ILs sont fous ....[pv Gillian]

" Mais qu'est ce que je fou là ? "

En effet qu'est ce qu'il faisait au Pré-au-Lard à cet instant, surtout avec le pied posé sur le crâne d'un homme qui apparemment devait être inconscient vu la façon dont il était étalé de tout son long contre le sol, ainsi que la façon dont était gonflé son visage ?

Ce matin là, Dana avait été réveillé par un des seuls êtres vivants capable de le faire sans risquer de se prendre un sort impardonnable en pleine poire: un elfe de maison. Celui ci était venu apporter un courrier au Necromancien, de la part de Gillian. Lorsque l'elfe dit à Dana que c'était de la part de la jeune fille, l'ancien Poufsouffle hésita un long moment avant d'ouvrir le courrier et de le lire. Il fut même tenté de rendre le courrier à l'elfe et de dire à ce dernier qu'il fasse comme si il ne l'avait pas trouvé, mais après un moment de réflexion il lut tout de même le parchemin.

"...Je vais la butter..."

Tout en disant cela, il s'était levé pour se saisir d'une plume et écrivait déjà sur un autre parchemin, pour répondre de façon positive à son invitation. Ensuite, il remit le parchemin à l'elfe de maison et retourna sous ses draps. Ben oui, il n'avait plus aucune obligation de se lever à une heure fixe, vu qu'il n'était plus élève. C'est ainsi qu'il laissa s'écouler le temps jusqu'à' ce qu'il se réveilla pour pouvoir se rendre au Pré-au-Lard, à son rendez vous avec la demoiselle.
Apparemment, tout se passait plutôt tranquillement. Putréfaction, qui l'avait accompagné, n'était pas chiant pour une fois, et durant le chemin il ne pleuvait pas , ni ne neigeait. C'est une fois au point de rendez vous , face à une librairie, que les choses se troublèrent.
Alors que cela faisait même pas cinq minutes qu'il attendait la demoiselle, un homme vint lui faire face en agitant sous son nez une arme à feu. Il semblait être fier avec son arme, comme si rien ne pouvait l'atteindre, mais à trop faire le mariole, lorsqu'il ouvrit la bouche pour s'adresser à Dana il n'eut rien le temps de dire car il s'était reçu le poing gauche du batteur des Wanderers dans la mâchoire, puis le droit. L'asiatique ne fit pas cas de l'homme. Le simple fait de voir l'arme et l'autre se sentir fort, seulement grâce à ce bout de métal avait suffit pour taper sur le système de Mugen. C'est une fois qu'il remarqua qu'il tabassait une enveloppe charnelle inconsciente, qu'il laissa l'homme s'étaler au sol et qu'il lui posa le pied sur le crâne et qu'il observa autour de lui avec son air mauvais, défiant du regard toutes les personnes environnantes. Personne ? Là il poussa un long soupire.

" Mais qu'est ce que je fou là ? "

« Mais qu'est ce que je fou là ? »

La question avait été dite, une interrogation qui la malmenait également. Lorsque le message lui avait été parvenu, écrit sur une petite feuille, d’une écriture légèrement gauche, signé de la main de Dana, elle avait senti ce courant électrique la parcourir tout entière. Cette appréhension, ce pressentiment malsain qu’un tour lui était joué. Elle avait injurié mentalement autant qu’elle pu tous les petits cons qui rusaient ainsi futilement pour le danger dans cette guerre. Et il y avait cette boule qui lui bouffait le ventre. La crainte et l’adrénaline qui la torturait, son visage qui se tendait légèrement sous la colère. Elle n’était pas suicidaire au point d’aller foutre son minois et celui de Mugen à pré-au-lard, là où des moldus s’étaient infiltrés et où des sorciers jouaient à la baguette magique. Et puis tout, tout avait pris une envergure différente. Tout c’était rapidement, écoulé d’une rapidité surprenante. Elle était là, derrière Dana, évitant du mieux qu’elle pouvait le corps en sang qui s’étendait au sol ainsi que le haut-le-coeur qui brassait son estomac. Elle était verte, verte d’appréhension.

