Felix Felicis
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mary jane cromwell ; a new start _________ end

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Blabla

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MessageSujet: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end EmptyDim 23 Nov - 14:52

Questions de Hors-Jeu
Prénom - Rachel
Age - 15 ans
Comment avez-vous trouvé le forum ? Euh. Ca fait longtemps hein, je sais plus x)
Commentaires sur le design, l'intrigue, ect. - Beau *_* J'aime la nouvelle intrigue <3
Présence sur le forum - 3/7 comme d'habitude
Avatar désiré - Hanna Beth
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Dernière édition par Mary Jane Cromwell le Mar 23 Déc - 14:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end EmptyDim 23 Nov - 17:53

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« Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux,
et ils sautèrent un peu partout. Ce fut l'origine des fées.
»
- Extrait de Peter Pan

_________________________________________


    «Tu es la honte de notre famille! »

    Le cri résonna dans la salle aux murs tapissés. Ce ne serait pas la première fois, ni la dernière, que cela arrivait et à force, ces murailles avaient oublié comment trembler aux cris de la dragonne. Témoins impassibles d’un millier d’éclats identiques, elles continuèrent donc à arborer leurs teintures d’un mélange de violet et de gris sombre. Les persiennes laissaient à peine filtrer la lumière poussiéreuse du jour, malgré le peu d’éclairage dont disposait la pièce. A vrai dire, il n’y avait pour toute lumière qu’un feu rougeoyant faiblement dans la cheminée et une demie douzaine de bougies disposées sur le maigre mobilier de la salle. Il faisait nuit avant l’heure dans cette énorme salle ; c’était comme si un nuage sombre venait d’obscurcir ce qu’on aurait pu autrefois nommer le soleil de la maisonnée. Mais comparer la maîtresse de maison à l’astre doré serait donner le nom d’ange à un démon. Plus un ténébreux orage qu’une grand-mère digne de ce nom, cette sorcière Sang Pure était à cet instant précis dans une rage incroyable. Et encore, elle était encore trop choquée pour pouvoir donner totalement voie à ses passions. Si ses traits durs semblaient immuables tant les rides alourdissaient son visage, la flamme obscure qui provenait de ses yeux en aurait fait trembler plus d’un. La vieille femme, sévère dans ses habits d'un temps révolu, se contentait pour l’instant de fixer la jeune sorcière assise devant elle. A soixante-dix ans, elle gardait une voix forte et agressive qui résonnait sur les murs du salon, au grand dam des elfes de maison qui tremblaient depuis les cuisines pour leur Mamz'elle Beth. Lorsque la maîtresse se mettait en colère, il y avait de fortes raisons de se cacher. Plusieurs d'entre ses serviteurs avaient déjà reçu une lampe ou un vase en pleine tête. Et tenter d'éviter le projectile aurait été désobéir. Terrible esclavage qu'est encore celui des elfes. Mais ce n'était pas les seuls à souffrir du tempérament de la respectable femme vêtue de son habituelle robe violette, lunettes à montures dorées posées sur son nez. Les humains n’étaient certainement pas à l’abri ; tout du moins pouvaient-ils espérer qu’elle ne leur jette rien dessus, par peur de perdre sa dignité ; toutefois, sa baguette n’était jamais très loin et son âge ne venait en aucun cas ternir sa mémoire - bien malheureusement. Et pourtant, devant cette femme maigre au visage austère, l'adolescente gardait le regard droit les yeux fiers. Malgré les coups répétés qu'on lui assenait, elle semblait rester imperturbable, une forteresse de marbre devant l’armée assaillante. Peu nombreux sont celles qui sont capables d'entendre leurs ancêtres les traiter de "traînée", de "pute", de "putain", de "catin" et d'autres termes du même registre sans broncher. De toute évidence, ce n'était pas le genre de fille qui se laisserait impressionner, pas même par la terrible Catherine Cromwell.

    « Je pensais avoir atteint le fond avec ton père, mais ce que tu as fait lui donne un air de saint! »
    « Sûrement. »
    « Te rends-tu compte de ce qu'il va t'arriver? »
    « Oui. »
    « Et elle acquiesce comme si ce n'était qu'un détail! Je n'arrive pas à y croire! Enceinte! Ma petite-fille est enceinte! Et à quatorze ans avec cela! »
    « Vous ne pensiez pas que j'allais avorter tout de même? »
    « Évidemment que non. N'aggrave pas ta situation... Tu connais le père au moins? »
    « ...Sam. »
    « Ton petit ami? Ce Sang-Mêlé de basse naissance! Mais qu'ai-je fait au Ciel pour qu'il s'évertue à traîner ma famille dans la boue? »
    « Taisez-vous! »

