Felix Felicis
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Eût-il été un matin plus radieux?

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Blabla


Eût-il été un matin plus radieux? Vide
MessageSujet: Eût-il été un matin plus radieux?   Eût-il été un matin plus radieux? EmptyJeu 11 Déc - 18:03




    Belle avait été la nuit. Ô combien confortable avait été le lit incomparable en douceur et tiédeur. Il lui seyait tant d’ailleurs qu’elle n’aurait pu songer à le quitter.

    Il fallait pourtant, et c’était ainsi tout les matins se résoudre à le quitter. Elle était alors entièrement recouverte d’une couverture aux emblèmes de son ancienne maison. Elle s’agitait dedans, se tournant et se retournant, comme pour marquer un cruel désespoir. En effet. A quoi bon se lever ? A quoi bon quand il n’y avait plus rien à faire dehors ? Sinon à voir toutes ces mêmes têtes inintéressantes, ou presque ? A rien. Il fallait pourtant s’y résoudre. Et les instants où elle quittait le lit étaient, elle le savait, les plus rudes. Le reste serait chose facile.

    Mademoiselle Kane repoussa la couverture jusqu’au niveau de son cou, observa le plafond, ô combien humide plafond, comme tout le reste de leur niveau, d’ailleurs. Elle voulut remettre la couverture là où elle était si bien, quelques minutes plus tôt, mais non, résolue, elle repoussa encore plus le tissus. Bientôt le ventre, les hanches, et à partir de cet instant, le supplice, le summum de toutes les tortures matinales, elle devait se relever. Elle soupira, soupira, soupira. A ce rythme, elle se doutait bien qu’elle allait y passer tout le reste de la matinée. Pourtant, elle y parvint, elle réussit même dans la suite du mouvement à repousser la couverture jusqu’au bout du lit. Bel effort.
    Pas qu’elle était paresseuse, c’était plutôt le manque de motivation évident que lui évoquait le début de cette journée. Elle observait sans objectif précis le reste du dortoir, aussi bien vide de bruit que de personne, sinon un lavabo pas tout à fait fermé laissant échapper des gouttelettes toutes les 3 secondes. C’était irritant. Lisa restait pourtant là, légèrement soporifique, l’air vague, les cheveux loin d’être arrangés, une mine défaite, en tenue de nuit. Bref.


    -Pourquoi se lèvent-ils tous aux aurores ? Je ne vois vraiment pas d’intérêt à passer une journée encore plus longue dans ce château.
    Ils se côtoient, ils se collent, ils se trémoussent, ils se bécotent. Ou bien ils s’affrontent, ils assurent leurs réputations, ils tentent de détrôner leurs chefs. Que c’est intéressant…


    S’il était vrai qu’elle n’avait pas toujours été tendre avec tout le monde, qu’elle pouvait même parfois se montrer plutôt « physique » (« magique »), il n’était pas nécessaire de le relever. Après tout, elle n’avait dit ces phrases que pour elle-même. La salle étant belle et bien vide. De plus, fréquente était la chose de voir Lisa parler toute seule.
    Elle poussa ses jambes hors de son lit, déposa ses pieds à terre, frissonnant quand ils ressentirent le froid du sol.

    La première chose utile fut d’ouvrir le tiroir de sa table de chevet et d’y saisir sa baguette. A qui s’avisait de tenter de lui dérober… Elle se mit enfin debout, baguette dressée, toujours dans les nues, et marchant pieds nus jusqu’à l’étagère où étaient arrangés ses affaires, y saisissant le nécessaire pour bien commencer la journée. A savoir le nécessaire de toilette et les habits du jour.

    Marchant lourdement sur les dalles de la salle, n’oubliant pas de fermer ce fichu écoulement d’eau du lavabo, elle en sortit. Ensuite, traversa le couloir au même rythme, sans aucune précipitation pour arriver dans la salle commune, là où filles et garçons ne se croisaient plus jamais désormais. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle n’aperçut personne. A croire qu’ils étaient tous morts. Des quartiers aussi peu fréquentés n’étaient pas coutume.

    Elle ne s’arrêta pourtant pas plus longtemps, continuant l’itinéraire matinal. Au moins ce vide lui permettrait de savourer une parfaite quiétude et d’avoir autant de temps qu’elle voulait pour s’affairer. Ce matin-là avait du beau, finalement. Elle ouvrit une dernière porte, signal de la fin du petit voyage. Elle s’arrêta au seuil et toisa tout l’intérieur de la salle. C’était comme le jour précédent, sans doute en serait-il de même le lendemain. Elle y pénétra et ferma la porte derrière en prenant soin de la verrouiller. Larges lavabos, baignoires spacieuses, comme c’était charmant.

    Il était temps de faire couler l’eau, ce qu’elle fit de suite, déposant ses affaires ou bon lui semblait. Quand enfin l’eau lui sembla à bon niveau, elle se dévêtit, et déposa le pied dans l’eau. Comparer le froid des dalles et la chaleur de cette eau était fort aisé, et lorsqu’elle s’assit, tout son corps frémit à ce délicieux contact. Quelle détente, quel plaisir. Elle pouvait enfin se réveiller. Elle plongea corps et tête entièrement sous l’eau, profitant de cet instant merveilleux qui ne durerait pas éternellement.


