ChaPitre Un

Le soleil était à peine couché, il n’y avait pas un seul nuage dans le ciel rougeâtre. Elle avait un mauvais pressentiment depuis qu’elle avait quitter sa maison. Il avait semblé tellement taciturne, tellement lointain, aucuns de ses baisers ne l’avaient ramené vers elle. A vrai dire, quelqu’un qui ne le connaissait pas très bien aurait dit qu’il n’était pas plus différent de d’habitude mais… elle, elle savait. Ils étaient ensembles depuis si longtemps : depuis qu’ils avaient 13 ans à vrai dire ! Tout le monde dans le mariage pariait sur un mariage dès qu’ils auraient la majorité. Il ne restait plus que quelques années à attendre et puis elle deviendrait madame Samantha Cole. Elle soupira de contentement en s’imaginant déjà en grande robe de mariée blanche. Elle en rêvait depuis qu’elle avait rencontré Sacha. Même à l’âge de cinq ans elle avait compris qu’il était d’une beauté rare pour un garçon et qu’il fallait qu’elle l’ait à tout pris. Enfin, on ne pouvait pas réellement dire qu’elle subissait une énorme compétition : il ne devait y avoir que cinq autres filles de leur âge des kilomètres alentours. Alors elle savait bien que Sacha n’ait pas été absent parce qu’il pensait à une autre fille. Mais dans ce cas, elle se demandait bien à quoi son presque fiancé devait penser. Son cœur se sera en repensant à leur histoire ensemble : il ne lui avait jamais courut après. Elle avait toujours fait tout le travail : Elle lui avait demandé s’ils pouvaient sortir ensemble, il s’était contenté de hausser les épaules et le lendemain tout le village – de deux cents habitants- étaient au courant. Elle lui avait qu’elle l’aimait la première, il lui avait juste sourit. Parfois il lui tapait vraiment sur les nerfs et elle n’était même plus sûre de son amour, sortir avec lui n’était plus qu’une habitude mais elle savait qu’il était un parti à garder férocement. Pour un peu, elle l’aurait enfermé dans un donjon quelque part où elle seule connaîtrait comment s’y rendre. Il avait tout pour lui, le charisme, la fortune et une intelligence surprenante. Elle savait bien qu’elle n’était pas assez intelligente pour lui, il avait cette manie d’utiliser certains mots qu’elle était obligée de faire semblant de comprendre jusqu'à ce qu’elle se précipite chez elle et se jette sur son vieux dictionnaire. Par la suite, elle se demandait toujours pourquoi il n’avait pas utilisé un synonyme beaucoup plus commun. Ces jours là, elle avait la nette impression qu’il ne faisait que se moquer d’elle. Après tout, il était dans un lycée à l’étranger, elle ne devait se contenter que du lycée du village voisin. En fait, a bien y réfléchir, ils n’avaient jamais été dans la même classe, ni dans la même école par ailleurs. Lorsqu’elle lui avait demandé pourquoi, il avait simplement répondu que son père était ami avec le directeur de l’école où il allait et qu’il s’agissait de l’établissement dans lequel toute sa famille accomplissaient brillamment leurs études. Elle lança un dernier regard en arrière : il n’était plus sur le pas de la porte, le connaissant, il devait être retourner à l’intérieur dès qu’elle avait tourné le dos. Il était tellement insensible. La maison qu’habitait le jeune homme de seize ans était la fierté du village.

Au sommet même de la colline, elle se dressait, haute et fière, d’un blanc immaculé qui étrangement était épargné par le temps, un jardin fleuri de plantes exotiques qui n’auraient pas dût être capable de pousser sous ce climat et bien sûr, une maîtresse de maison dont les rumeurs disaient qu’elle avait été mannequin international autrefois. L’homme de la maison, le père de Sacha était un homme mystérieux, en fait, la famille en elle-même était mystérieuse et Samantha était l’une des rares à avoir franchi le seuil de la maison blanche comme il la surnommait affectueusement. Car oui, le père de Sacha, d’après ce qu’elle avait réussi à comprendre avait été un homme politique très influent autrefois. Ils étaient arrivés dans le village lorsque Sacha n’avait que cinq ans et n’en était que rarement sortis. Ils ne venaient même pas dans le village. Les ainés plaisantaient souvent en affirmant que de voir l’un des Cole fouler le sol du village relevait du miracle. Enfin, Sacha faisait exception à la règle mais sûrement que son âge était trop insignifiant pour que les aînés le prenne en compte. En tout cas, les rumeurs les plus folles couraient sur les raisons de leur réclusion. Les mauvaises langues crachaient que sûrement les villageois n’étaient pas assez bien pour eux. Malheureusement, les mauvaises langues étaient bien nombreuses pour un si petit village. Mais on se disait bien que puisque de toutes manières, les Cole ne risquaient pas d’entendre ces dites rumeurs, cela ne pouvait pas faire de mal de cultiver l’imagination.. Les grands-mères appréciaient bien le jeune Cole. Il était poli et n’oubliait jamais de les complimentées affectueusement.