« bonne question. Je me suis dit “ allez gi’, pourquoi pas allez jouer avec les boulets de canons aujourd’hui ? Excéder les sorciers en furie et les moldus un peu fou, t‘aimes ça toi. Pourquoi pas abandonner un peu la vie paisible de Poudlard et ces lâches qui ne font rien, et allez éclater une ou deux têtes ? " »

La réplique avait fusé, des belles paroles, une couche d’humour et une tonne de sarcasmes qui sortaient de la douce Gillian. Comme à son accoutumée, un sourire moqueur s’étendait sur son visage et ses yeux rieurs fusillaient Dana de milles et un éclair. Son visage se tordit en une grimace pour le moins étrange, et elle s’approcha lentement du corps meurtri au sol, réprimant de nouveau cet bile qui lui montait à la gorge. Elle ne savait en ce moment qui détester ; l’inconnu qui envoyait des lettres suicidaires ou bien ces gens qui faisaient la guerre, guerre où, impitoyablement, elle était impliquée. Mais à ce moment même où elle observait le pauvre visage de l’humain sans pouvoir, elle doutait de sa raison. Elle doutait d’elle même et de ses opinions, de ses idéologies et de ses sentiments. Au fond d’elle pourtant, se terrait cette impitoyable rancune envers les humains qui détruisaient nature & humanité pour un pouvoir absolu et infini... Ses iris se posèrent de nouveau sur Van Uta, et l’agacement refit surface ainsi qu’un sentiment de protection.

« Mais qu’est-ce que t’es con Mugen. T’aimes ça faire la grosse tête hein. Allez viens, fripouille, on prend la fuite. »

Elle n’attendit ni réponse ni signe d’approbation de la part de son ami, empoignant férocement le bras de Dana d’une poigne de fer. Elle profiterait du temps qui leur était alloué, ce temps où les rues semblaient presque paisible, hormis les quelques couleurs vertes, rouge, jaune ou bleu qui illuminaient légèrement les ruelles ainsi que les cris qui rageaient entre deux bâtiments. Puis, dans leur course, ils rencontrèrent un groupe de moldus qui leur barrèrent la route, armés jusqu’aux dents. Leurs visages étaient sales, leurs vêtements déchirés. Ils portaient les vêtements de l’armée, l’habit vert de camouflage, le même qu’à la deuxième guerre mondiale. Leurs cheveux étaient gras, leurs visages ridés par la souffrance et l’épuisement. Doyle se sentit peinée, une boule se forma dans sa gorge à cette image fade qui lui rappelait mieux que tout la connerie humaine.

« Nous sommes moldu. Et merde. Nus sommes humains, enfin, comme vous m’sieurs. On.. On vient prendre un café. »

Elle attrapa de nouveau le bras de Dana et l’entraîna à sa suite dans la première bâtisse qui fût à sa porté. C’était une petite caverne de pré-au-lard, vide et sans un chat. Il n’y avait que le propriétaire qui dormait dans un coin, un vieux sorcier à peine affecté par ce qui se passait dehors. Il ne devait pas être sortie depuis l’an 60. Ils seraient en sécurité ici. Les moldus semblaient les avoir laissé filés.

Cette voix... Aussi énervante et agaçante qu'agréable. C'était elle...; Gillian Doyle... Ghillie Due pour l'asiatique. Pourquoi cet étrange surnom ? Tout simplement parce que la demoiselle avait toujours été associé à cette étrange être, dans l'esprit de l'asiatique, tiré du folklore celte.
Première remarque qu'il se fit intérieurement, c'était qu'elle parlait toujours autant pour ne rien dire. Ce fut à la suite du fait qu'elle l'entrainait sans qu'elle n'ait son avis, avec elle pour aller se mettre à l'abri. seconde remarque qu'il se fit de nouveau pour lui même, c'était qu'elle était toujours aussi chiante, vu qu'elle venait de priver le nippon d'un petit amusement avec les hommes qui ressemblaient à des soldats clochards.
Une fois en "sécurité" Dana attrapa Gillian par la gorge et resserra un peu ses doigts sur sa trachée.

