~~Lecture de Nuit [Ivy - William]

~~Lecture de Nuit

C’était assez sombre, il n’y avait pas la moindre lumière si ce n’est celle de la lune pleine dont les faisceaux argenté venait s’écraser sur la planète créant ombres et lueurs. Un ciel plus ou moins dégagé comme c’était souvent le cas, même si l’on ne voyait pas les nuages on en déduisait leur présence de part l’absence d’étoile. Ou bien qui sait, peut être avaient-elles disparurent. Cette hypothèse n’aurait pas été étonnante d’ailleurs. Qu’y avait-il d’étonnant lorsque l’on vivait dans un monde ou tout était possible ? Oui tout, même l’impensable. L’inimaginable après tout avait été à la portée de ceux que l’on appelait les moldus. Lesquelles d’entre eux croyaient en l’existence de magie ? Tout ceci provoquant certainement la chute des évolutions scientifique. C’était un nouveau monde pour tous, un monde présentant un tableau bien apocalyptique.

Adosser contre un mur, sur le coté d’une fenêtre de part laquelle il regardait l’extérieur, les arbres qui semblait noir et leur ombre. La lune qui se faisait pleine ou du moins elle y était proche, ce soir elle était d’ailleurs particulièrement grande, on y voyait facilement les cratères minutieusement dessiné. Dans l’ombre de la bibliothèque dont l’utilité n’était plus réellement celui d’une bibliothèque et puis c’était comme tout le reste de l’école, enfin non, tout le reste du château, quelle erreur de parler d’une école. Les salles de classes y étaient encore mais n’avait plus d’utilité, tout comme cette bibliothèque, même s’il était souvent bon d’y aller lire pour s’instruire ou se faire plaisir. Lire pour se faire plaisir, c’était ce que faisait le jeune garçon qui se trouvait dans l’obscurité de la bibliothèque. A libre à la main qu’il lisait grâce à la lumière lunaire, il s’était brièvement arrêté pour se plonger dans ses pensées. De grand yeux bleu, un regard profond à la fois penseur et vide, qui fixé un point de l’extérieur sans véritablement fixer quelque chose. Ce garçon, ce nommait William Happiness. Assez grand, assez timide, assez invisible aussi…
Un peu plus d’un an aujourd’hui qu’il était arrivé ici. Et c’était pour lui comme s’il était arrivé en ces lieux hier. Et pourtant, le temps était souvent long entre ses murs. Il n’y avait à vrai dire pas grand-chose à faire, la vie du quotidien était tellement différente de ce que l’on pouvait vivre dans la « vraie » vie. C’était plus comme une cours de récréation dans un château dont la durée était éternelle. A la différence qu’il s’agirait plutôt qu’une cours de sauvage que de récréation. Finalement ce château était à l’image du monde : Divisé en clan, déchiré, des batailles de jeunes… Et pour finir à un jeu qui au fond ne rime à rien. C’était du moins ce que pensais ce jeune homme aux cheveux bruns et le pourquoi de sa nom implication dans la guerre.

Il est vrai que pour faire cela, accompagner un clan et le soutenir sans s’impliquer dans une guerre, cela pouvait paraitre stupide et William aurait été bien plus à l’aise et en paix chez lui. Du moins à priori et ca aurait était le cas. Seulement, il se sentait guidé. Quelqu’un ou plutôt quelque chose qui le conseiller de suivre se chemin de la destiné. C’était étrange, mais rien de complètement absurde. C’était comme ceci, en suivant son chemin qu’il était arrivé ici.

Ici… Tout et rien. C’était la nuit, la noirceur, le désespoir, l’apocalypse. Et pourtant chacun voulait y croire. Croire à ce que l’on appelait « un miracle ».

Peu de temps, William décrocha ce qu’il semblait observer dans le jardin en contre bas puis fit glisser ses yeux vers une table en bois, la plus proche, qui se trouvait à moins de deux mètres de lui. Il s’en approcha lentement, tout en respectant le silence qui était roi, pour y déposer le livre rapidement refermer même s’il n’en était pas arrivé au bout de la lecture. Mais ce n’était pas cela le plus important. Un soupir, un symbole d’ennuie. Que faire ? Les heures passaient, et les grains de sables du sablier de la vie ne cessaient de tomber, et pourtant que faire de tout ce temps perdu ? Qu’y avait-il à faire ? Si ce n’est attendre ou se battre ? William n’en avait pas la moindre réponse, personne d’ailleurs en avait une valable à apporter.
Prêt de la fenêtre à nouveau, contre se même mur, le garçon pris un nouveau moment pour se bercer dans ses pensées. Il était tranquille au calme, c’est ce qu’il préféré, même si c’était s’isoler.