    -Quand nous reverrons-nous toi et moi, cher bain ? Je mourrai si je dois attendre jusqu’à demain.


    Teneur quelque peu dramatique mais qui avait sa raison d’être. Ce fut un bien triste départ lorsqu’elle se releva quelques instants plus tard, pour s’essuyer. Puis, elle se rhabilla et s’arrangea légèrement avant de sortir de la salle de bain.

    Arrivant alors dans la sombre et terne salle commune, elle s’approcha d’une table basse pour y saisir ce qu’il y avait dessus. Des missives lui étant adressées. Le garçon qui devait chaque matin à l’aube aller chercher son courrier quelques étages plus haut en tentant de ne pas poser de problèmes au grand duc et dont elle ne connaissait toujours pas le nom, avait bien fait son travail. De temps en temps, elle pouvait se montrer légèrement capricieuse et sévère.

    La première des lettres était sans intérêt, une quelconque publicité, ne comprenant pas qu’on puisse encore écrire quelque publicités en pareille époque. Mais bon, cela n’avait pas beaucoup d’importance. Le second courrier était une gazette. Gazette qu’elle ne lirait sans doute jamais, la presse ne valant alors plus grand-chose.
    La troisième l’intrigua nettement plus. Elle portait le sceau de sa famille, qu’elle vérifia intacte (au cas où).


    -Se pourrait-il que…?


    Murmura-t-elle pour elle-même. Elle semblait étonnée, interloquée. Calmement, elle dégrafa le sceau pour en sortir le papier jauni. Quand elle vit l’écriture, le rythme particulier qu’avait pris son cœur, se défit et laissa les choses reprendre leur cours.


      ‘‘Ma chère Lisa,
      Comment vous portez-vous ? Pour nous, la vie s’écoule tranquillement. En effet, en ces temps affreux pleins de fâcheux évènements, votre oncle et moi avons trouvé un refuge tout à fait charmant. Les nouvelles ne m’arrivaient plus de votre part alors j’ai décidé de vous écrire. J’ai appris que vous étiez retournée dans votre école, et qu’il y avait là un refuge pour les gens de votre âge. J’imagine qu’il doit y avoir bien d’étranges enfants là-bas. C’est pourquoi, je ne comprends pas que vous y restiez. Après tout, c’est avec les descendances d’imbéciles, de criminels et de basses créatures, que vous vivez là. Comme je vous plains, ma pauvre enfant. Votre présence me manque tant. Vous savez comme j’aime partager une tasse de thé et parler des autres en votre compagnie, c’est si plaisant. Je me réjouis de vous revoir.


    A cela, elle leva légèrement les yeux, s’asseyant doucement dans un des fauteuils et émettant un léger rire.

      Vos parents eux aussi, manquent à l’appel, du reste de la famille j’ai eu le même écho, vos parents ne semblent plus vouloir répondre, ou bien ils nous ignorent. Sauriez-vous où ils se trouvent ?


    Elle quitta à nouveau la lettre des yeux et murmura quelques bribes de réponse.


    -Sous le tapis du voisin, j’imagine, ma chère tante.


    Cette vision, cette idée lui traversait l’esprit depuis déjà bien des mois et elle s’était faite à l’idée sans vraiment de gros problèmes que ses parents n’étaient sans doute plus de ce monde. Comment les voisins étaient-ils parvenus à masquer leurs morts tant de temps ? C’était cela la véritable question. Ses parents n’avaient à vrai dire, jamais été du genre à vouloir se faire oublier.


      Donnez-moi des nouvelles, chère Lisa, je m’impatiente. Ma proposition tient toujours, notre logis est entièrement suffisant pour que vous nous rejoigniez tout prochainement.
      Je vous embrasse,
      Emily Kane
      ’’


    La lettre glissa de ses mains pour flotter un instant dans les airs et atterrir sur le sol. Que de nouvelles sans intérêt, et pourtant, elle semblait bizarre, perturbée, à nouveau remontée dans les nues. Une légère suite avait débuté, demandée par elle-même sans s'en être rendue compte.

    Viendrait-il quelqu’un en ce matin ou le château était-il entièrement mort ?


[Réponse réservée à Hadrien]
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Elias J. Liesberg
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Elias J. Liesberg

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MessageSujet: Re: Eût-il été un matin plus radieux?   Eût-il été un matin plus radieux? EmptyDim 14 Déc - 15:31

    La lune laissait place petit à petit au Soleil. Les deux amants cosmiques manquèrent, une nouvelle fois, leur rencontre. La course contre le temps était en leur défaveur. L'un pointait le bout de son minois, l'autre était déjà loin, bien trop loin. Appuyé au cadran de la fenêtre, Hadrien observait avec attention ce fameux spectacle. Il ne s'en lassait pas. Après une nuit, des plus agréables, il aimait se poser, ici, à cette fenêtre, et observer le ciel, durant de longues heures. Insomnie quand tu nous tiens. Il n'avait pas dormi. Pourtant, il était en pleine forme. Certes, les cernes étaient là, bien visibles, mais ce n'était qu'une marque physique, tout était dans la tête. Si tout allait bien dans la tête, c'était le principal. Il tiendrait encore toute une journée sans le moindre problème. L'habitude nous mène la vie dure.