"Ne me reparle plus jamais comme ça...Ghillie Due !"

Au départ, le regard de Mugen exprimait une sorte de folie bestiale, mais lorsqu'il prononça son surnom, il eut un sourire malsain tout en la lâchant. C'était sa façon à lui de lui dire bonjour. L'instant d'après, il n'y avait plus de sourire, ni aucune expression traçable sur le visage de l'asiatique. Pourtant il était en pleine observation de la demoiselle, la reluquant de la tête aux pieds avant de faire un geste de la tête, désignant ainsi la poitrine de la demoiselle à l'aide de son menton.

"Hey...ça pousse l'air de rien !"

Suite à cette remarque très... délicate, il détourna son regard de celle qui l'accompagnait, puis il scruta les lieux avec méfiance avant que ses orbes noires ne s'arrêtent sur le vieil homme. Le silence perdura encore quelques instant avant que Dana ne fasse un simple geste de la tête désignant le vieux, et que la seconde d'après, ce dernier ne s'éveille en poussant un hurlement de douleur.
C'était avec une profonde amertume que Putréfaction avait laissé Gillian s'approcher et s'adresser à Dana. Amertume, car il savait qu'en cet instant l'attention de Dana serait difficile à avoir. Mais vu que pour une fois à son gout, elle faisait des choses intelligentes en emmenant Dana loin de d'autres combats, il ne se fit pas remarquer et suivit le "couple" en bombant le torse, comme pour signifier qu'il ne se laissait pas guider par elle, même si c'était en quelque sorte le cas. Lorsqu'ils furent tous entré dans la taverne et que Dana fit la remarque sur la poitrine de Gillian, Putréfaction commença à voir rouge. Cette remarque fort déplacé montrait à quel point Dana pouvait tenir à Gillian, car il ne prenait pas le temps de faire attention, d'une quelconque façon , à ce qu'il désignait être le commun des mortels donc des gens inintéressants. Tout de suite, le félin se mit à réfléchir à un plan machiavélique pour attaquer la brunette sans avoir le retour de flamme de la part de son maitre, ni de celle ci. Mais il n'eut pas le temps de le mettre en œuvre que d'un simple geste , Dana lui désigna le vieil homme. Il allait pouvoir se défouler. c'est à grande et rapide chevauché que Putréfaction se précipita vers sa proie. Plus il se rapprochait de ce dernier, plus son coté prédateur ressortait. Ses yeux brillaient d'une lueur indescriptible, comme si une certaine euphorie provoqué par l'adrénaline du moment naissait en lui. Ses griffes étaient déjà hors de leurs cachettes, prêtent à être utiliser. Il ne restait plus que deux mètre...Un mètre... Et d'un bond, il bondit sur l'épaule du vieillard, lacérant celle ci avec plaisir. Le pauvre homme s'éveilla et poussa un hurlement et s'apprêta à attraper son agresseur pour le projeter au loin, lorsque Dana retira Putréfaction de sur sa proie.

"Deux bièraubeurres..."

Il rejeta Putréfaction au sol et alla s'assoir dans un coin, et faisant signe à Gillian de prendre place face à lui, tout en prenant ses aises sur la chaise. Le batteur des Wanderers observa attentivement la miss, attendant qu'elle s'installe si elle en avait envie tout en disant:

" Je trouve celui qui nous a envoyé ces lettres et je le transforme en cobaye..."