    Catherine se tourna vers sa petite-fille, bouche grande ouverte. Comment osait-elle lui parler ainsi? N’avait-elle donc aucun respect pour elle, son aïeule ? Ne savait-elle pas que c’était elle et elle seule qui avait le droit de décider qui méritait la parole ou non ? Non, évidemment que non. Son père ne lui avait enseigné aucune de ces choses, et sa petite-fille était une sauvageonne mal éduquée. Tout ses efforts, tout ses précieux efforts pour lui donner une éducation digne de son nom – digne d’une Cromwell- seraient vains, elle le savait déjà. La jeune fille à la chevelure corbeau était indomptable ; tout juste pouvait-on l’apprivoiser un peu, de façon à ce qu’elle ne griffe pas. Mais pour cela, il fallait son respect. Catherine était consciente qu’elle ne lui en inspirait aucun. Et pourtant, dans cette obstination qui caractérisait si bien les femmes de cette illustre famille, elle continuerait à s’acharner sur la forteresse de fer qu’était sa petite-fille. Pas par amour, non, il n’y avait aucune place pour l’affection dans son cœur. Tout n’était que devoir et honneur dans son esprit. Or, Elizabeth venait de porter un nouveau coup à sa dignité, coup redoublé par son insolence hors du commun.
    Telles étaient les pensées parcourant l’esprit de la sorcière silencieuse tandis que le regard fiévreux de sa petite-fille brûlait une haine infinie dans ses prunelles d’azur. La colère du ciel, ne pu s’empêcher de penser la vieille femme.

    « Taisez-vous. Vous n'avez aucun droit de parler de Samuel ainsi. Lui, au moins, possède un cœur. Je ne saurais en dire autant de vous. »

    Elizabeth Cromwell ne se souciait plus de ce que pouvait bien penser sa grand-mère. Elle n'avait jamais aimé cette femme aigre et sans amour autre que pour sa fameuse pureté. Sang-Pur. Quelle idiotie. Grand-Mère était la dernière Cromwell 'pure' - oh, il y avait bien la sœur de son père, qui avait épousé un autre Sang-Pur quelque part. Mais sinon, les branches de la famille s'étaient alourdies des feuilles de Sang-Mêlé et de Cracmols. Tant mieux, pensa Elizabeth. Elle ne souhaitait pas que son enfant ait ce genre de préjugés. D’ailleurs, son enfant serait celui d’un Moldu ; l’élever dans la haine de ceux-ci serait ridicule.
    Son enfant. A cette idée, le cœur de la jeune fille se serra. Elle était enceinte. A tout juste quatorze ans, elle portait déjà la vie en elle. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'elle allait trop loin avec Sam. Mais c'était la première fois que les résultats étaient aussi graves.
    La Gryffondor s’était levée, péniblement. Au travers de sa robe rose pale on voyait déjà la courbe de son ventre qu’elle ne pouvait désormais cacher : elle commençait son troisième terme et il était temps pour elle d’assumer ses actes. Inconsciemment, elle posa sa main sur son ventre, sentant le bébé bouger avec elle. Ainsi debout, elle secoua sa masse de cheveux bouclés de façon à dégager ses yeux, et tourna son regard vers celle qui continuait son silence de mort.

    « Vous savez pourquoi je suis venue ici, alors je ne mentirais pas : je ne vous aime pas Grand-mère. Et je penses que c’est réciproque. Vous êtes la cause de mes malheurs, au fond. Votre fils ne supporte pas de me voir la baguette à la main, tant vous l'avez fait haïr ses origines sorcières. Par votre faute, il cache sa honte – honte de sa fille, autrefois aimée et chérie ! – dans le fond d’une bouteille. Si aujourd'hui mon corps est bleui par les coups que je reçois, c’est à cause de vous. Pour sauver mon enfant, j'ai été poussée à frapper mon père. Que dira-t-il lorsqu’il saura qu’il sera le grand-père d’un autre sorcier ? Mieux vaudrait qu’il soit Moldu comme son père. Mais même ce statut ne vous empêche pas de nuire à votre famille : c'est de votre faute si mon frère et ma mère sont rejetés par toute la "bonne société" sorcière. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas de pouvoirs magiques. C'est également à cause de vous si je suis obligée de supporter les moqueries d'Eleanor Truesdale sur mes origines, simplement parce que vous souhaitez soignez votre ego blessé et faire de moi une parfaite petite Sang-Pur. Je ne suis pas Sang-Pure et j'en suis fière. Mon enfant en sera fier également. »
    « Et malgré tout cela, tu es ici. Que veux-tu de moi? »
    « Je vous demandes de garder ma fille pendant que je serais à Poudlard. »
    « Après tout ce que tu viens de me dire? »
    « Oui. Parce qu'au fond, vous admirez le courage avec lequel je vous affronte. Personne d'autre n'a jamais osé vous contredire. Je suis la seule qui vous crache son mépris et sa haine en pleine figure. »
    « Je suppose que tu apprendras à ton enfant à faire de même. »

    Premier sourire de la jeune femme. Un vrai sourire, qui illuminait ses yeux bleus ombrés de cernes sur sa peau pale d'insomniaque. Oui, son enfant serait libre, libre comme elle l’avait été dans l’indifférence de son entourage. Heureux, peut-être pas. Cela dépendrait de lui, des rencontres qu’il ferait. Bien sûr, elle aimait déjà sa fille – le docteur le lui avait confirmé ce matin – et n’oserait jamais la faire souffrir de la même façon que son père. Mais elle ne blâmait pas son paternel, rejetant sa hargne contre sa grand-mère – bientôt arrière-grand-mère. Avec un peu de chance, cette dernière ne corromprais pas sa fille durant les absences de sa mère. Mais à en juger des coups de pieds dans son ventre, elle était déjà aussi têtue et indépendante que sa génitrice.