La famille de Samantha était composée de six personnes, il y avait Tomas Standfott, l’énorme père de famille bucheron, Madeleine Standfoot, la frêle pâtissière qui tenait le rôle de mère, il avait ensuite trois énormes lascars, aussi stupides qu’ils faisaient partit du groupe de mauvaises langues. Lorsque Samantha poussa la porte de la petite maison familiale, toute la famille était déjà attablée. Ses grands frères furibonds lui jetèrent des regards noirs, alors l’adolescente mal fagotée se précipita vers l’évier pour se laver les mains et passa à table. Sa mère lui sourit du bout de la grande table de chêne, que son père avait construit de ses mains. Celui ci leva un regard critique sur sa tenu mais s’abstenu de dire quelque chose, il avait appris depuis longtemps qu’il ne servait à rien de lancer une dispute sur la mode de sa fille.

« Je peux savoir où tu étais passé Sam ? » demanda l’aîné de ses frères d’une voix sèche. Elle ne prit même pas la peine de lever la tête, continuant de manger sa soupe sans goût.
« Elle était encore avec ce gosse de riche ! D’après toi Hans ? » Répondit automatiquement l’un de ses autres frères.
« Elle sait pourtant bien qu’elle ne doit pas ! Ils sont trop étranges ! Y’a plein de trucs bizarres qui se passent la bas ! » Ajouta le dernier de ses frères.
Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase, Sam se leva brusquement et leur hurla : « Arrêtez de parler comme si je n’étais pas là ! Et encore moins de choses que vous ne connaissez pas ! » Et sur ce, elle monta dans sa chambre en tapant des pieds, délogeant de la poussière entre les bois du parquet.
« Vous devriez arrêter d’embêter votre sœur, Sacha est un garçon très gentil » déclara leur mère d’une petite voix.

Un regard de ses fils suffit à la faire taire.