Le pire c'est qu'il était sérieux... Avoir grandit aux côtés de Johan Cruyff alias Faust n'a pas été une très bonne chose pour le mental déjà décadent de Dana. c'était dans ce genre de moment que l'asiatique ressemblait encore plus à son mentor. Il avait conscience de la vie... Mais la vie l'importait peu. Il était nécromancien, et son plaisir était de jouer avec la mort, à travers la vie... Quitte à devoir le faire sur des êtres vivant, apparemment. Là, il poussa un soupire de lassitude qui lui était propre, alors que le vieillard leurs portaient les bieraubeurres commandé par le nippon, sans aucune chaleur. Mais que croyait il ? Dana ne bougea pas d'un poil et ne lui adressa pas le moindre regard en le payant sans réellement faire attention à la somme qu'il lui donnait. le fait d'être à la tête d'un empire financier l'avait rendue encore plus amer et désintéressé...

« Ne me reparle plus jamais comme ça... Ghillie Due ! »

Ils étaient entrés, débrayés, tels deux rescapés de la fosse aux lions, dans la vieil baraque du gros homme dormant. Elle aurait eu besoin de souffler, de respirer l’air, de se sentir vivante, en sécurité pour de bon, mais mine de rien, la peur lui tenaillait encore les entrailles, ça lui torturait l’esprit, ça lui mangeait le ventre comme ça la tourmentait atrocement. C’était comme ces films, ces films où tu as peur pour le personnage, et que soudain un crocodile surgit pour lui mordre la jambe, qu’il hurle, qu’il hurle et hurle de douleur. Pourtant, la vie ici était rendu ainsi pour chaque habitant, pour chaque être vivant qui luttait pour sa vie. Mais elle n’eut pas le temps de souffler. Une main lui maintenant férocement la gorge. - Cette force ne semblait née ni d’Adam, ni d’Ève, mais bien d’Hercule, ahah, blague ridicule - Stoïque, ses iris scrutèrent le visage de Dana où se peignait facilement une folie presque bestiale. Il aurait mieux fait qu’il reste un moment avec les lions. Puis, elle vit se succéder un sourire malsain sur ses lèvres. Il avait une satisfaction risible à ainsi la surnommer. - surnom qu’elle trouvait stupide de surcroît - Elle ne s’étonna pas de cette démonstration de force de la part de l’asiatique. Il retrouva finalement son masque impassible. Gillian bouillonnait intérieurement. S’il y avait une chose qu’elle détestait, c’était ces masques d’une impassibilité presque irrationnel, aussi solide que du béton. Lorsqu’il relâcha sa prise autour de son coup, Gillian frotta doucement son cou de sa main. Elle fit la grimace à Dana, tirant la langue.

« Tu devrais commencer par faire des efforts de ton côté Van Uta ! Tu veux jouer un peu trop souvent au gros dur. Dana Mugen Van Uta le Jackie Chan des temps modernes... »

Gillian ouvrit des yeux faussement remplit d’une innocence enfantine alors qu’elle transformait ses paroles en joyeux sarcasmes, un sourire malicieux s‘étendant à la pointe de ses lèvres. Pourtant, son regard vrillait Dana d’éclairs. En venant ici, elle s’était surtout inquiété pour lui, plus qu’elle ne le pensait, pourtant, sachant pertinemment qu’il était assez violent pour jouer de ses bras. Mais elle savait que les poings, ni même une seule baguette magique ne rivaliserait contre une dizaine d’armes à feu pointer sur la victime. Elle détourna finalement son regard et se mit à observer la vieille bâtisse d’un coup d’oeil discret. C’était vide. Atrocement vide. Après s’être désintéressée des vieux meubles en bois, des vieilles bouteilles étalées dans une étagère, derrière le comptoir du bar, du vieil homme qui dormait sur sa chaise tout en ronflant, elle reporta son attention sur Dana. Ça fulminait de nouveau dans les émotions de la petite Gillian.

