goodbye, paradise.

Blabla Date d'inscription : 06/12/2008 Nombre de messages : 27

!

« i've choosen the hell for his comfort.
but i've good ideas.
i've a lot of dreams.
at first ?

watch the muggles win.
'cause i was born muggle
and i still muggle in my heart.
forever. »

Blabla Date d'inscription : 06/12/2008 Nombre de messages : 27

la première fois.

Les rues de Londres étaient bruyantes, ce soir-là. La nuit du trente et un décembre était une nuit mythique, l’une de ces nuits que l’on n’oubliait pas si facilement. Il y avait, ce soir-là, des tas de personnes différentes. Des clodos, des starlettes, des adolescents. Tout bien considéré, Candice devait appartenir à ce dernier groupe. Elle n’était âgée que de quatorze ans et pourtant avait déjà tout d’une grande. De grands yeux bleus contrastaient avec son teint pale et ses cheveux tellement blonds que sous certaines lumières, on aurait pu penser qu’ils étaient blancs. Comme d’habitude, la jeune fille traînait les rues. De toute façon, sa mère n’essayait même plus de l’en empêcher. Cette dernière était tombée dans l’alcoolisme quelques années auparavant, mais malgré ses efforts elle rechutait sans cesse. Une cause perdue.
La jeune fille était accompagnée de trois garçons. Elle était habillée d’une petite robe vert pomme lui arrivant un peu au dessus des genoux, et d’un long gilet noir ainsi que des collants de la même couleur. Ses longs cheveux blonds avaient été lissés dans son dos et des pinces noires soutenaient la longue chevelure. Le tout était assez provocant, mais pas trop non plus. Ce qui était certain, c’est qu’elle paraissait davantage avoir dix-sept ou dix-huit ans que quatorze.

TYPE 1. Bon alors, chérie, on va où ?
TYPE 2. Ouais parce que ça fait vingt minutes qu’on marche et j’commence légèrement à en avoir marre.
CANDICE. Fermez-la. J’vous ai dis que ça en valait la peine. Faites-moi confiance.

La jeune fille était à la tête du petit groupe, la détermination illustrée sur son visage accompagnée d’un sourire enjoué. Les deux garçons qui avaient parlés se lancèrent un regard mais n’ajoutèrent rien. Slalomant avec savoir dans les rues sombres, Candice finit par s’arrêter devant une grande demeure. Sans crier gare, elle avança dans la petite allée et ouvrit la porte. La maison était animée d’un son techno qui résonnait dans toutes les pièces et parvenait jusqu’à l’entrée sans grande peine. Candice lança un regard à sa droite, et jeta son gilet sur un porte manteau qui n’allait pas tarder à crouler sous le poids des autres vêtements déposés. Les trois garçons entrèrent à leurs tours, étonnés par l’allure de la plus jeune. Après tout, avec Candice, il fallait s’attendre à tout. Celle-ci passa la pièce au peigne fin, relevant au passage un petit groupe de filles qui discutaient tout bas, assises sur les premières marches de l’escalier menant à l’étage, un couple s’embrassant avec passion contre un mur, et un autre type qui était au téléphone.
Candice détourna le regard et se dirigea vers le salon, dont le son techno semblait faire trembler murs et fondations de la maison. Suivie de ses trois acolytes, elle entra alors dans une pièce et un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle vit l’ambiance de la soirée. Elle passa en revue les gens présents avant de trouver la personne recherchée. Un grand brun aux cheveux longs et aux yeux verts qui dansait collé serré à une blonde superficielle. Elle alla à sa rencontre et lui adressa son chaleureux sourire quand il la regarda. Celui-ci la jaugea de haut en bas, appréciant la tenue de la jeune fille. Puis il la regarda dans les yeux.

BEAU TYPE. Candice ! Je vois que tu es venue ! N’hésite pas, surtout.. make yourself at home !
CANDICE. Ouais, merci.

Elle lui décocha un dernier sourire avant de tourner les talons et de se diriger vers le bar dont les boissons semblaient le remplir complètement.