    « ... Son nom? »
    « Elle s'appellera Mary Jane. »
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MessageSujet: Re: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end EmptyDim 7 Déc - 22:49

mary jane cromwell ; a new start _________ end Mansfieldpark4vanitymadmo8 mary jane cromwell ; a new start _________ end ICONATOR_3bd20ed1782eac5b9c28b469eee780ee mary jane cromwell ; a new start _________ end DakotaMattCarrTIFF012



Découvrez Within Temptation!


« Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés.
»

- Victor Hugo

_________________________________________


16 mai 2068, campagne irlandaise

    Ce fut un beau matin de mai, six ans après sa naissance, que la petite Mary Jane fit la rencontre d’une personne qui devait jouer un rôle fondamental dans sa vie. Elle venait tout juste d’échapper à la surveillance de son arrière-grand-mère, et avait choisi de courir jusqu’aux prés environnants pour grimper dans les arbres. Un, en particulier, avait capturé son attention : il s’agissait d’un très beau chêne dont les branches souples et solides à la fois lui promettaient des heures d’amusement. Après avoir escaladé le tronc du vénérable végétal, elle s’assit dans la fourche de l’arbre, contemplant le panorama qui s’offrait à elle. Depuis que sa mère avait fini ses études à Poudlard, sa famille avait déménagé en Irlande, quittant le beau manoir qu’ils occupaient jusqu’alors en France. Au début, Mary Jane avait eu du mal à s’habituer à ce changement : tout d’abord, parce qu’elle n’avait pas eu grande occasion d’exercer son anglais, sa grand-mère étant peu bavarde. C’était principalement sa nourrice, Françoise, qui l’avait élevée, et cette dernière, si elle lui avait enseigné un peu d’italien, ne pouvait aligner deux mots en anglais. Imaginez donc la stupeur de sa mère Elizabeth lorsqu’elle s’adressa à la petite en anglais, en s’attendant à ce qu’elle la comprenne. L’enfant, ne saisissant pas le sens de ces mots inconnus, se mit à pleurer, ayant peur de ne jamais pouvoir parler à sa mère. Mais cette dernière, après une courte discussion avec sa grand-mère, lui avait donné de quoi s’instruire. Elle avait même refuser de lui parler en français, sa langue maternelle pourtant, jusqu’à ce que Mary Jane puisse s’exprimer correctement. Il fallait dire que c’était assez réussi : malgré le léger accent français qui lui venait parfois lorsqu’elle rencontrait un mot nouveau, la langue de son père n’avait plus de secrets pour elle.
    Au final, on pourrait se demander à quoi ressemblait la bâtarde des Cromwell. A vrai dire, elle ne tenait que très peu de son père : si ce dernier avait eu des cheveux blonds et les yeux couleur de l’herbe telle qu’on la voit dans les cartes postales, la petite ressemblait plus à sa mère avec ses cheveux de suie – à l’époque courts et ondulés comme ceux d’un garçon, si bien qu’avec sa casquette de feutre gris on la prenait pour telle – et ses yeux pers, semblables à ceux des loups. Déjà fine, elle était et serait toujours de taille moyenne, ni grande ni petite. Avec un visage ovale qui s’affinait au niveau de la mâchoire et des proportions parfaitement symétriques, elle s’annonçait déjà comme une beauté qui ferait pâlir de rage ses camarades. Cependant, on remarque déjà une certaine… étrangeté dans ses grands yeux ornés de longs cils, une lueur quelque peu fantomatique qui la tenait à l’écart du monde. Ce n’était pas qu’elle soit folle, non. Elle avait beau faire des choses assez étranges – et ce n’était rien comparé à ce qui adviendrait durant son adolescence – elle était maître de son esprit, esprit assez bien développé d’ailleurs. Simplement, son esprit préférait vaquer aux conversations avec son chat Thétis plutôt que de se concentrer sur ce qu’on lui demandait de faire.
    Alors qu’elle réfléchissait justement à une de ces discussions ‘imaginaires’, Mary Jane entendit une autre voix fluette qui n’appartenait certainement pas à sa douce Thétis.