« J’aurais pu te laisser seul, comme un lapin effrayé, parmi ces petits soldats en manque de sang. Je sais qu’en taper un ou deux t’aurais fait plaisir... »

et de leur côté, loger quelques balles dans ton corps les auraient rendu fou de joie... Ils en rêvent, aurait-elle pu ajouter. Mais elle laissait transparaître dans ses paroles principalement le fait qu’elle était venue. Elle était venue ici pour lui. Elle aurait aimé un simple merci. Merci Gi. Gillian hocha doucement la tête, une moue boudeuse s’afficha peu à peu sur son visage. Elle attendait. Elle attendait toujours ce merci qui ne venait pas. Elle supposait que c’était l’ego de Dana qui l’en empêchait. Se faire sauver par une fille, quel euphémisme ! Ou encore, c’était qu’il se serait très bien débrouillé sans elle. Après tout, c’était Dana Mugen Van Uta, le grand Dana Mugen Van Uta. Mais Doyle s’en fichait. Seul cette petite remarque de reconnaissance l’apaiserait. Elle était une vraie casse-cou et une tête de mule lorsqu’elle le souhaitait. Et puis il y avait toujours ce regard qui la scrutait et qui commençait vaguement à la gêner. Elle empêcha vainement le rouge de lui monter au joues lorsqu’il fit une remarque sur sa poitrine. Son regard descendit sur celle-ci, puis remonta de nouveau sur le visage de Dana, avec quelques éclairs de plus en prime.

« Je la trouve très bien comme ça. »

Ensuite, il y eu le réveil douloureux du vieil homme. Gillian ravala ses pensées acides sur la violence du chaton, Putréfaction, et se contenta de s’asseoir brusquement sur la chaise, face à Dana. Il commanda d’ailleurs deux bierreaubeurres au pauvre homme à l‘épaule ensanglanté. Celui-ci affirma d’ailleurs sur un ton bourru quelque chose comme « cela fait longtemps que je n’ai plus eu de clients ici ! »

« Je trouve celui qui nous a envoyé ces lettres et je le transforme en cobaye...

- Si ça te fait plaisir... »

perpétuer la violence

Comme prévue, et surtout comme toujours, elle ne pouvait s'empêcher de le sermonner comme un enfant qui aurait fait une bêtise et qui ne semblait pas s'en rendre compte. Elle était plus jeune que lui, mais il se disait que si pendant ses premières années d'existence il n'avait pas connut l'amour maternelle, même si le comportement de Gillian n'était pas exactement celui d'une mère, c'était ce qui s'en rapprochait le plus pour lui... Probablement qu'il avait tord, mais comment pouvait il le savoir alors qu'il n'avait aucune notion de ce genre de choses ? Il avait pourtant connu sa mère... Oui, mais les souvenirs s'effacent avec le temps. De plus, vu les années écoulées à apprendre pour devenir plus fort et les affrontements avec son père, il n'avait plus comme souvenir qu'une date et que le lieu durant lequel le corps de sa matrice avait reposé durant de longues années. Qu'en était il maintenant ? Seul Dana le savait...
Alors qu'il écoutait la dernière réponse de la demoiselle, il porta sa main droite à son visage et commença à se masser la tempe, signe qu'il commençait à être un brin agacé par le comportement de celle qui se trouvait face à lui. Elle lui avait dit qu'il devait faire des efforts, mais si elle continuait sur cette voix, il était clair qu'il n'aurait plus aucune envie d'en faire, comme il était en train d'en faire à cet instant même pour ne pas lui retourner la face d'un revers de la main, et en l'étranglant sur la table.

"Tu vas arrêter deux secondes de faire chier ton monde et de me lancer tes regards censés me foudroyer, bordel ? "

Applaudissement s'il vous plait ! Il ne l'avait pas encastré dans la table. S'en suivit un long moment de silence de la part de l'asiatique, alors que la boule de poil noire et blanche crachait en direction de la Veela, en sautillant comme si il venait de prendre une décharge électrique dans les pattes. Le silence de Dana perdura un instant, alors que ses billes noires suivaient attentivement le chaton...Jusqu'à ce qu'il s'emporte pour de bon et d'un violent geste il envoi Putréfaction voler à l'autre bout de la salle,en gardant un visage pourtant stoïque.