TYPE 1. J’te paye un verre ?
CANDICE. Désolée, ici pas b’soin de payer.

Elle lui adressa un clin d’œil et se servit une Vodka. Cette soirée étant moldue, jamais elle ne trouverait de Whisky Pur Feu etc. Et ce, même si le monde sorcier était a découvert. A cette pensée, elle haussa les épaules. Elle porta le verre à ses lèvres et se retourna, appréciant l’ambiance générale. Elle acquiesça d’un signe de la tête. Oui, ce serait une bonne soirée.

Quatre vingt dix huit minutes après.

Candice se balançait au rythme de la musique, d’un air légèrement décalé. Elle avait bu verre sur verre, ce soir-là, sans se soucier des conséquences de son geste. Elle avait une horde d’admirateurs autour d’elle, dansant à ses alentours. La jeune blonde désinvolte attirait les regards et les autres filles encore sobres en paraissaient d’ailleurs assez énervées. Toutefois, Candice avait bien bu, mais surtout trop bu. Première cuite.
Un type s’approcha alors d’elle. Grand blond aux yeux bruns du genre mec aux gros muscles. Il s’approcha d’elle, dansa à coté avant de la prendre par la taille. La jeune fille ne s’en dégagea pas, au contraire, elle se cramponna à lui tout en s’agitant encore sur le son assourdissant que faisait la musique techno. Elle accrocha ses mains autour du cou du garçon dont elle ne connaissait pas le nom. D’une voix légèrement vacillante, elle murmura au creux de son oreille :

CANDICE

Sur ce, elle éclata d’un rire aigu qui provoqua d’autres rires tout autour d’elles. Elle tituba alors mais le grand blond la rattrapa. Il ouvrit la bouche mais avant qu’il ne puisse dire quoique ce soit, la musique fut diminuée de volume et une voix tonitruante la remplaça :

VOIX GRAVE. Et nous sommes maintenant à quinze secondes de 2077… oh… DIX ! NEUF ! …

Toutes les personnes commencèrent à décompter les secondes jusqu’à la nouvelle année…

VOIX GRAVE. TROIS ! DEUX ! UN ! BOOOOONNE ANNEEEEEEEE !

La musique reprit et Candice avait le regard vague. Soudain, ses doigts aggripèrent le cou du grand blond et elle s’approcha de son visage. Ses lèvres vinrent à la rencontre de celles du blond et elle se mit alors à l’embrasser à pleine bouche alors que l’autre, bien évidemment, profitait déjà de la situation. Ses mains descendirent dans le dos de la jeune fille tandis que celle-ci était trop occupée pour ne serait-ce que le remarquer. Alors, il la prit par la taille et l’étreignit si fort qu’elle était désormais plaquée contre lui. Il lui prit d’une main la main, et l’entraîna hors de la pièce, leurs lèvres toujours unies malgré la force dont faisait preuve le garçon. Ils traversèrent le couloir et montèrent les escaliers. Ils se retrouvèrent devant la porte d’une chambre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et c’est à ce moment exact que Candice prit conscience de ce qui était en train de se passer. Elle écarta alors sa bouche de la sienne et s’adressa au grand blond dont les yeux étaient animés par le désir. Elle haussa les sourcils. Saoule, mais quand même.

CANDICE. Mais qu’est-ce que… qu’est-ce que tu… tu fais ?
GRAND BLOND. Rien ma chérie, on va juste passer un bon moment toi et moi…

Ses lèvres se rattachèrent alors à celles de Candice et celle-ci se laissa faire. Toutefois, alors qu’elle vit qu’elle était poussée dans la chambre et dans un moment de lucidité, elle s’écarta à nouveau :

CANDICE. Nan, j’veux pas d’ça. J’veux pas, je… j’ai… quatorze ans.
GRAND BLOND. Je m’en fous, chérie.Tu verras…
CANDICE. Nan, je ne vais rien voir du tout.
GRAND BLOND. Mais si, voyons…
CANDICE. Nan ! NAN ! NAAAAN ! LACHE-MOI ABRUTI ! LACHE-MOI !
GRAND BLOND. Allons…
CANDICE. DEGAGE ! DEGAGE ! FOUS LE CAMP. J’VEUX PAS DE TOI, TU ME … TU ME DEGOUTES.