    « Je peux jouer avec toi ? »
    « Non, t’es une fille. »
    « Et alors ? »
    « Je joues pas avec les filles. »
    « …Moi c’est Prudence et toi ? »
    « Mary Jane. »
    « Eh, mais toi aussi t’es une fille ! »
    « Non, je suis un démon. C’est Grand-mère qui l’a dit. »

    La petite contempla un instant sa camarade pendue à la branche, puis éclata de rire. Interloquée, celle-ci se laissa glisser à terre, salissant à nouveau sa salopette de toile grise dans la terre. Elle avança jusqu’à la nouvelle venue et la dévisagea sous tout les angles, mains derrière le dos comme elle avait vu les monsieurs faire quand ils examinaient les chevaux de Grand-mère. Devait-elle laisser cette inconnue jouer avec elle ? Elle ne savait pas. D’un côté, les garçons du village ne voulaient plus jouer avec elle parce qu’elle refusait de faire la princesse en danger. Être attachée à un arbre va un moment, mais lorsqu’on appelle ses camarades pour goûter et que ceux-ci vous oublient dans la cour, ce n’est plus drôle du tout. Heureusement que le gardien était passé quelque minutes après, sinon elle aurait fini par mourir de rage dans sa prison insoupçonnée. D’un autre côté, jouer à la dînette ou à la poupée ne l’avait jamais passionné. En regardant Prue cependant, elle finit par conclure que l’enfant accepterait de jouer sans problème à chat ou à saute-mouton. Peut-être même, si elle la trouvait assez gentille, la laisserait-elle monter dans sa cabane dans le vieux chêne. Peut-être ; n’en demandons pas trop non plus.
    Dans un geste qui signifiait son accord, elle étendit soudain sa petite main blanche vers les boucles claires de sa camarade avec un sourire et lui dit :

    « Je veux avoir les cheveux aussi longs que toi ! »

    Puis, avant que sa nouvelle amie n’ait eu le temps de lui répondre, elle l’attrapa par la main et l’entraîna en riant vers les pâturages avoisinants.
    Aucun témoin n’aurait pu deviner que, tandis qu’elles couraient, les cheveux de Mary Jane se rallongèrent… Magiquement. Ce jour marqua le premier acte de magie de la petite Cromwell. Merci qui ?
    Merci Prue.

10 novembre 2070, campagne irlandaise

    Même lieu, deux années plus tard ; Mary Jane était désormais âgée de huit ans. Ses cheveux étaient restés longs, et cascadaient sur ses épaules, une véritable pèlerine d’obscurité. Deux grandes orbes couleur pers – c’est à dire à mi-chemin entre le bleu et le gris verdâtre – illuminaient son visage d’une douce curiosité qui l’amusait de tout, et surtout du monde. Quiconque la connaissait vous aurait dit qu’il s’agissait d’une petite fille joyeuse et enjouée qui, malgré ce que l’on décrira poliment comme un ‘décalage avec les pensées de son entourage’ n’avait, quand elle le souhaitait, aucun problème à se faire des amis. La timidité n’était pas son genre. Mary Jane héritait tout simplement de l’indépendance sauvage de sa mère, plus tempérée cependant. La douceur et le sens de l’humour de son père Sam avait filtré en ses gênes et calmaient le cynisme et l’insolence de sa mère. De celle-ci, elle tenait également l’intelligence et l’obstination – traits des Cromwell par excellence – ainsi que sa compassion. Oui, l’enfant était bien adorable, et inconsciemment manipulatrice ; ses sourires en faisaient fondre plus d’un. Mais à l’instant précis, la petite, vêtue d’une robe blanche qui lui donnait l’air d’un esprit semblait penaude, même désolée. Un observateur avisé eut remarqué que sa peau était pâle comme celle d’une convalescente et, si ses yeux n’arboraient pas les cernes types de sa mère, elle avait l’air exténuée. De plus, elle boitait légèrement, comme si son pied lui faisait mal. Mais ceci n’était pas la raison de sa moue. Apparemment, la décision qu’on venait de prendre pour elle ne lui plaisait pas. Elle s’exécutait cependant et venait annoncer la terrible nouvelle à son amie Prue.

    « Grand-mère dit que tu ne dois plus jouer avec moi. »
    « Pourquoi ? »
    « Parce que je suis dangereuse. »
    « Ah ? »
    « Elle dit que si je te mords, ça finira mal. »
    « Mais tu m’as déjà mordue, à la balançoire. »
    « C’est vrai ! Tu es comme moi alors ! »

    Sourire éclatant de la part de Mary Jane : dans son esprit, tout s’arrangeait. Innocence simple qu’était la sienne...

    « Comme toi ? »
    « Oui, tu sais, la semaine dernière je suis restée à la maison parce que j’étais très malade. Maman a dit que je devrais prendre des médicaments toute ma vie. »
    « Mais moi je ne suis pas malade. »
    « Tu n’es pas un monstre comme moi alors ? »
    « …Tu n’es pas un monstre, toi. »
    « Si. C’est la faute du loup. »
    « Du loup ? »
    « Oui, je suis partie dans la forêt et un énorme loup a essayé de me manger. Il m’a mordu mais Maman m’a sauvée. Tu veux voir la cicatrice ? »
    « …Tu es un loup-garou ? »
    « Je pense que c’est ça le nom. Grand-mère a juste dit ‘monstre’ mais Maman a parlé au docteur et ils ont dit ça… Loup-grou. Je suis un loup-grou. Ça sonne bien hein ? »

    Silence de Prudence. On aurait dit qu’elle réfléchissait à quelque chose, car elle ne prit pas la peine de corriger la faute de son amie.

