si raide qu’on aurait put le croire statufié.

« J'allais t'en parler, vieux, mais je ne savais pas trop comment placer la chose, comment la formuler, tu vois. Le fait est que - » Entama le gamin à son attention, ayant visiblement deviné les sentiments qui le déchiraient, paroles qui ne lui firent pourtant pas le moins du monde desserrer les poings malgré que les jointures de ses doigts se fassent de plus en plus douloureuses.
« Laisse tomber, on dirait qu’on a un problème plus urgent à régler. » Dit-il tout bas, plus pour lui-même que pour eux, car il ne leur apprenait rien.

Soudain la vraie menace avait ressurgi. Des voix saturées de fureur et d’excitation avaient pris place, se répercutant dans les cachots et à l’étage supérieur. 7 garçons, tout au plus, et ils couvraient deux issues. Sean parcourut des yeux ses deux amis, alarmés comme lui, qui tendaient l’oreille.

« Tu protèges Pandore ou je m'en occupe ? » Lança Tom non sans une pointe d’ironie qui lui arracha un grognement.
« Ne t’en fais pas, je protège la veuve et l’orphelin. » Railla-t-il, alors que les deux autres lui rendirent son grognement.
« Il faut que l'autre des deux essaie d'en éliminer le plus possible, le plus rapidement. » Eclaircit ensuite celui-ci, esquissant un semblant de stratégie.

Tout à coup, les premiers Kneazles firent leur entrée et Sean réalisa qu’il était toujours désarmé et que sa baguette était trop loin –même s’il courait plutôt vite.- Il retira son T-shirt sous les yeux effarés des deux autres et le déchira en deux pour s’en bander les poings avec et se mit en position après avoir fait craquer son cou.

« Accio baguette ! » Lança soudain Pandore, s’en saisissant au vol et la lui tendant en secouant la tête, à demi exaspérée.
« Merci… » Grommela-t-il en défaisant un de ses gants de boxe improvisé. « On privilégie les sorts de défense, on évite trop de provocations, on s’en tient aux chamailleries. C’est compris ? » Siffla-t-il à voix basse à ses deux acolytes.

Pandore lui lançait un regard du genre « Mais dans quoi nous a-t-il encore fourré cet idiot ? » d’une exaspération à peine contenue, mais contrairement à ce qu’il avait pensé : elle était prête à entrer dans le conflit pour les aider. –Sûrement plus Tom que lui, d’ailleurs, mais le résultat revenait au même, bien qu'il soit légèrement plus agaçant.- Torse nu, il se sentit un peu moins ridicule –bien que toujours accoutré de son pantalon rose pale- et défia du regard les arrivants qui visiblement attendait d’être au complet pour s’exposer. Ils ne s’étaient visiblement pas préparé à devoir se battre contre leur trio hétéroclite d'une teneur inattendue : Une femme d’une grande beauté, un adulte irresponsable au sang chaud, et un adolescent sans peur. Et malgré leur recul, ils ne semblaient pas vouloir lâcher l'affaire. Ce n'était plus qu'une question de temps. Peut être aurait-il du s'excuser d'avoir frappé leur ami, mais cette perspective lui sembla humiliante et surtout peu récompensable. Jamais un Sanctus n'aurait fait d'excuses sincères en se sentant dans son bon droit et estimant ses actions méritées: ça en revenait à tirer à blanc. Bon pour les apparences, mais inefficace.

« Par contre, vous pouvez oublier les excuses, les dernières me restent encore au travers de la gorge... » Ajouta Sean toujours dans un souffle, précision qui semblait pourtant inutile tant les deux autres le connaissaient bien, se redressant du haut des quelques marches où il se trouvait de manière à se donner de l’importance.

Il hésita un instant, puis rit en écartant les bras et descendant les marches avec nonchalence:
« Je suis à vous, messieurs ! »

Et comme d’habitude, il fit le con et changea les plans à la dernière minute. Il comptait se battre seul, prendre quelques pêches qui lui recalerait des idées ne lui ferait pas de mal –enfin, façon d’parler.- Et il se tourna à peine quelques secondes vers Pandore et Tom, le temps de leur adresser un sourire confiant et résigné avant de reprendre en adressant un signe de tête aux autres :
« Sortons. » Conclut-il, se faisant plus grave.

Blabla