"Je préfère quand tu souris comme une abrutie et que t'arrête de râler... Le râleur, je te rappelle que c'est moi, de nous deux !"

Oui, il se permettait un instant de gentillesse. Pourquoi ? Tout simplement parce que personne ne l'entendrait à part Gillian, et puis parce que c'était elle tout simplement. Il l'aimait bien après tout la petite Ghillie Due. Probablement la seule personne qu'il appréciait sans avoir honte de le lui montrer, même si ce n'était pas fréquent. Mais bon, il ne fallait pas qu'elle s'attende non plus à des effusions de câlins et autre trucs débiles de ce genre non plus. Après tout Mugen restait Mugen.
Ah, les deux bièraubeurres arrivèrent enfin sur la table. Le vieil homme donna l'addition à Dana, bien entendu et celui ci le paya sans faire cas de l'homme, mais néanmoins en inclinant la tête pour le remercier poliment... Même si ça le faisait chier. Ben oui ! Pourquoi fallait il être polie avec un humain et ignorer un elfe de maison ? Dana l'ami des elfes de maison en puissance !!!

« Mais vas-y, ne te gêne pas pour te défouler... »

« Tu vas arrêter deux secondes de faire chier ton monde et de me lancer tes regards censés me foudroyer, bordel ? »

« Je préfère quand tu souris comme une abrutie et que t'arrête de râler... Le râleur, je te rappelle que c'est moi, de nous deux ! »

« Je suis désolée. Cette guerre m’a quelque peu déformé l’esprit... Ça me fait mal de sourire quand je vois ces gens dehors. »

« Unnhmm ! Va falloir trouver un moyen de sortir d’ici Jackie Chan. Tu propose quoi ? On se déguise en sorcier écervelé ou en espèce de soldat de guerre ? »

« J’aime bien les écervelé, mais nous devrons lancé des sorts d’écervelés. Un sort de Dentesaugmento ferait naître des beaux castors !

Les soldats de guerre ne sont pas mal non plus. J’ai toujours rêvé de revêtir leur espèce de casque vert qu’ils se mettent sur la tête. Mais là, nous devrions faire attention pour ne pas se transformer en castor. »

Déformé l'esprit... Venant de la demoiselle se trouvant face à lui, ces mots sonnaient durement à son oreille. Elle qui était de nature niaise et débile, aux gouts de Dana, mais innocente. Lorsque ce groupe de mots parvint à ses oreilles, il s'apprêtait à porter la bouteille de bièraubeurre à ses fines lèvres, mais il s'était stoppé net et il la fixait avec intensité. D'un coup, il laissa tomber sur le côté, comme si il avait remarqua quelque chose puis il lâcha un long soupire en fermant les yeux. En cet instant, il ne semblait pas vraiment prêt à redire quoi que se soit donc il était impossible de pouvoir savoir ce qu'il venait de lui passer par la tête.
Cela lui faisait mal de sourire ? Étrangement, aux yeux de certaines personnes, mais certainement pas aux yeux de la chef des Veela, si il le lui avait dit bien entendu, cela lui faisait mal aussi qu'elle ajoute cela. Pour Dana, la chaleur du monde ne tenait qu'au sourire de cette abrutie de gamine qui se trouvait face à lui en cet instant. Mais si elle même n'arrivait plus à sourire sans pour autant souffrir, qui y arriverait alors ? Etait ce vraiment le moment de penser ainsi ? Il n'y avait pas de moment pour l'asiatique pour se remettre en question. Pourtant il n'avait pas envie de perdre de vue tout ce qu'il avait fait jusqu'à là et le but qu'il s'était fixé. de plus, cela lui semblait ridicule de tout chambouler d'un coup comme ça, sur un coup de tête pour une personne, même si il s'agissait de Gillian.
Sortir ? Ce n'était pas une mauvaise idée... Et ce n'allait pas être vraiment difficile, qu'il se dit au départ, mais se souvenant qu'il n'était pas seul, il ne pouvait se permettre de faire n'importe quoi. Rapide écoute des propositions de Gillian... Mais rien qu'à la fin de la première phrase, il cessa toute écoute. Encore un truc débile qui sortait de la bouche de la Veela, et qui exaspérait le nippon. Ce dernier secoua la tête avec tant de négativité que...qu'il en était très négatif. Pas le temps de chipoter ou de gueuler, le voila qui se saisit rapidement de sa baguette et la pointa en direction de Putréfaction:

