Gregory Asselta ......
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Blabla
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 |  Sujet: G.ASSELTA , when the sun goes down.. ( finie ) Lun 22 Déc - 1:34 | |
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xx_Gregory Asselta, 30ans,
xx___ex Langue-de-plomb,
xxalways&forever Coeur-d'-or. --
Mon amour a grandi dans les ténèbres. # We don't need the headlines.
Une écharpe remontée plus haut que le nez. Des lunettes noires. Un manteau, noir aussi, long, dont le col monte jusqu'aux oreilles. « L’homme invisible » traverse la rue et rentre dans la cabine téléphonique. L'homme invisible, c'est Greg, qui se rend au boulot pour la dernière fois. Pourquoi ? Et bien, sa peau ne supporte pas le contact du soleil, un peu comme les vampires quoi. Ah mais vous demandiez, pourquoi son dernier jour de boulot ? Parce que ce soir c'est la Guerre ! Sisi, la vraie de vraie. C'est ce soir que le Ministère tombe, que le Ministre déçoit, que le secret est révélé, que le Monde tout entier, magique y compris, tombe dans le chaos...
Il faisait beau ce matin pourtant, sisi, c'était un de ces détestables matins où le soleil est éblouissant au possible, un de ces matins pourris où les collègues sont plus idiots que d'habitude, où on vous refile que des affaires à la con, mais où vous ne pressentez rien de grave. Juste, une mauvaise journée comme tant d'autres. Où vous n'pensez qu'à vous, -qu'à rentrer chez vous, peinards. Greg était un de ces types sans famille, un de ces solitaires qui se vouent à son travail mais au fond le déteste. Une de ses personnes qui n'a aucune estime pour lui même, qui ne trouve plus gratifiant d'être le gardien de choses qui le dépassent et qui devraient être détruites au lieu d'être conservées, mais qui de part sa loyauté ne désobéit pas malgré tout. Un anticonformiste refoulé, disons. Il avait toujours souhaité que les choses changent, mais il avait perdu foi en la race humaine ce soir là.
C'était cette belle soirée, une vraiment douce soirée comme il les aime par lesquelles il aimait se balader en débardeur et déambuler dans les longues rues sinueuses de sa ville avec ce sourire de gamin, heureux de sentir simplement le vent sur sa peau. Il n'avait jamais imaginé une chose pareille. Mais pourtant, ça s'était produit. Il n'avait mesuré la réelle ampleur que quelques heures plus tard, où il n'était plus une langue-de-plomb, où Truesdale avait déserté, où sa vie changeait enfin. C'est là qu'il avait vu ces gens, -que dis-je!- ces fous. On aurait dit une guerre de gang. Il suffisait de remplacer le "g" par un "s", car oui c'était une guerre de sang, magique contre non-magique. Sur le port, armés principalement de battes, une vingtaine de jeunes en cercle autour de six personnes, ceux-ci baguettes au poing. Un bidon d’huile était renversé sur le côté, le liquide qui en sortait était enflammé et conférait une lueur rougeâtre morbide à la scène. Il n’en croyait pas ses yeux, son paisible port était en flamme, et hommes et sorciers se faisaient face comme des ennemis ! Des paroles étaient échangées :
MOLDU - « Sales créatures, vous ne nous manipulerez pas. »
SORCIERE - « Mais nous sommes des gens comme vous, nous ne vous ferons rien ! Ma propre sœur est comme vous, sans pouvoir ! »
MOLDU2 - « Qui sait ce que vous pouvez nous faire avec vos pouvoirs ? Nous n’en avons pas, nous ne pouvons pas nous défendre, nous ne pouvons pas l’accepter. »
SORCIER - « Mais nous ne vous attaquerons pas ! »
MOLDU - « C’est ce que l’Allemagne avait promis à la France avant de l’attaquer une seconde fois. » Le batte fusa, un craquement répugnant se répercuta dans la place et la fille tomba tandis qu’un cri sortait de la bouche de la fille a côté d’elle. Greg s’élança alors que la bataille allait éclater, hurlant pour se faire repérer, faisant jaillir des étincelles du bout de sa baguette qu’il venait de sortir. Les têtes se tournèrent vers lui, et la jeune fille qui avait crié en profita pour attaquer tandis que Greg hurlait toujours des paroles assez incompréhensibles dans le but de les faire renoncer à se battre. Sans succès, évidemment. Les mentalités s’échauffaient, l’incompréhension étant un bon combustible, la peur un encore meilleur. Greg était utopiste, il pensait qu’on pouvait raisonner les gens en leur parlant, il pensait que l’intelligence pouvait dominer le monde, il pensait que la violence pouvait être endiguée par le bon sens. Mais Greg se trompait, non plutôt il avait trop d’espérances...