Mais il n’arrêtait pas et l’attira sur le grand lit deux places de la chambre. Il faisait presque noir et pourtant Candice voyait très bien. Et comprenait très bien. Alors qu’elle se débattait pour échapper au grand blond, bien que ses muscles semblèrent trop développés contre sa frêle silhouette, des tas de pensées lui vinrent à l’esprit. Mais le grand blanc parvint à l’attirer contre lui et recommença à l’embrasser langoureusement. Elle lui mordit la langue, griffa, se débattit, sans parvenir à se reculer. Soudain, elle eut un haut le cœur et toutes les boissons avalées firent leurs effets. Elle vomit sur le grand blond. D’un coup, d’un seul. Celui-ci, surprit et dégoûté, eut un moment de panique. Candice en profita et se dégagea de son étreinte, courrant à toute vitesse dans les couloirs, reprenant les escaliers et une fois parvenue au hall d’entrée, sortit de la maison à toute allure. Elle se sentait désorientée. De nouveaux hauts le cœur, la tête qui lui tournait.
Elle courrait toujours cependant. Encore et encore, essayant d’échapper à la fois au grand blond et à ses propres démons.

Blabla Date d'inscription : 06/12/2008 Nombre de messages : 27

flash back.

Le vingt cinq décembre. Noël. La meilleure journée pour tous les enfants du Monde, celle où l’on reçoit les cadeaux, où chacun de nos plus infimes désirs est exaucé. Un jour où la peur, la souffrance, le désespoir ne devraient pas exister.
Candice avait six ans. Comme chaque enfant ce matin-là, elle se réveilla avec un sourire grand jusqu’aux oreilles. Un sourire plein d’espoir, d’envie et de joie. Un sourire enfantin mais surtout insouciant. La vie lui avait fait de beaux cadeaux, depuis toujours. Elle était née dans une famille assez aisée, était fille unique et avait toujours reçu et l’attention de ses parents, et leurs cadeaux. Une parfaite petite existence qui n’allait pas tarder à voler en éclats.
La petite enfila un peignoir et mit ses chaussons avant de descendre les escaliers de la demeure. Cette journée-là, elle devait la passer avec sa mère, Mary, car son père était parti pour des affaires. C’était en tout cas l’explication qu’on lui avait fourni. L’enfant arriva au bout de l’escalier et sauta au lieu de descendre les deux dernières marches. Elle couru jusque le salon avant de s’arrêter devant le sapin de Noël. De nombreux cadeaux l’y attendaient. Sans même attendre que sa mère n’arrive, elle prit le premier et, s’asseyant dans un premier temps devant, déchira le papier cadeau. Ses yeux pétillaient. Son sourire était grand. Ses doigts tremblaient d’excitation. Un baladeur mp3. Candice poussa un petit cri aigu de joie. C’était la première chose qu’elle avait mise sur sa liste. Puis une poupée, un journal intime, une console de jeu et…
Un cri. Des larmes. Une mère.

MAMAN. Non ! NON ! NON ! C’est… c’est… c’est impo-po-possible. […] Je… Non !

Mary entra dans le champ de vision de Candice qui regardait depuis quelques secondes l’entrée du salon, s’attendant à ce que sa mère arrive. Celle-ci avait le combiné du téléphone dans la main et le regardait. Abasourdie. Triste. Désespérée. Ses yeux rouges étaient bouffis, ses yeux ruisselaient de larmes. Alors, elle vit sa fille et couru jusqu’à elle, avant de la prendre dans ses bras. Candice eut un moment d’hésitation puis vint se serrer contre elle, sentant ses sanglots la traverser.

MAMAN. Ma ché-chérie. Je suis désolée, désolée, désolée. Ton père... Ton père est… Il est… Oh mon Dieu.

C’est ainsi que le rêve de Noël se transforma en cauchemar douloureux, funeste.

autovalidation

Blabla