    « …Moi aussi je suis un monstre. »
    « Tu es aussi un loup-grou ? »
    « Non. Mon Papa est un vampire et moi je suis une demie vampire. »
    « Oh. »
    « Je suis un monstre. »
    « C’est pas grave, comme ça on sera des monstres ensemble ! Tant pis pour Grand-mère. »

    Et ce disant, Mary Jane joignit ses mains à celles de Prudence, l’éblouissant de son sourire le plus charmeur.
    Trente secondes plus tard les deux, Prue attirée au sol par son amie, se roulaient par terre, jouant aux lions dans l’arène.
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MessageSujet: Re: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end EmptyMer 17 Déc - 20:24


16 mai 2068, manoir des Cromwell

    « M’man ? »
    « Oui ma chérie ? »
    « Le train part dans une heure, on devrait peut-être y aller ? »
    « Oui, je cherches juste ta réserve de potion… »
    « Oh, j’ai dû la laisser en bas dans le salon. »
    « Et tu comptes rester la à me fixer longtemps ? »


    Elizabeth se redressa et, main sur les hanches, foudroya du regard son reflet. Celui-ci lui décocha un sourire délicieusement espiègle et sauta du lit où il s’était installé, s’enfuyant sans demander son reste. La jeune femme soupira, faussement désespérée par le comportement de sa fille. Puis, elle se remit à vérifier pour l’énième fois que la valise de Mary Jane contenait bien tout ce qu’il lui fallait. En effet, si la jeune élève de Salem – désormais en quatrième année – était parfaitement organisée quant à ses cours, elle possédait un talent incroyable pour oublier les objets nécessaires à sa survie, comme par exemple des pulls pour l’hiver, sa brosse à dents, des soutiens-gorge, pour n’en citer que quelques uns. Allez comprendre quelle logique permettait à Mary Jane de se souvenir précisément du nombre de feuilles sur son chêne favori ou la couleur des pattes de Thétis, mais l’empêchait de se souvenir qu’il lui fallait des vêtements pour survivre. Toujours aussi étrange, cette adolescente. Rien que le choix de son école surprenait : pourquoi était-elle partie à Salem, alors que Beauxbâtons et Durmstrang étaient les écoles de prédilection de sa mère et arrière-grand-mère, respectivement. Alors ? Tout simplement le désir de mettre un terme à la dispute qui avait parcouru les pièces du manoir dans les mois qui précédèrent ses onze ans. Et lorsqu’on ne peut pas prendre une décision sans vexer un proche, on prends une décision qui vexera les deux. Question d’égalité.
    Enfin, à cet instant la bâtarde aux cheveux jais s’apprêtait à vexer sa famille d’une toute autre façon. En bas, dans la salle à manger, la branche dite pure des Cromwell s’était retrouvée pour un déjeuner bien familial, si glacial. Mary Jane n’avait jamais réellement été présentée à cette tante et ces cousins dont elle ignorait tout, mais sa curiosité naturelle lui avait permis de découvrir qu’un d’entre eux se prénommait Hadrian et avait environ le même âge qu’elle. Elle l’avait bien aperçu une fois, le Noël dernier, mais Grand-Mère l’avait empêché d’entrer dans la salle, lui expliquant qu’un beau jeune homme comme lui ne voudrait pas adresser la parole à une fille comme elle, et encore moins à un monstre de son espèce. Mary Jane avait haussé les épaules en annonçant qu’en vérité, les monstres ne sont pas ceux que l’ont croit. Pour cette phrase directe elle avait manquer de recevoir une paire de claques, heureusement gracieusement évitées. Et vive le sport qui gardait son corps svelte et félin – ironique pour un loup-garou – en assez bon état. Apart les légères cernes sur sa peau pale, rien ne laissait suggérer que cette sorcière fine – dans tous les sens du termes – prenait une fois par mois l’apparence d’une énorme louve, et passait sa nuit à courir dans les bois en compagnie de son amie Prue. Oui, contrairement à bon nombres de ses co-victimes, Mary Jane ne reniait pas sa nature. Elle cherchait plutôt à en tirer un maximum d’avantages, ce qui, somme toute, était normal. Elle en regrettait presque de ne pas pouvoir se changer à volonté. Toutefois, elle et sa mère étaient les seules à voir les choses ainsi et Grand-Mère Cromwell ne comptait pas révéler la nature de son arrière-petite-fille à ses proches, cela tuerait ce qu’il lui restait de fierté. Par ailleurs, n’était pas la première fois que Catherine mentait au sujet de sa descendante : pour éviter que son illégitimité ne se fasse savoir, elle avait ‘mariée’ Elizabeth a un homme d’affaires qui était décédé dans l’année de l’enfantement, laissant sa veuve sans appuis. C’était donc par charité que Catherine l’avait hébergée, et dans son infinie générosité elle acceptait même que cette dernière continue à voir son petit ami, Leo Rosenthal, rencontré à Poudlard. Encore un moins que rien, confiait-elle à cet instant à sa fille et son époux, mais que voulez-vous, elle n’apprends pas de ses erreurs. Dès que son époux est mort, elle est retournée vivre dans la crasse. Heureusement que vous êtes là, à redorer notre blason. Sans vous et votre petit Hadrian, que serais-je aujourd’hui…
    De tout cela, Mary Jane n’entendait rien d’autre que des chuchotements et, quand bien même elle eut été au courant, cela ne l’intéressait pas. Tout comme sa mère, il lui était très difficile de se soucier de ce que l’on pensait d’elle. Polie, charmante, bien élevée certainement, mais simplement lorsque cela lui plaisait. Une louve dans la bergerie, à première vue plus inoffensive qu’un agneau. En vérité ? Fatale. Mary Jane se souviendrait toujours d’une discussion qu’elle avait eu avec sa mère…