Greg était affalé contre un mur, les yeux dans le vague, l’expression de celui qui a perdu ses illusions ancrée sur le visage. Une ombre venait de naître dans son regard. Le conflit s’était réglé dans le sang, quatre personnes étaient mortes ; une détentrice, trois non détenteurs. C’aurait pu être bien pire mais c’était déjà trop. Ca ne rimait à rien, l’Humanité s’entretuait pour des conflits d’idées et personne ne se laisserait raisonner. Il le comprenait à présent, il le savait. Too late. # Step out of the fire.
La décision qu’il avait prise lui avait parue la meilleure chose à faire. Greg aurait voulu se battre, dominer la Guerre, faire entendre sa voix, mais y avait-il plus piètre personne que quelqu’un qui le jour ne peut pas sortir ? Qui, emmitouflé comme il devait l’être pour braver le soleil, était repérable comme s’il s’était baladé avec écrit « regardez, je suis quelqu’un de louche » en énorme dans le dos ? Non, il ne pouvait pas, il avait donc renoncé. Et aujourd’hui plus que jamais, il se félicitait de sa décision. Il avait choisi d'accepter la mission que le directeur de Poudlard lui donnait, de retrouver les élèves en difficulté à cause de la Guerre, et c’était la première fois que ce qu’il faisait lui procurait la sensation d’agir en accord avec lui-même.
Il avait été envoyé aux Etat-Unis, où énormément de troubles faisaient trembler les villes, et où le directeur l'avait informé de mouvements suspects auxquels il accordait beaucoup d'attention. C’était la nuit, une de ses belles et froides nuits d’hiver. Les mains dans les poches, il se déplaçait dans les ombres des bâtiments de Scottsbluff. Dans un pub, il avait entendu des moldus parler d’une attaque ce soir, dans le quartier. Il cherchait donc les troubles-fêtes en question, se faufilant doucement dans la nuit noire, son élément. Il dépassait une rue déserte quand il entendit des cris, des voix d’hommes hurlant des insultes anti-sorciers, provenant de cette direction. Il fit demi-tour et s’engouffra dans la rue au pas de course, la baguette dépassant légèrement de sa manche, prête à être sortie en cas de besoin. Arrivé au carrefour, il scruta l’obscurité et aperçut enfin la bande à l’origine de ce vacarme : des torches à la main, ils poursuivaient quelqu’un vers une grande maison blanche et commençait déjà à en faire le tour, entreprenant d’y mettre le feu. Il ne prit pas une seconde de plus pour réfléchir et s’enfonça à grande foulée vers le lieu de l’attaque. Deux premiers moldus tombèrent sous ses sorts. Atteignant la porte fermée, il se jeta dans la première fenêtre qu’il trouva pour entrer. Des bruits de carreaux brisés, de la fumée, des cris, Greg en avait des frissons dans tout le corps et des bouts de verre un peu partout enfoncés dans la peau, mais il en s’en formalisa pas. Le feu grignotait déjà la moitié du salon dans lequel il se trouvait. Une femme, sur un fauteil. Il s’approcha, poussa un soupir rageur : c’était trop tard pour elle. La visibilité dans ce brasier était exécrable. Les gaz commençaient à lui monter à la tête, ses yeux le piquaient affreusement, ses poumons le brûlaient. Il voyait des formes, des hommes… A leur pied, sur le sol, une jeune fille désarmée. Il s’élança, faisant fi des flammes et des brûlures. Un homme, puis deux, trois, tous tombèrent. Il se pencha sur la gamine, elle respirait faiblement et était salement mal en point. Il la prit dans ses bras et transplana sans plus attendre. Le temps de quelques secondes, d'une distorsion dans l'air et d'un craquement sourd, il se retrouvait déjà dans le bureau du directeur, enfin éloigné de la lumière malsaine des flammes qu’il abominait. Il en sortit précipitament et se rendit à l'infirmerie.
Il était resté près d'elle. Si jeune, si jolie, si.. Innocente. Aurait-on pu imaginer pire pour l'Humanité qu'elle sombre ainsi dans la folie ? Ses mains le faisaient souffrir, mais il avait l'habitude des brûlures, il en écopait souvent, avec sa peau. Faut croire qu'il n'était jamais devenu très sage, malgré sa maladie. Mais au fond, peu importait les brûlures de ses mains, c'était elle qui lui procurait le plus de douleur. Il n'était pas arrivé à temps là bas, il n'avait pas sauvé sa mère, et il n'avait pas non plus sauvé ses yeux. She will wake up in the dark...