    A présent, il déambulait calmement dans les couloirs déserts du sixième étages, se remémorant sa nuit. Une nuit à la fois si proche, et si éloignée. Pourquoi le jour devait-il se lever, pourquoi le patronage lunaire devait laisser place à la traître lumière solaire. Hélios n'avait-il pas divulgué l'amour secret entre Aphrodite et Arès? Il n'était en aucun cas digne de confiance. L'astre d'Artémis, lui, veillait aux amours naissants sans toutefois les trahir. Il appréciait tellement la lune, Artémis, la déesse chasseresse. Il la retrouverait bien assez tôt, le soir venu. Il n'avait rien d'autre à faire qu'attendre... Attendre que les secondes deviennent des minutes, les minutes des heures, et que le jour laisse place à la nuit.

    Mais qu'allait-il faire durant ces longues heures. Il irait bien provoquer les gentils Kneazle, Unicorn ou Centaur, mais en ce mois de décembre, friquet, il ne rêvait désormais que d'une seule chose un bon bain chaud, tranquille, sans être déranger, par personne. Accélérant le pas, il descendit les étages. Quasiment personne traînait dans les couloirs. Tout le monde devait se sustenter dans la Grande Salle. Rien de mieux pour prendre un bain en toute tranquillité dans le QG des Basilisk.

    Les rares personnes qu'il croisaient – toutes en faveur de l'accession des moldus à la magie – n'avaient que trois mots à la bouche: « Bal de Noël » Tout le monde s'apprêtait à cette mondanité, comme si Noël allait changer les choses. Après cette fête originellement religieuse, il y aurait encore et toujours la guerre. Il n'avait pas du tout envie d'assister à cette festivité, surtout qu'il ne pourrait pas être avec l'élue de son cœur... Le chef des Basilisk et celui des Kneazle dansant ensemble, serait mal vu entrainant une crise dans les rangs des clans concernés. Pourtant, il ferait bonne figure et irait tenir son rang sans ronchonner, d'autant qu'il avait une petite idée de sa cavalière de substitution. Oui, Hadrien était en couple, mais un chef, quoi qu'il se passe devait tenir son rang, et devait être accompagnée, même si les sentiments amoureux sont absents.

    A présent, il était dans les cachots. La froidure hivernale se faisait encore plus sentir. Cependant comme le reste du château, il était désert. Mais peut-être pas pour les mêmes raisons. Ils restaient assez malfamés, pour la plus grande joie du Basilisk. Il ne risquait pas, de ce fait de rencontrer des gens de mauvaise naissances. Arrivé devant un mur suintant d'eau glacée, il s'arrêta. Sortant sa baguette magique, il tapota successivement cinq briques. A l'image de l'accès du Chemin de Traverse via le Chaudron Baveur, une entrée se matérialisa, il pénétra à l'intérieur d'un long couloir.. Au bout de ce dernier, un tableau. Une vieille femme décharnée, portant des binocles y était représentée. Elle l'observa sous toutes les coutures, et soudain dans un bruit sourd, elle pivota. Il fit son entrée dans les locaux des Basilisk. Quartier général complètement désertique, à l'image du château. Non, pas tout à fait. Confortablement installée dans un fauteuil, une jeune femme brune était assise, une lettre à ses pieds. Enfin de la vie, de l'espoir. « Kane! Quelle bonne surprise! Bien dormi? » Certainement mieux que lui. Tel un pacha, il s'avachit en face de la demoiselle et l'observa en ajoutant tout en regardant la lettre aux pieds de cette dernière: « Les nouvelles de l'extérieur furent-elles bonnes? Combien de moldus sont allés rejoindre le Créateur?»
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MessageSujet: Re: Eût-il été un matin plus radieux?   Eût-il été un matin plus radieux? EmptyLun 15 Déc - 0:13

    Et elle épia son arrivée quand soudain, la musique se tût. Il venait de briser silence et solitude, jointes aux braises crépitant dans la cheminée.

    Sa démarche était mesurée, nonchalante, on lisait en cette attitude très peu de choses en vérité, de l’absence, de l’indifférence, et un soupçon de fatigue dans ses traits étirés. Il fallait le voir arriver…La sortant de sa réflexion, la faisant tomber des nues où elle était hautement perchée, en ces lieux où réfugiée, elle tentait vainement d’oublier, ou de se rappeler. Les deux étaient étrangement difficiles à distinguer. Il avait remarqué sa présence, aussi que cette présence était unique en ce lieu. Visiblement, lui non plus n’avait pas dû croiser toute la plèbe qu’on voyait avant à Poudlard. Cependant, contrairement à elle, il s’était aventuré au-delà des frontières de leurs quartiers. Lui, venait de dehors. Lorsqu’il s’assit devant elle, prononçant distinctement son nom de famille, elle baissa les yeux, adressant ceux-ci à la lettre, puis au sol. D’un ton bas, discret, mais distinct, elle lui donna réponse.