La pièce en elle-même était sombre, il n’y avait pas de décoration superflue. Elle était nue. La lumière pénétrait dans la pièce, brillante et froide. Au dehors, la neige étendait son manteau. Dieu qu’il haïssait la neige. Il tira ses rideaux férocement, en déchirant un au passage et se recoucha. Mais cela ne servait plus à rien. Le sommeil ne le retrouvera plus à présent. Attrapant sa baguette dans le tiroir fermé à clé de sa table de chevet, il recousit le rideau sans un regard, sa mère ne serait pas contente si elle venait à l’apprendre. D’ordinaire, il n’utilisait pas vraiment sa magie, pas qu’il ne soit pas doué, il était après tout l’un des meilleurs étudiants de l’Académie de Salem aux Etats-Unis, mais depuis qu’il était enfant, ses parents lui avait longtemps fait comprendre qu’il se trouvait dans un village de moldus et que pour se fondre dans la masse il n’y avait rien de mieux que de vivre comme eux. Donc, les baguettes de ses parents étaient enfermées quelques part au grenier et la sienne, il ne la gardait pas très loin puisqu’il était prévu qu’il reparte bientôt en Amérique pour terminer sa dernière année d’étude. Il n’était pas du genre sociable. Il avait depuis longtemps compris que les gens s’intéressaient à lui pour son physique, son intelligence ou encore son argent. Il jouait toujours carte sur table. Il n’y avait qu’avec Samantha qu’il s’amusait un peu. De toute évidence, la jeune femme ne l’aimait plus depuis longtemps mais continuait à rêver. Parfois, il en pleurait de rire tard le soir dans sa chambre. Mais bon, ce petit village paumé au beau milieu de l’Angleterre, était tranquille. Il ne demandait rien de plus. Juste qu’on le laisse tranquille. Et puis, les moldus n’étaient pas si mal. Ils étaient légèrement stupides mais à par ça… ils avaient bien accueillis ses parents alors que ceux ci avaient désiré une pause du monde des sorciers. Et pourtant, cela n’avait pas été facile pour eux. Les Cole étaient une famille de sang-pur prospère et bien connus depuis des millénaires, mais la pression médiatique qu’avait subis sa mère après sa fausse couche alors qu’il n’était qu’enfant les avaient poussés à cette extrémité. Le fait ne pas utiliser de magie pour s’abaisser au même niveau que les moldus était quelque chose que Sacha avait souvent du mal à comprendre mais il s’y était résolu. A présent, les seuls sorts qui étaient utilisé était le sort de peinture fraîche et de climat parfait que son père avait lancé sur la maison lorsqu’ils s’y étaient installés. Mais cette maison était tellement petite par rapport à ce qu’avait connus Sacha pendant sa petite enfance qu’a l’époque il n’avait pas compris pourquoi ils quittaient leur manoir pour s’installer dans ce qu’il appelait un ‘taudis’. Et puis… les elfes de maison lui manquaient tellement ! Il aimait la magie ! Il ne voulait pas ce cacher ! Mais il aimait sa mère, plus que tout au monde. Non, sa mère était son monde. Cela pouvait semblait tellement niais mais il avait toujours connu cette douceur fragile, toujours aimé cette caresse glacée qu’elle possédait et il avait toujours fait en sorte d’être un fils dont elle serait toujours fière. Après de longues minutes, il décida enfin de se lever, s’étirant comme un chat, ou plutôt une panthère, il s’examina narcissiquement dans son miroir à pied. Roulant des muscles, absolument pas honteux de n’être qu’en caleçon, il se passa la main sur la joue, se demandant s’il devait se raser aujourd’hui. Il avait cru comprendre que les filles aimaient bien le voir avec un léger duvet. Il ne fallait pas se voiler la face, il avait le physique généreux de ses parents : les yeux bleus céruléens de sa mère, la mâchoire de son père, les cheveux de sa mère, la haute taille de son père et puis… le charisme de ses deux parents. Et n’oublions pas que ceux avaient suivi des carrières très médiatisées. Il enfila rapidement un tee-shirt et se dirigea vers la cuisine d’où montait l’odeur de toast grillé. Son ventre grommelant de faim. Sa mère était assise à table, une tasse de thé chaud dans la main, la gazette du jour dans l’autre. Souriant réellement, Sacha se pencha vers sa mère fragile et l’embrassa délicatesse sur le front.

Il n’avait jamais compris pourquoi sa mère avait acheté cette télévision. Peut-être étais-ce parce qu’elle se sentait seule lorsque son père était au travail et que lui-même était à l’Académie – parce que pendant les vacances il essayait vraiment de passer tout son temps libre avec elle lorsque Samantha ne venait pas le déranger-. En tout cas, ce soir là, ils étaient pour une fois tous réuni devant l’écran plasma dernier cri. Ils regardaient le journal téléviser moldu. C’est alors que tout changea.

« Nous sommes dans l’obligation d’arrêter tous les programmes en vue d’un événement particulier et extraordinaire. Je me trouve ici même en Ecosse, là où l’incident s’est produit. Des dizaines et dizaines de personnes l’ont vu de leurs propres yeux. Un groupe de jeunes personnes, sans doutes ivres, agitant de longues baguettes taillées dans le bois en prononçant des formules incompréhensibles. Des pluies d’étoiles filantes ont alors apparu dans le ciel. Oui, je dis bien des pluies. Un balai a alors traversé le ciel, et un jeune homme est monté dessus. Comme dans les contes que l’on raconte aux enfants quand ils sont petits. Il a alors traversé le ciel, à cheval sur ce vieux balai qui à nos yeux, n’était rien d’autre qu’un balai. Cet incident s’est produit il y a une heure seulement. Nos équipes étant déjà sur place dans le cadre de l’affaire Marshall, nous n’avons en rien loupé l’événement. Voici donc quelques images… »

La tasse que tenait sa mère s’écrasa sur le sol, elle porta ses mains à sa bouche, horrifiée. Une larme roula sur sa joue. Sacha sut instinctivement qu’il ne s’agissait pas d’une larme de joie. Son père se mis à jurer bruyamment avant de courir vers la cheminé et d’y jeter une poignée de poudre de cheminette, hurla la direction du ministère. Sacha prit sa mère dans ses bras et se mis à la bercer. Les rôles avaient toujours été inversés entre eux depuis sa fausse couche… elle n’avait jamais plus été la même.

