Ellie Sullivan ......
Blabla
Date d'inscription : 15/11/2008
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 |  Sujet: Like a predator (libre) Sam 6 Déc - 5:57 | |
| En ce beau matin - que dis-je, affreux matin - pluvieux, à l'air humide et désagréable, Ellie avançait d'un pas lourd, sa robe noire aux lueurs violettes ballottant de tous côtés. Le couloir dans lequel elle marchait était sombre et lugubre, comme tous ceux du château. La belle s'ennuyait des temps où Poudlard fut un château paisible où régnait la richesse et l'entretien. Aujourd'hui, il était sale comme un grenier abandonné, puant, et beaucoup moins beau. Personne ne s'occupait de l'entretien du château. Les gens avaient mieux à faire, de toute façon, avec la guerre qui faisait rage à l'extérieur. Ellie en avait marre. Vraiment plus que marre. C'était tellement stupide. Comme beaucoup de choses dans ce monde. Quel monde ignorant. Ignorant, c'est le cas de le dire, pensa-t-elle, maussade.
Elle tourna dans un autre couloir, plus éclairé que le précédent. Elle croisa des gens des autres clans, qui la regardèrent passer avec un regard de mépris, mais Ellie s’en fichait totalement. Elle fit semblant de n’avoir rien vu, concentrée dans sa bulle sombre, mystérieuse et solitaire.
Elle arriva enfin devant l’immense bibliothèque de Poudlard. Tout en poussant les portes qui grincèrent un tant soit peu, elle poussa un soupir de réconfort. Voilà déjà quelques semaines qu’elle n’avait pas mis les pieds dans cet endroit, son lieu favori du château. Ellie l’avait apprivoisé dès sa première année, aux temps où elle était studieuse et curieuse. La jeune fille avait du mal à se souvenir de ces années-là. Tant de choses avaient changé, depuis ce temps … Non seulement elle était passée de l’enfance à l’adolescence, mais dans un environnement peu entouré, causé par ses parents absents et l’éloignement de Jessie, sa gardienne. Ellie s’était transformée en une tout autre personne, depuis. Solitaire, impassible et réfléchie, elle avait commencé à sortir la nuit et à désobéir aux règles du château. Les élèves avec lesquels elle se tenait aimaient par-dessus tout commettre des bêtises, grosses comme moins grosses. Dans les mêmes moments, Ellie avait découvert la magie noire et la pratiquait déjà en cachette, la nuit.
Traversant la bibliothèque de fond en comble, la jeune fouineuse se dirigea vers un endroit particulier. Ellie contourna délicatement les allées de livres, plus poussiéreux les uns que les autres. Certains devaient dater de plus de cinq cent ans, au moins. Rendue tout au bout de l’allée, elle changea de voie, laquelle se révéla plus sombre encore. Un élève ordinaire aurait trouvé l’endroit inquiétant et aurait tourné les talons avant de faire un pas de plus dans cette rangée. Mais Ellie n’était pas ordinaire. Elle restait calme et posée en toutes circonstances, bien qu’elle pouvait afficher de temps à autre des airs agacés et furieux à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Ellie avança plus lentement, cherchant un livre en particulier. C’était un très gros bouquin vieux et poudreux dont elle avait commencé la lecture il y a de cela quelques années. Elle se souvenait exactement de l’endroit où elle l’avait laissé, et s’était promis de le continuer un jour.
C’est alors qu’elle tomba pile dessus. Le gros manuscrit était aplati entre deux livres encore plus gros que lui, mais il semblait en assez bon état. Le prenant délicatement, elle souffla sur la couverture pour enlever le plus de poussière possible, puis s’assit dans un coin éloigné.
Grandes noirceurs de la magie, lit-elle. Ce qu’elle y avait trouvé était répugnant et effrayant, par moments, mais Ellie n’en avait pas moins été impressionnée. Elle ouvrit le livre, et tomba sur une page où une femme au visage défiguré était affichée. Ses yeux criaient sa douleur, et ils tournoyaient dans leurs orbites. On aurait dit qu’elle était possédée. Plus bat, on décrivait comment la femme en était arrivée à cette affreuse figure.
Ellie regarda plusieurs pages vite fait, puis trouva enfin la page qu’elle cherchait. Le nombre 373 scintillait en lettres brillantes dans le centre du bas de la page. Afin de s’en souvenir, Ellie avait laissé une trace d’encre près du numéro de page.
La jeune fille recommença sa lecture, plus étonnée que jamais. Des images horribles défilaient sous ses yeux, et Ellie regardait chacune d’elle avec curiosité, presqu’avec tendresse.
Soudain, dans un silence agréable, un son de claquement de porte retentit. Ellie sursauta. Il n’était pourtant que 6h du matin. Elle qui croyait qu’elle pourrait avoir un peu de temps libre pour elle, voilà qu’on lui gâchait ce plaisir. Stupide personne qui ose me déranger dans ma lecture, pensa Ellie. Merde, si on me voit avec ce livre-là, je vais me faire tuer … Ellie s’empressa de ranger le livre dans une étagère plus ou moins logique, mais dont elle était sûre de se rappeler, et décampa discrètement vers une autre allée, prit un livre au hasard et se mit le nez dedans. |
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