    -Monsieur Cromwell…le plaisir est partagé.
    J’ai dormi…fort bien et le réveil en douceur fut tout aussi parfait, on ne peut pas en dire autant de vous.


    Il n’était pas dans son habitude contrairement à celle d’Hadrien, de citer nom de famille sans la nature de la personne en premier. Question d’habitude ou de manque habitude de s’adresser à cette personne, précisément, le chef, le capitaine, ou comme elle aimait tant l’appeler « Hadrien Cromwell, imperator, princeps, un peu de respect, s’il vous plait ». Il n’existait pas assez d’odes et d’élégies pour décrire toute l’admiration qu’elle lui dévouait, sans aucune ironie. Ironique pour quelqu’un d’aussi égoïste et sarcastique que Mademoiselle Kane. Ô groupies, taisez-vous, car Lisa abat chacune de vos tentatives d’être remarquées par l’être convoité. La convoitise la représentait bien en partie, ce désir de posséder toute chose, matérielle ou immatérielle, sans soucier du mal que cela pourrait bien créer, convoitise d’obtenir un monde tel qu’elle le rêvait et avec ses idéaux. Monsieur Cromwell faisait partie de l’équation. Il était parfait. Le chef.

    Lorsqu’il s’adressa à elle à nouveau, cette fois bien installé et donc mieux à son aise que debout et tiraillé par la fatigue, demandant des nouvelles du monde extérieur. Nouvelles dont elle se fichait éperdument. Tissus de mensonges dans ces papiers journaux et étalement d’hypocrisies dans les mots des « artistes ». Quant à ses propres nouvelles, celles auxquelles elle venait de s’intéresser, le jeune homme ne s’en soucierait guère. De son point de vue, il n’y avait pas non plus de grandes nouveautés, sinon l’installation d’une tante un peu trop bavarde et aux propos quelques fois déplacés si on en croyait la pensée de Lisa au sujet de ses propres parents. Propos desquels elle ne s’était nullement blessée ni même frottée. Toutefois, le trouble dans ses pensées ne pouvait être nié.

    Il parlait des moldus comme on parlait d’une récolte de blé fructueuse. Sans en être choquée, mais pâlissant quelque peu, elle leva les yeux vers celui qui était assis face à elle, prenant soin de ramasser la lettre qu’elle avait laissée glisser de ses propres mains. La repliant et l’insérant dans l’enveloppe marquée de leur sceau pourpre, et du même ton limpide, elle apporta à ses dires les informations qu’elle pouvait lui offrir.


    -Les nouvelles ? Je pourrais vous parler des annonces faites sur les torchons que je reçois chaque jour. On parle de listes à raison de cinq à six « personnes » tuées la veille, en oubliant les morts dissimulées. Aux environs de soixante pour cent de mortalité chez les moldus. Voyez-vous en cela une bonne nouvelle ?

    S’il était vrai que faire des scrupules et jouer avec les sentiments n’était pas du style de Lisa, commencer à faire des statistiques sur le taux de répartition de mort l’était encore moins. Il lui importait bien peu de le savoir, comme il lui importait peu de connaître l’avancement de ce qu’on appelait « la guerre ». Puisqu’après tout, elle ne voyait d’avancement nulle part, il y aurait avancement, le jour où tout cela serait fini. Et c’était bien pour cela, qu’elle ne se réunirait jamais avec d’autres pour savoir, quels attentats auraient été commis par les membres d’un tel parti.

    A Poudlard, ils avaient déjà tant à faire, rien qu’en tant que jeunes gens, sensés être écartés de cette guerre. Les parents ayant envoyé leurs progénitures en ce lieu, s’étaient-ils doutés du manque d’utilité de cet acte ? La guerre était venue à Poudlard. Et même s’il y avait moins de violence, même s’il y avait plus de protection, chaque jour pouvait être le dernier. Certains accidents pouvaient survenir…Lisa n’était pas étrangère à ce genre d’accidents. Ses yeux se rivèrent vers l’âtre de la cheminée dans lequel le feu ne s’achevait jamais de brûler. En ces lieux, où il faisait toujours froid et humide, même la nuit le feu brûlait, apportant à la sobriété des lieux, un peu de chaleur. Magnifique, scintillant et fatiguant spectacle que la simplicité d’un feu de bois dressés dans une noble cheminée. La noble cheminée menant au noble toit, noble toit raccordé à la noble ancienne salle commune des Serpentards. Ainsi c’était bien ce qu’il restait de noble à cet endroit. Noble cheminée, noble toit, noble refuge. Servant désormais des arrêtés d’esprit et des schizophrènes. Des personnes double-faces, ou de véritables crétins prêts à mourir. Mourir pour leur chef…Mourir pour l’honneur ? C’étaient bien des discours solennels auxquels on avait droit de temps en temps, de la bouche d’un maigrichon sans cervelle. Mourir pour Hadrien Cromwell ? Quel honneur ça devait être.