« Nous sommes dans l’obligation d’arrêter tous les programmes en vue d’un événement particulier et extraordinaire. Je me trouve ici même en Ecosse, là où l’incident s’est produit. Des dizaines et dizaines de personnes l’ont vu de leurs propres yeux. Un groupe de jeunes personnes, sans doutes ivres, agitant de longues baguettes taillées dans le bois en prononçant des formules incompréhensibles. Des pluies d’étoiles filantes ont alors apparu dans le ciel. Oui, je dis bien des pluies. Un balai a alors traversé le ciel, et un jeune homme est monté dessus. Comme dans les contes que l’on raconte aux enfants quand ils sont petits. Il a alors traversé le ciel, à cheval sur ce vieux balai qui à nos yeux, n’était rien d’autre qu’un balai. Cet incident s’est produit il y a une heure seulement. Nos équipes étant déjà sur place dans le cadre de l’affaire Marshall, nous n’avons en rien loupé l’événement. Voici donc quelques images… »

« Oh ptin ! J’y crois pas ! Ppa ! Y’a des monstres ! Vient voir ça ! » S’exclama le frère aîné de la famille Standfoot.
Les deux autres frères se mirent aussitôt à jurer. Leur mère rougit devant leur vocabulaire. Samantha regardait les images télévisées d’une moue dégoutée.

ChApITRe TroIs

« Non mais tu te rends compte qu’il existe de telles personnes ? » s’écria-t-elle de sa voix aigüe. Sacha se contenta de hocher la tête, mal à l’aise. Elle était venue tôt ce matin afin de se plaindre d’une chose qu’elle ne connaissait même pas. Cela dépassait la compréhension pourtant spectaculaire de Sacha. Il secoua la tête, il sentait bien une migraine incroyable arrivée.
« Sam, chérie, dit-il d’un ton mielleux, j’ai super mal à la tête, tu voudrais pas revenir un peu plus tard ? »
Celle ci resta quelques minutes de plus à minauder et il était sur le point de l’étrangler lorsqu’elle comprit enfin le message et le laissa.
Elle était à peine partie qu’il s’effondra sur son lit, se massant lentement les tempes. Y’avais pas à dire, les sorciers étaient dans la m****.

« Jte dis que j’ai vu la peinture de la maison revenir blanche toute seule après que j’y ai lancer un motte de terre !! » s’écria-t-il !
« Je t’avais toujours dis qu’ils étaient étranges ! »
« Ce sont des monstres ! »
« Tu te trompe ! J’en suis sûr ! »
« Quand je pense que tu t’es laisser peloté par un de ces… sorciers » Il lâcha ce dernier mot comme s’il s’agissait d’une vomissure !
Samantha porta sa main à sa bouche écœurée, tandis que son visage tournait au verdâtre.
On se serait crut au moyen-âge. Tous les villageois équipés de fourches et de bâtons enflammés se dirigeaient silencieusement vers la grande maison blanche au sommet de la colline. Avaient-ils déjà oublié qui leur avait donné de l’argent lorsqu’ils en avaient eu besoin ? Qui avait appelé le meilleur médecin de la ville voisine lorsque leurs enfants étaient malades ? Sûrement parce que les 200 habitants du village étaient tous à l’Ascension de la colline. Les frères Standfoot prirent la tête et entrèrent dans le jardin. Ecrasant les fleurs rares volontairement, ils se sourirent et Hans appuya sur la sonnette.