    Flashback
    « Maman ? Tu serais capable de tuer ? »
    « Ça dépend pourquoi. »
    « Si la guerre arrivait jusqu’ici et que tu devais t’enrôler. De quel côté irais-tu? »
    « … De celui qui souhaite garder les choses telles qu’elles l’étaient avant. »
    « A tout prix ? »
    « Oui. Même si je n’aime pas la magie noire, je n’hésiterais pas à tuer s’il le fallait. Pour toi, pour Leo. »
    « Mais penses-tu que l’ancien système soit fonctionnel ? »
    « Chérie. Combien de temps s’est-il écoulé depuis que les Moldus ont découvert notre existence ? »
    « Bientôt un an. »
    « Combien de morts ? »
    « … Je ne sais pas. »
    « Rien qu’en Angleterre ? »
    « Je ne sais pas. »
    « Plus de mille, Mary Jane. Mille morts et ça ne cesse de grimper. Enfants, adultes, sorciers, Moldus, hommes, femmes, plus d’un millier d’êtres humains avec des vies, des familles, des espoirs sont morts, disparus à jamais. Et où en sommes-nous ? »
    « Au point de départ. »
    « Parfaitement. Alors oui, puisqu’il faut se battre, battons-nous. Mais pose-toi la question, Mary Jane : que se passera-t-il si nous donnons la magie aux Moldus ? »
    « … Ils devraient apprendre à l’utiliser, non ? »
    « Oui, tu as raison. Mais penses-tu un instant qu’ils attendraient sept années pour pouvoir s’en servir ? Tu ne penses pas plutôt qu’ils voudraient tout, tout de suite, comme le veulent tous les humains, nous comprises ? »
    « Mais c’est bien trop dangereux ! »
    « Exactement. Si je donnais une baguette, ma baguette, à un Moldu qui ignore comment s’en servir, que se passerait-il ? »
    « Il se ferait du mal ? »
    « Pas seulement à lui : aux autres aussi. Ce serait comme donner un revolver à un fou. On ne saurait pas ce qui se passerait. Mais il y a pire, Mary Jane. Que possèdent les Moldus que nous n’avons pas ? »
    « La science. Si… Si nous mêlions la science et la magie, ce serait désastreux n’est-ce pas ? Je veux dire, ils ont déjà l’arme nucléaire, et nous de notre côté, avons la magie noire. Si les deux se réunissaient, ce serait l’enfer. »
    « Tu comprends pourquoi je m’y oppose ? Nous sommes Sang-Mêlés, Mary Jane, toi doublement. Ton grand-père a épousé une Moldue, ton oncle est un Cracmol. Je ne les hais pas, tu le sais. Tu les aimes aussi. Ce sont de bonne gens qui ne feraient pas de mal aux autres si l’ont leur donnait la magie. Mais il n’en va pas de même pour tous, et c’est contre cela que nous devons nous défendre. »
    « Mais il y aurait des avantages non, si la magie et la science se rencontrait… Dans la médecine, par exemple. »
    « Et tu serais prête à risquer une éternité d’armes abominables pour une paix qui n’arrivera sans doute jamais ? Les humains aiment se battre, Mary. C’est dans leur sang. Non, c’est trop dangereux.»
    « Et cette guerre ne l’est pas ? »
    « Moins que celle qui pourrait arriver, l’autre camp viendrait-il à gagner. »
    « Mhm. »
    « Bien sûr, c’est ton choix. Si tu penses que le monde irait mieux de l’autre façon, je ne t’enfermerais pas dans une cellule pour autant. »
    « Non, je suis d’accord avec toi. »
    End Flashback