    Il y avait quelque chose de différent dans sa manière de se conduire avec lui. Rien de très flagrant sauf pour qui la connaissait bien. Et peu de personnes pouvaient se vanter de ce fait. Lorsqu’elle parlait, elle ne faisait preuve d’aucune vantardise, elle ne se mettait sur aucun piédestal, elle était aussi simple qu’il lui était possible de l’être. Là où elle n’accordait souvent que peu de respect et où elle aimait s’amuser, là où elle ne laissait régner habituellement aucune distance, elle laissait avec lui. Respect, plaisance. Pourquoi nier les faits ? Il était plaisant, un des seuls à l’être encore en ce noble lieu.

    Ils avaient laissé le silence confortablement s’installer dans l’atmosphère sans qu’aucune gène ne s’y introduise. Agréable chaleur régnait. Elle offrit à nouveau sa contemplation au capitaine, n’accordant d’yeux pour rien d’autres que les siens. Aucun malaise de son côté à l’observer méticuleusement. Observer quelque chose de plaisant, il n’y avait rien de malsain à cela, et elle profitait de ces rares instants où elle pouvait le voir sans Monsieur Cole, une connaissance qu’eux deux partageaient. Un instant plus calme, auquel elle commençait à voir le bon côté, bien qu’elle n’ait jamais vraiment omis le profit que procurait une douce quiétude. Elle sortit du silence leur entretien par une remarque qu’elle pensait sans importance, l’accompagnant d’un sourire discret.


    -Vous qui semblez tant fatigué, avez-vous oublié les bien faits qu’offre une longue nuit de sommeil. J’ignore encore comment vous et les autres pouvez trouver le temps de ne pas avoir le temps pour vous reposer. Allez-vous bien ?

    Murmurant tout cela comme une triste complainte, pleine d’un ennui sans fond. Sans doute était-ce une question indiscrète à laquelle elle n’avait pas vu manque de discrétion. Était-ce un mal de demander si Hadrien Cromwell allait bien ? Simple et sans véritable intérêt devait en être la réponse.
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MessageSujet: Re: Eût-il été un matin plus radieux?   Eût-il été un matin plus radieux? EmptyLun 15 Déc - 21:13

    En effet, contrairement à elle, il n'avait pas dormi. A qui la faute. Il était insomniaque depuis des années déjà. Il n'allait pas changer radicalement du jour au lendemain. D'autant qu'il aimait être debout alors que les autres étaient dans les bras de Morphée à dormir comme un loir. Il n'avait pas besoin d'autant de sommeil qu'elle, d'autant que le surplus d'heures, il l'utilisait à des fins bénéfiques. La nuit était le seul moment ou il pouvait la voir sans que personne soit sur son dos. La nuit c'était la liberté, la liberté de mouvements, la liberté vis à vis des autres. Il n'allait pas s'en priver.

    Puis elle en vint aux nouvelles du monde extérieur. Tout en écoutant ses dires, il s'étira longuement, contractant ses muscles, puis, sans la lâcher des yeux il médita sur ses paroles. Est-ce que la mort de centaine de moldus était une bonne nouvelle pour le chef du clan des Basilisk? Certes, il ne désirait en aucun cas que ces derniers n'aient accès à la magie, cependant, il ne cautionnait pas tous ces morts, quel gâchis. « Non, en effet, ce n'est pas une excellente nouvelle. La mort n'est souhaitable à personne, même pas à mes pires ennemis! Je défends cœur et âme ce courant extrémiste anti-moldus, cependant, il y a d'autres moyens d'imposer un « diktat » interdisant l'utilisation de la magie chez les humains de base, des moyens plus sournois, moins meurtriers. Ce n'est pas en commettant des attentats, en faisant des milliers de morts que les moldus cesseront de réclamer l'accès à la magie... Il faut jouer sur un tout autre registre que la mort et le chaos... Ceux-ci n'ont jamais étaient bénéfiques pour l'espèce humaine. » Il respira longuement après cette longue tirade, il observa la jeune femme, qui buvait ses paroles avec attention. Il esquissa un sourire – si rare chez lui – et observa avec attention la cheminée qui crépitait, toujours, tout le temps, sans interruption d'aucune sorte.

    Il bailla longuement. Finalement la fatigue semblait l'avoir rattrapé. Il n'allait pas pouvoir esquivait une sieste, même si deux ou trois heures de sommeil le requinquerait. Et comme pour enfoncer plus profondément le clou, elle le sermonna sur son manque de sommeil et clôtura ses belles paroles en lui demandant s'il allait bien. Impassible, il réfléchit. Il ne pouvait qu'aller bien. Passer des heures entière en compagnie de sa bien aimée lui procurait le plus grand plaisir, le plus grand bonheur et cela même si les deux tourtereaux se disputaient longuement sur leurs opinions respectives. Il aimait et ce malgré leur divergence. Il revint à la réalité, voyant que Kane s'impatientait: « Fort bien, fort bien... Merci de vous inquiétez pour moi! Et vous, comment vous portez vous? Pourquoi rester seule ici, alors que Noël est si proche? Êtes-vous atteinte d'agoraphobie?» Il l'observa sous toutes les coutures. Elle semblait aller très bien. De plus, elle était suffisamment grave pour s'inquiétait elle même de sa santé.