 # She makes me feel alive.
Il se prostrait souvent dans la bibliothèque, le matin, car c’était une pièce où la lumière provenait seulement des lampes à huiles posées sur la table pour lire. Un bouquin élégamment coincé entre ses genoux, recroquevillé dans un fauteuil moelleux, il lisait, complètement absorbé. C’était souvent dans ces moments là qu’il se faisait surprendre par… Kyleigh.
« Greg. » Murmura-t-elle. Il releva les yeux vers elle avec ce sourire habituel et posa sa main sur la sienne, posée sur le fauteuil.
« Tu arrives toujours à me surprendre, alors que je n’y arrive jamais. » Railla-t-il gentiment.
« Je te connais trop bien. » Répondit-elle en souriant. Greg la dévisagea silencieusement, son cœur battait un peu trop fort. Il s’obligea à cesser de divaguer et sans lâcher sa main, posa le bouquin sur la table.
« Et bien, je ne te propose pas de lire avec moi alors, allons faire un tour. » Lança-t-il en attrapant sa veste et son chapeau, posés sur le dossier. Il les enfila et reprit sa main. Bien qu’elle savait se guider seule à présent, il avait gardé cette habitude, et il entendait lui laisser toujours le contact rassurant de ses doigts. Quand il l’avait ramené ici, il ne l’avait pas quitté d’une semelle, même pendant ses 3semaines de convalescences. Et puis durant les deux années suivantes, il l’avait épaulée, restant près d’elle alors qu’elle redécouvrait tout en noir, la protégeant, jouant un peu les gros bras avec ceux qui s’approchaient un peu trop. Il aimait passer du temps ainsi avec elle, car malgré son handicap elle était beaucoup moins aveugle que la plupart des gens, elle avait sa façon de voir les choses absolument incontestable, et elle contenait plus de couleurs que quiconque en elle. Assez paradoxalement, elle était un vrai arc-en-ciel. Elle offrait à Greg toute cette lumière dont il était privé, alors qu’elle vivait elle-même dans le noir. Irrémédiablement, il se sentait proche d’elle. Sa présence faisait son équilibre. Là, par contre, il se retrouvait comme un imbécile qui cherche quoi dire mais ne sait pas du tout par où commencer. En ce moment, il se sentait comme sur la corde raide. Ses pensées n'en faisaient qu'à leur tête. Après avoir traversé plusieurs couloirs dans le silence, il osa enfin dire mot :
« Il fait gris ce soir... Peut être pourrait-on essayer de s’aventurer un peu dehors ? »
« Tu es sûr ? »
« La nuit va bientôt tomber, ne t’en fais pas. » Il la tira doucement pour la faire bifurquer vers une sortie qui donnait sur le parc. Une fois dehors, il s’amusa à lui décrire ce qu’il voyait, lui faisant se remémorer Poudlard une fois encore. Il aimait bien ce petit jeu, il voyait une multitude d’expression de peindre sur le visage de la jeune femme, selon ce qu’il lui racontait. Parfois, il s’amusait à dire des bêtises et à attendre qu’elle le corrige, mais souvent elle devinait sans peine quand il voulait la mener en bateau. Ils firent comme ça le tour du château, croisant un groupe de jeunes garçons qui les dévisageaient, moment duquel profita Greg pour dire « Eh, vous voulez ma photo ? », provoquant le rire de Kyleigh et des regards noirs des intéressés.
« Tu commences à avoir trop de succès, il faut que je remédie à ça ! Ou alors, ils me trouvent à leur goût, mais ça se serait plus inquiétant… » Plaisanta Greg. Il en profita pour dévisager à nouveau Kyleigh. C’est vrai qu’elle était belle, même plus que ça, Greg la trouvait sublime. Mais il n’osait pas s’avouer que ce qu’il ressentait pour elle, c’était bien plus que cette affection surprotectrice qu’il avait pour elle depuis le début. En la rencontrant, il avait eu ce déclic imperceptible qui petit à petit effectuait des petites modifications sur son être. Mais il avait bien trop peur pour l’admettre. Il détourna les yeux.
« Allez, on rentre. Il commence à faire froid. »
I like to feel the crush, it makes me feel alive. And when the sun goes down, the moonlight paints the night…
Dernière édition par Gregory Asselta le Mer 24 Déc - 2:12, édité 1 fois |
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