    C’est en repensant à cette conversation que l’adolescente déboula très peu gracieusement dans le grand salon, là où son aïeule avait appris son existence pour la première fois. Un pied coincé dans les plis du tapis, une main repoussant son rideau de cheveux et l’autre la rattrapant sur le bord d’une table, elle ne fit pas une bonne première impression sur l’adolescent qui se trouvait déjà dans la pièce. Lorsqu’elle eut évité la chute, Mary Jane put se redresser et détailler l’inconnu : un seul regard lui permit de reconnaître son cousin Hadrian qui la dévisageait, une bouteille à la main. Son sourire ne disparu pas pour autant quand elle s’aperçut de ce que contenait la bouteille : c’était sa potion, celle qui lui permettait de garder le contrôle durant ses nuits de pleine lune. Elle avait intérêt à la récupérer ; la jeune fille s’avança donc, une main s’étendant pour attraper la bouteille.

    « Bonjour cousin. Je ne te conseilles pas de boire ça, tu t’empoisonnerais. »

    Le jeune homme la dévisagea curieusement. Décidément, leur relation s’annonçait ambiguë.
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MessageSujet: Re: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end EmptyLun 22 Déc - 17:34

mary jane cromwell ; a new start _________ end Iconhannabethet3 mary jane cromwell ; a new start _________ end ICONATOR_86f2a20fc562097c2139d1b5a903f3ee mary jane cromwell ; a new start _________ end Iconhannabethh2



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« Il paraît qu'on apprend pas à mourir en tuant les autres. »
- Chateaubriand

_________________________________________


5 octobre 2078, ruines du manoir Cromwell


    « Maman ? Grand-mère ? Où êtes-vous ? »

    Mary Jane se tu un instant, espérant, priant pour une réponse. Mais aucun son ne lui parvint, outre le dernier gémissement de la maison qui s’affaissait. Ç’aurait du être un beau soir d’octobre, un soir où le rougissement des feuilles égalait celui d’un ciel où le soleil laissait couler son or sur l’horizon déjà endormi, laissant derrière lui quelques gouttes, étoiles scintillantes sur le firmament déjà sombre. Autour de la jolie Mary Jane dont la robe de fin coton ne suffisait pas à couvrir entièrement son corps frissonnant, un ballet de cendres encore rougeoyantes s’échappait de ce qu’il restait de sa demeure. Dans la rougeur du soir, les murs de pierre de la résidence, vestiges d’une grandeur si récemment détruite, se dressaient pareils aux griffes noirs d’une bête abattue. De par et là, des carreaux brisés ou une tuile parsemaient l’herbe encore verte des terres Cromwell, se mêlant aux débris de meubles et de tableaux dont les bords encore fumant ne prévoyaient rien de bon. Et pourtant, dans ces lambeaux de vie, aucune signe de celles auxquels ils avaient appartenus. Seuls les corbeaux faisaient échos au cri de l’adolescente. Cette dernière s’était approchée doucement des décombres, un mouchoir appuyé contre sa bouche pour retenir les sanglots. Elle resta plantée là un bon moment, vacillant sur ses jambes, en proie à l’indécision. Puis, retrouvant sa détermination habituelle, elle se débarrassa de ses talons, envoyant au diable les risques de se déchirer la plante des pieds, et se mit à courir en direction des ruines sanglantes, prise d’une terreur absolue.
    Pourtant, ce matin-là, rien n’aurait pu laisser présager un tel désastre. Tout avait commencé comme d’habitude : Mary Jane s’était levée pour trouver un elfe de maison prêt à lui apporter son repas, accompagné d’une lettre de sa mère lui annonçant qu’elle serait sortie de la journée. Après avoir profité de son petit déjeuner au lit, elle s’était préparée, avait dit bonjour à son arrière-grand-mère – non sans se prendre son commentaire acide de la matinée – et était sortie avec une amie faire les boutiques. Après un rapide déjeuner dans un pub qu’elles fréquentaient souvent, les deux adolescentes étaient parties au cinéma Moldu avant de rentrer chez elles, l’une dans un lieu sûr, l’autre dans un cauchemar.
    Mais ne dit-on pas souvent que, parfois, les cauchemars deviennent réalité ?

    « Mary Jane ! »
    « Maman ! »
    « Oh mon Dieu, ma petite Mary ! »