    Sans même attendre une quelconque réponse de la demoiselle, de manière informulée, il fit venir à lui deux verre emplit de jus de citrouille. Il s'en saisit d'un et proposa l'autre à Kane. « C'est tellement plus convivial de discuter en partageant un verre. En espérant que le jus de citrouille soit à votre convenance! » Il but une rasade de jus de citrouille. Il s'en sustenta sans broncher, bien qu'il préférait et de loin les boissons plus fortes, les boissons alcoolisées. Cependant, de temps en temps,un jus de citrouille, ce n'était pas la mer boire. Et il conclut par: « Belle journée n'est-ce pas? Être tranquillement installer, en tête à tête, sans personne pour nous déranger. Pouvons nous rêver meilleure fortune? » Et il avala une nouvelle gorgée de boisson tout en fixant, droit dans les yeux, la belle brune.
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MessageSujet: Re: Eût-il été un matin plus radieux?   Eût-il été un matin plus radieux? EmptyMer 17 Déc - 0:30

    Sourire malicieux.

    -Alors Monsieur Cromwell, vous n’êtes pas si insensible que ce que l’on dit de vous… ?

    Cette question ne demandait nulle réponse, connaissant bien sûr la réponse. Ce genre de commentaires était digne de ceux qui n’étaient pas capables de rivaliser autrement qu’en libérant des racontars. Et de qui était-ce le style ? De bien des gens, en vérité. Même de ceux qui prétendaient être des siens. Ces derniers murmuraient aux coins des portes à qui voulait l’entendre l’insensibilité de leur bien aimé capitaine pour s’en plaindre et pour être plaints. Cela arrivait souvent. Et ce n’était pas seulement chez le chef des Basilisks que se baladait ce genre de rumeurs. Au sujet de Mademoiselle Kane on disait bien des choses. Du fait qu’elle n’était pas spécialement indulgente et plutôt de mauvaise foi, sa réputation auprès des autres clans laissait à désirer. A qui ne la connaissait pas, il était conseillé d’éviter à tout prix une jeune fille à l’apparence plutôt sympathique et souriante, aux boucles brunes bien arrangées, et à l’accoutrement digne d’elle et de son statut de jeune fille de bonne condition. On parlait d’elle en de bien jolis termes, énonçant notamment « poison, peste, cruelle, monstre, diable ». Fortement exagéré de son point de vue, elle n’usait pas de cruauté mais plutôt de bon sens. Sa cupidité l’avait transformée en un être prêt à tout pour ses convictions et se refusant très peu de choses la plupart du temps.

    Certaines personnes avaient ou avaient eu une meilleure opinion de la jeune fille, cela allait de « obstinée » en passant par « idéaliste » pour arriver à « joli brin ». N’était-elle pas joli brin ? Si elle avait pensé ne pas l’être, elle aurait tout de même fait le nécessaire pour être présentable au maximum. Le présentable était le minimum requis pour être Lisa Kane. Il fallait être sure de soi pour être Lisa Kane. Peu de personnes pouvaient se gratifier d’être Lisa Kane, à part elle-même. Mais le physique finalement n’était pas une question sur laquelle elle s’arrêtait souvent. Elle ne faisait pas de crise de nerfs lorsqu’une tenue ne lui allait pas, elle n’avait jamais l’impression d’être énorme, ou de ne pas avoir assez de formes. Lisa Kane aimait ce qu’elle était, du moins, elle le pensait.

    Tout au long de sa contemplation, elle relevait la fatigue qu’il ne cherchait pas à dissimuler lors de moult occasions. Il s’étirait, baillait, à se demander si ce n’était pas l’ennui qu’il tentait de faire remarquer à la jeune femme. Détail auquel elle ne se sentait pas plus frustrée que cela, n’y prêtant pas véritablement attention, se questionnant plus sur les raisons d’une telle fatigue. C’était semblable à de l’inquiétude pour le pauvre petit capitaine menu qu’il était. Mais ce n’était pas non plus son genre de lui faire abusivement remarquer qu’elle se faisait bien du souci pour lui. Ce qui, entre parenthèses, n’avait pas lieu d’être, puisque après tout, le jeune homme n’avait strictement rien de menu. Physique avantageux, robuste, mais pas exagérément, plutôt élancé, grand, un très joli visage et un sourire exquis, quand il voulait bien en offrir un. Ce à quoi, lorsqu’il sourit, elle ne resta point indifférente. Qui aurait pu l’être. Des preuves de ce fait légèrement rosâtres survinrent alors sur ses pommettes.