"Accio saloperie !"

Depuis le temps qu'il maniait cette baguette, de façon générale il n'avait pas besoin de parler pour que cette dernière sache quels sorts il voulait lancer ou même de quoi il parlait lorsqu'il désignait ses cibles. Mais bon, là c'était purement et simplement pour le plaisir d'injurier le félin qu'il prit la parole et qu'il le fit venir jusqu'à lui. Connaissant son maitre par coeur, Putréfaction planta ses griffes dans le plancher mais face au sort, il ne résista pas longtemps et fut attiré jusqu'à Dana qui vint le saisir par le cou, l'étouffant ainsi, puis il le tendit à Gillian.

"Il sort, se jette sur le premier qu'il voit. Se sera celui là que tu devras viser, je m'occupe du reste. "

Il n'attendit même pas une réponse de la demoiselle. Elle voulait faire la folle ? Elle pouvait ainsi se faire plaisir, vu qu'il ne lui avait même pas dit quel type de sort dont elle devait se servir. Il avait choisit le plan, elle avait le choix du sort. Mais à quoi pouvait il bien penser pour la suite ?
c'est donc de façon lente mais assurée, comme avec une certaine majesté et imposante présence que Dana se leva de sa chaise. Enfin de retour, son large sourire malsain vint déformer son visage mais cette fois de façon à y rester accrocher un long moment. Un clin d'œil pour la miss, et le voila qui se dirige, avec cette démarche lourde de voyou mais pourtant toujours avec une certaine classe. Une fois face à la porte, il posa sa main sur la poignée, lâcha enfin le chaton au sol- ce dernier aussi avait une brusque montée d'adrénaline, espérant trouver une nouvelle proie pour ses griffes- puis il jeta un dernier regard sur le vieux qui à la vue du temps et du regard qu'il recevait de la part du Wanderer, comprit qu'il valait mieux qu'il se mette à couvert. Et là sans attendre, Dana ouvrit la porte d'entrée, laissant ainsi Putréfaction se précipiter sur une proie, pour l'attaquer, si il y avait quelqu'un qui avait osé attendre les deux amis.

« Mais.. Mais... Mais qu’est-ce que... »

« DANA TU N'ES QU'UNE GROSSE TÊTE BRÛLÉE!

Nous sommes très loin de Poudlard, nous ne pouvons pas faire tout le chemin ainsi ! »

La foudre serait plus propice que les éclairs

. On aurait une image de film, de ceux où l’on voix une rue vide s’épanouir dans le silence. Un silence rompu que par le seul bruit de la poussière roulant en boule sur la chaussée. Il y avait finalement les deux cow-boys qui sortaient de l’ombre et avançait l’un vers l’autre, une main posée sur la crosse de leur fusil.

Qu’est-ce qu’il leur avait prit de s’aventurer si loin ! Elle ne savait plus s’il était encore à pré-au-lard où plus loin. Pourquoi était-il là ? Elle croyait ce territoire sorcier protégé des têtes moldus.

« IMMOBILUS. »

« On va transplaner. »

Blabla