Sa mère avait une fièvre incroyable, il n’avait pas moyen de joindre son père car celui n’était pas rentrer depuis une semaine à cause de la crise dans le monde magique et avait beaucoup à régler. Mais heureusement il lui restait encore quelques potions contre la fièvre dans la salle de bain. Il embrassa tendrement le front chaud de sa mère avant de se lever du lit où il l’avait installée. Celle ci lui attrapa brusquement la main au moment même où la sonnette de l’entrée retentissait : « N’y va pas ! Ne me laisse pas seule ! » le supplia-t-elle. Il lui sourit et lui dit tendrement : « Ne t’inquiète pas maman, je reviens tout de suite. Je vais juste voir… sa peut être important. » Et il quitta la pièce sans apercevoir son regard désemparé. Car les mères savent plus de chose que les fils.

Sacha ouvrit la porte délicatement, une expression sereine sur le visage. En apercevant les frères Standfoot, il soupira et commença : « Il y a un prob … » lorsqu’il reçut un violent coup de bâte de base-ball dans l’estomac qui le fit se plier en deux. Il n’eut pas le temps de reprendre sa respiration que déjà il recevait un autre coup directement sur la tête. Un craquement sinistre se fit entendre.

Lorsqu’il reprit connaissance, il se rendit compte de plusieurs choses : tout d’abord, il avait incroyablement mal à la tête, un liquide chaud coulait sur son visage et lorsqu’il entra dans sa bouche il se rendit compte qu’il s’agissait de son sang, ensuite, il était attaché, pieds et poings liés. Et enfin, il faisait clair comme en plein jour et incroyablement chaud aussi. Il laissa échappé un hurlement d’horreur lorsqu’il se rendit compte qu’il s’agissait de sa maison ! Qui brûlait entièrement ! Avec sa mère à l’intérieur dont on entendait les cris de panique.
Et les villageois qui riaient ! Qui riaient ! Des larmes de désespoir, de douleur, de peine s’échappèrent de ses beaux yeux devenus d’un noir d’encre sous la colère. Et puis, il laissa sa magie instinctive agir. Bientôt, il se retrouva libre de toutes attaches, il ne tarda pas pour agir. Il attrapa la première chose qu’il pouvait, c’est à dire les grosses cisailles du jardin et bondit en avant, l’adrénaline lui servant de morphine. Hans barrait le chemin ? Il lui transperça le dos d’un coup de cisaille, Samantha hurlait comme une banshee ? Il lui ouvrit le visage d’un revers et sans réfléchir, il se jeta dans la maison en flammes. Il rejoint rapidement la chambre de sa mère. Celle ci était couchée sur le sol, le visage dans une expression de douleur, les yeux totalement vides et exorbités, une poutre enflammée sur le dos. D’un bond, il attrapa la poutre, hurlant de douleur lorsque les flammes se mirent à lécher ses mains. Mais il réussit a extirpé le corps de sa mère de sous la poutre. Rapidement, il se pencha pour prendre son pouls. Il n’y en avait plus. Il laissa échappé un gémissement de chien blessé, serrant le corps sans vie contre sa poitrine, se balançant nerveusement. Et puis soudain, il prit conscience des hurlements des villageois à l’extérieur. Il se releva brusquement, plaquant sa mère contre son corps et rejoignit sa chambre, faisant fis des flammes. Il avait les yeux d’un possédé, il n’avait plus conscience des flammes qui léchait son corps, de la douleur, il était tout simplement devenu bersek. Une fois sa baguette en main, il repartit à l’entrée de la maison et eut la satisfaction de voir les villageois se taire devant la vision ravagée qu’il leur offrait. Il pointa sa baguette vers eux et leur dit d’une voix désincarnée : « Priez pour vos vies ! Priez parce que je vais revenir ! Et cette fois ci , je n’épargnerai personne ! La terre sera tellement souillée de votre sang que rien n’y poussera pendant des millénaires ! Vous pouvez fuir ! Je vous retrouverai ! Je vous traquerai ! Priez ! »
Et la dessus, il transplana à Ste Mangouste.

Pendant un an, il avait voyagé, caché, observant les moldus du coin de l’œil, une étincelle folle dans l’œil. Il s’était remplie de magie noire, il avait retrouvé son père et avait pris possession de l’héritage familial de livres de magie noire. Il était si noir que certains animaux fuyaient quand il approchait. Et à présent, il observait l’immense grille de ce qui était autrefois la plus grande école de magie. Tombée elle aussi à cause des moldus. Il poussa les grilles de ses mains gantées et pénétra dans le refuge.