    Cette conversation prenait des teneurs de fausses inquiétudes, d’attentions qui n’en étaient pas, de sourires obligés, de grandes paroles vides de sens, de questions auxquelles on se fichait pas mal de connaître la réponse, pourvu qu’on sache quoi poser et quoi répondre. Jeu hypocrite, entre deux personnes pleines de démagogie sachant se tenir. Des personnes prêtes à beaucoup pour conserver leur statut de personnes à la politesse irréprochable et au langage soutenu. C’était si rare en ce lieu que du point de vue de la jeune femme, c’était un atout, un privilège, une supériorité qu’ils avaient sur les autres, que malgré les hostilités, malgré l’indifférence, ils savaient rester dignes. Elle ne connaissait pas bien Hadrien ni le but de ses attentions, qui malgré tout, manquaient légèrement de naturel. Mais à ce jeu là, il n’était plus nécessaire de s’inquiéter de savoir si le ton allait paraître suffisamment naturel. Il devait finalement se moquer éperdument du pourquoi Lisa Kane restait dans les quartiers des Basilisks, pourquoi elle ne partageait pas avec les autres l’euphorie des fêtes approchant vivement. Etait-ce une histoire familiale, était-ce un dilemme cornélien, était-ce comme il le disait lui-même un manque d’envie de fréquenter les lieux fréquentés de tous ? Tout cela n’avait pas bien d’importance, et la réponse n’avait pas plus de raison d’être. Car si jamais, il était naturel, si finalement, il demandait cela en espérant connaître la réponse, s’il demandait cela pour l’écouter, elle en serait étonnée. Cela arrivait si rarement. Bien qu’elle n’éprouvait jamais le besoin de s’en morfondre, n’étant pas elle-même d’un grand naturel. Toutefois, il était bien un plaisir véritable qu’elle avait prétendu avoir, celui de le voir. Toujours un plaisir de voir son grand et valeureux capitaine. Mais il n’était pas nécessaire d’en rajouter, ce dernier devant lire facilement en elle que comme pour beaucoup, le côté attractif et plaisant qu’il faisait exercer autour de sa personne, ne la rendait nullement stoïque. Jeu auquel elle se faisait bien trop souvent prendre.

    Bien sûr, elle n’était pas naïve, bien entendu, elle ne ressemblait pas à ces filles entichées, ou du moins, il semblait. Cependant, elle avait encore et toujours pour habitude de désirer bien des choses qu’elle se savait, ou presque, incapable d’obtenir. Comme ce cher capitaine qu’elle tentait comme elle pouvait d’influencer malgré le peu de résultats qu’elle semblait avoir sur lui. En effet, alors que sur bien des éléments de l’espèce masculine, elle avait fait des dégâts, celui-ci lors des rares occasions où ils se croisaient, ne semblait nullement perturbé, et continuait comme à chaque fois son chemin. Raison supplémentaire pour éprouver pour lui bien de sentiments positifs. Il répondait à ses paroles, le même genre de phrases bien tournées, comme s’il lui était évident de savoir comment se comporter et avec qui. Sans doute, quelque chose la dépassait, toutefois, elle ne s’estimait pas encore vaincue par le princeps. Il y avait encore de l’espoir. En répondant, son sourire disparut, ses traits devenant soudainement, plus graves, non froids, mais moins amusés.


    - Ne vous inquiétez pas pour moi, je ne souffre d’aucune névrose. En vérité, je vois peu d’intérêt à aller chercher quelqu’un avec qui partager une affection commune. Fricoter avec dans les couloirs de je ne sais quel étage, et tout cela, pour quoi ? Pour réchauffer nos corps enrhumés ? Très peu pour moi. Je préconise davantage un doux réveil, au chaud, et j’espère éviter chaque fois, leurs mines abruties espérant de moi que je leur apporte l’amour que je ne leur souhaite pas. Cette période ne peut pas tous nous changer, que voulez-vous… Et le gui ne nous rend pas tous philanthropes.

    Discours plein d’indifférence et de froideur envers la saison qui s’annonçait, en dépit de la guerre, pleine de chaleur conviviale. Le chaleureux n’était pas un mal, tout comme l’attirance, la plaisance, et même dirait-on « l’amour platonique ». Cependant, Lisa ne pouvait comprendre que les fêtes créent cela. Là où ils avaient fait preuve de dureté, de fermeté, de cruauté même parfois, là où ils s’étaient tous montrés investis dans leur cause et leur opinion, n’ayant de temps pour les sentiments et n’y voyant aucun intérêt. Là, ils aimaient, ils récoltaient, ils offraient de l’amour. Encore de l’hypocrisie, encore des double personnalités, tantôt indifférentes, tantôt samaritaines. Et tout cela pour quoi ? Pour quelques semaines. Après, tout redeviendrait identique. Et malgré cela, Lisa ne se mettrait pas à compter les morts dans la presse, malgré cela, Lisa n’aimerait pas plus les autres, malgré cela, Lisa les verrait toujours comme des imbéciles, ce qu’ils étaient.

    Elle regardait le verre qu’il lui avait tendu quelques instants plus tôt. La substance orange qui y régnait était bien connue de tous sorciers. Il venait de lui demander si c’était à sa convenance. Elle sourit légèrement pour elle-même, se disant que sans doute, le jus de citrouille pouvait paraître étrange à cette heure là de la journée. Qu’elle ne prenait ce genre de boisson qu’après avoir pris un petit-déjeuner, seulement, petit-déjeuner qu’elle ne prendrait sûrement pas. Il était vrai qu’elle avait plus l’habitude de boire du thé, toutefois, cela ne lui occasionnait pas de problèmes. Après tout, elle ne réfléchissait qu’à une histoire de boisson.