    Mary Jane se précipita dans les bras de sa mère, laissant couler des larmes de soulagement le long de ses joues. Sa mère l’attira contre elle, la serrant de toutes ses forces contre sa poitrine affolée, caressant doucement les cheveux de son enfant. Celle-ci s’agrippa aux épaules de sa mère, sanglotant dans son étreinte. Le duo resta là un instant, pathétiques personnages d’un tableau sanglant. Puis, la plus jeune relâcha sa mère et se recula, essuyant ses larmes. Cette dernière lui adressa ce sourire réassurant que les mères seules peuvent adresser à leurs enfants, celui qui dit « Tout va bien » lorsque tout va mal. Et Mary Jane lui sourit aussi, oubliant pour un instant la robe en fumante de sa mère, les fines plaies qui lui martelaient les jambes là, où, quelques heures auparavant, elle s’était déchirée la peau en s’extirpant des ruines de leur porche. Elle oublia les traces de cendres qui ornaient le visage de sa mère, pareilles à un maquillage glauque de carnaval, et ses yeux rougis par la fumée, qu’elle frottait maintenant de sa main libre, l’autre tenant encore sa baguette de chêne. Mais cette insouciance ne dura qu’un instant, car Mary Jane se rappela soudain qu’il manquait quelqu’un : Grand-mère. Son regard rencontra celui d’Elizabeth, qui secoua doucement la tête. Non, elle n’avait pas survécu. La vieille femme avait été tuée dans l’explosion qui venait de saccager sa demeure. En apprenant cela, Mary Jane acquiesça, serrant les poings. Ce n’était pas que la mort de son aïeule la blesse particulièrement ; malgré une aversion naturelle pour le meurtre, Catherine Cromwell n’était pas le genre de femme à laquelle on s’attachait.
    Le mot meurtre doit surprendre. Mais il faut savoir que depuis plus d’un mois, les Cromwell avaient reçu diverses lettres de menaces leur intimant de se rejoindre à l’Armée de la Protection des Droits Héréditaires des Sorciers ou une autre imbécillité du genre. En d’autres mots, une bande de terroristes extrémistes n’hésitant pas à user des sortilèges les plus sombres pour avoir ce qu’ils voulaient. Ce qu’ils avaient voulu ce jour-là ? Tuer la famille Cromwell, depuis qu’Elizabeth leur avait ri au nez soutenue pour une fois de sa grand-mère. Et bien, ils avaient réussi à en finir avec l’une des trois. Pour les deux autres, c’était raté. Mais Elizabeth souhaitait mettre sa fille en lieu sûr avant qu’ils ne puissent frapper de nouveau. C’est pourquoi elle prit une décision qui allait tout changer :

    « Mary Jane, va voir ce que tu peux sauver de tes affaires. »
    « …Où va-t-on ? »
    « Moi ? Avec Leo. Toi ? A Poudlard. »
    « Non ! »

    Les mots s’étaient échappés avant que Mary Jane ne puisse se contrôler. Jamais encore n’avait-elle exprimé une telle colère face à une décision de sa mère. Bien sûr, elle n’avait jamais été une enfant docile et soumise, ç’aurait été trop étrange, venant d’une Cromwell. C’était une jeune fille à demie sauvage, déterminée, charmante mais sans scrupules si la situation le demandait. Une lionne, diraient certains. Mais une lionne est un symbole de majesté et Mary Jane n’était pas une reine. C’était mille fois plus que cela : une fille du peuple. Peut-être pas par son éducation, mais dans les temps qui couraient, elle était mille fois plus habituée à se battre pour survivre que n’importe quelle autre princesse. Non, si Mary Jane était un animal, c’était une louve. Logique après tout. Sauf que dans la hiérarchie des loups, on ne discute pas les ordres de la femelle alpha ; et dans ce cas précis, c’était Elizabeth qui tenait ce rôle. Aussi son regard d’une tranquillité glaçante vint se poser sur sa fille, un sourcil arqué. Pardon ?

    « Non ? »
    « Je veux dire… Je veux rester avec vous. Ne m’envoie pas là-bas je t’en supplie ! »
    « Mary Jane Cromwell, je ne te savais pas si peureuse. Si je te dis que tu iras, alors ne me désobéis pas. »

    Silence de l’adolescente. Puis, lentement, elle acquiesça. Elle savait d’ores et déjà qu’il lui serait impossible de se rebeller contre sa mère. Et puis, au fond, cette dernière avait raison. Où d’autre pouvait-elle se rendre, sinon à Poudlard ? C’était le dernier refuge qu’il lui restait. Là-bas au moins, il lui restait une petite chance d’échapper à cet enfer de guerre.
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MessageSujet: Re: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end EmptyMar 23 Déc - 14:32



FINIS.
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MessageSujet: Re: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end EmptyMar 23 Déc - 20:06

j'adooore *___*
c'est une très belle présentation, j'aime vraiment beaucoup !

pour le clan, veela ou basilisk ? je ne sais pas et te laisse choisir : )
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MessageSujet: Re: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end EmptyMer 24 Déc - 12:00

Merci énormément <3
C'est sûr qu'avec un mois pour la faire j'avais intérêt à assurer x)

Je voudrais être une Veela s'il-te-plaît ^^
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MessageSujet: Re: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end EmptyMer 24 Déc - 13:39

Rebienvenue... Comme l'a dit Leah, très belle présentation chère cousine.

Je te mets chez les Veela...

Bon jeu parmi nous! Graou ^^
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MessageSujet: Re: mary jane cromwell ; a new start _________ end   mary jane cromwell ; a new start _________ end Empty

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