    -Cela me convient fort bien, merci de vous en inquiéter. Je pense que de toute façon, une quelconque boisson alcoolisée ne serait pas conseillée à cette heure-ci de la journée, et je dois avouer que je ne suis pas une fervente alcoolique.

    J’aime, certes, accompagner mon repas de temps en temps d’un verre de vin, ou encore fêter officiellement quelque chose avec un apéritif ou un verre de champagne, mais tous ces alcools à brûler que consomment tous ces gens dans ce château ne sont pas de ceux auxquels je goûte.

    Combien de gens à peine plus âgé ou plus jeune que moi, passent leur nuit à remplir leurs panses ? C’est dégradant. On croirait que Poudlard, en plus d’être un refuge, est devenu celui des jeunes délinquants et alcooliques anonymes.



    Puis tout en sirotant son verre, elle ajouta accompagné d’un rire cristallin

    -Poudlard lieu de débauche et de perdition. Mais vous Hadrien, n’avez-vous rien de mieux à faire que de partager un délicieux instant de quiétude avec moi, n’avez-vous pas des jeunes filles en larmes de si peu vous voir, à aller consoler ?


    Questionna-t-elle, intéressée par la réponse.
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Elias J. Liesberg
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Elias J. Liesberg

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Eût-il été un matin plus radieux? Vide
MessageSujet: Re: Eût-il été un matin plus radieux?   Eût-il été un matin plus radieux? EmptyVen 19 Déc - 15:52

    Sensibilité? Ne pas vouloir de morts inutiles est-ce une preuve de sensibilité? « Je ne vais pas nier que quelques fois je suis touché par une chose ou une autre. D'ailleurs, je considère que celui ou celle qui se prétend insensible n'est pas humain. De surcroît, ceux qui disent de moi que je suis insensible sont des gens ignorant qui ne savent pas réellement qui je suis. C'est des gens que je n'ai vraiment pas envie de connaître. » Il s'enfonça plus profondément dans le sofa, tout en observant, encore et toujours son auditrice. Elle reprit la parole.

    Il écoutait avec attention les belles paroles de sa condisciple. Elle avait vraiment une trait jolie voix. Il écoutait sans dire un mot. Elle parlait entre autres qu'elle préférait rester au chaud plutôt que de fricoter dans les couloirs avec des gens qu'elle était loin d'apprécier. Puis elle en vint à parler de vin, boisson qu'elle aimait particulièrement. Un petit verre de vin, lors d'un repas, à vrai dire, ça ne faisait jamais de mal. Un vin accompagnant une viande, ou un fromage c'est toujours délicieux apportant des nouvelles saveurs au palet. A cette évocation du vin, il ne put pas s'empêcher de mettre son grain de sel: « J'aime également le vin. Je suis plus tourné vers les vins français du type Sauvignon blanc ou muscat. J'affectionne également le rosé! » Silence.

    Puis à sa grande surprise, elle commença à parler de lui. Quand il attendit son nom, il fut comme électrisé. Tout en restant toujours impassible, il écouta avec une attention particulière. A vrai dire quand, il devenait, en quelque sorte le sujet de conversation, il était plus à l'écoute. Il aimait bien savoir ce que les gens passaient de lui, pour bien rire. Mais n'allez pas vous méprendre. En aucun cas, il se prenait pour le nombril du monde, le centre du monde. D'ailleurs si l'on en croit la mythologie grecque ce n'est pas lui, mais Delphes le centre du monde. Zeus, les deux aigles, l'Omphalos enfin, la légende quoi. « Navré de vous décevoir, je n'ai aucune pimbêche à aller consoler. Je préfère de loin être en votre compagnie! » C'était à la fois vrai, et faux. Il était ravi d'être en si plaisante compagnie mais celle vers qui allait son cœur surpassait cette présence féminine. Il était dans la même configuration de la reine dans Blanche Neige et les sept nains. Elle était belle, mais elle est toujours surpassait par Blanche Neige. Ici, c'était identique. Il y avait d'abord Leah puis Lisa. « D'ailleurs je voulais que vous m'accordiez une faveur! » S'il n'y avait pas vu les clans, Il n'aurait pas été obligé. « Le bal de Noël approchant, il est de mon devoir d'y participer et cela même si j'en ai réellement pas très envie. Je serais ravi d'être en votre compagnie pour cette mondanité » Silence. Il la regarda fixement dans les yeux et ajouta: « Bien entendu, je comprendrais que vous soyez engagé avec un autre parti. » Il resta serein dans l'attente d'une approbation, ou d'une négation. Il but encore une gorgée de jus de citrouille, patient. Son impatience – même s'il était le premier à dire que la patience est une vertu – était perceptible. Il réajusta ses manches. Ainsi que le col de sa chemise, qui partait un peu de travers. Et il se focalisa sur les gerbes de flammes dans la cheminée, jusqu'à ce que la voix mélodieuse de Kane brise le silence. La danse des flammes semblait formée un visage, le même visage, toujours celui qui l'obnubilait. Emporté dans ses pensées il en fut sorti par raclement de gorge. Il tourna sa tête vers Kane. Allait-elle accompagner Hadrien au bal? Oui ou non?
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