*le temps passe, lentement et vite à la fois.

Je me sens perdu.*

La nuit. Moment de solitude, de détresse. Tout est tellement intense, chacun des petits gestes nous semble démesuré. Les ombres prennent une expansion disproportionnée, et la peur nous saisit parfois. La peur, froide et cruelle, vient nous tirailler les entrailles, nous faire connaître l’angoisse. Le noir semble nous engloutir, nous happer. On a parfois l’impression que demain n’existera jamais. Puis, à bout de fatigue, on succombe aux bras de Morphée, et le lendemain existe.

Les nuits d’Ivy n’étaient jamais paisibles. Dès que les autres membres de son clan allaient dormir, elle feignait elle-même la fatigue, et montait dans son lit. Tous les soirs, elle discutait un moment avec Angélique, puis cette dernière s’endormait. C’était à ce moment que son véritable calvaire commençait. La peur. Oui, elle avait peur, mais de quoi exactement? De la solitude, du noir? Elle n’en savait rien. Elle avait peur de la peur elle-même, point final. Souvent, elle prenait un somnifère pour arriver à fermer l’œil. Auparavant, elle travaillait sur ses devoirs durant la nuit, profitant de ses insomnies pour rattraper ses retards dans ses travaux. Certes, elle passait ensuite ses journées à bâiller, mais que voulez-vous, elle n’y pouvait rien. Et n’y peut toujours rien d’ailleurs. Sauf que maintenant, les devoirs n’existent plus. Les cours non plus d’ailleurs. Tout s’est envolé, comme par magie. Tout a changé, l’école n’en est plus vraiment une…

Mais Ivy est toujours là. Comme plusieurs élèves d’ailleurs. Et elle n’est pas certaine si elle aime cette situation. Mais elle reste, elle restera toujours, tant qu’Angélique y sera. Elle ne la laissera jamais tomber, c’est incontestable. Parfois, elle a bien envie de faire ses valises pour quitter, mais pour aller où? Elle ne peut pas rentrer à la maison, elle devrait assumer son rôle de jeune femme bien élevée et de bonne famille, et suivre une voie toute tracée dont elle ne veut pas. Elle préfère les sentiers hasardeux. Se lancer tête première dans un gouffre d’ignorance, tête première dans un avenir dont elle ne connaît rien. Vivre au jour le jour. Simplement.

Parfois, pour passer le temps, elle écrit. À son père. Son ange. Il est partit, mais elle le sent près de lui. Elle sait qu’il est là, qu’il la protège, même s’il est officiellement mort. Alors elle lui parle, par le biais de ses lettres. Elle lui confie tout : ses bonheurs comme ses malheurs, ses envies, ses craintes, ses amours… Elle aimerait tellement qu’il soit encore là, près d’elle. Mais il ne reviendra jamais, et elle le sait. Elle n’était pas une Serdaigle pour rien, Ivy est intelligente, et n’a pas besoin de se faire souffrir en espérant que son père reviendra la serrer dans ses bras. Il est mort. La seule et unique chose à faire est le deuil. Le deuil de cet être aimé, et le deuil de sa famille. Elle aurait tellement aimé avoir une famille unie, mais c’est impossible. Si elle veut être elle-même, et surtout, si elle veut honorer la mémoire de son père, elle se doit de garder ses opinions. Et ceux de sa famille vivante sont tellement différents, qu’elle ne pourra jamais être heureuse avec eux. Alors elle écrit.

Mais ce soir, elle n’en a pas envie. Pas de lettre émouvante, pas de texte philosophique. Même pas une note en bas de page, qu’elle pourrait raturer le lendemain. Elle a juste envie de sortir, sortir de ce trou où son clan se terre, sortir de cette école. Alors, sans se poser de question, elle enfile sa robe de chambre, et file. Autrefois, elle n’aurait jamais osé, afin de ne pas avoir de retenue. Mais maintenant, il n’y a plus de règles. On fait tous ce qui nous chante, et personne n’osera nous défier.

Ivy sortit donc de son quartier général et se mit à déambuler dans les couloirs de son école. Elle serait bien allée dehors, mais la température légèrement frisquette l’en empêche. Elle décide donc de marcher, tout simplement, puis de revenir dans sa salle commune lorsqu’elle sera fatiguée. Elle marche, marche… Durant de longues minutes, peut-être même des heures. Puis, elle monte un étage. Et en passant devant la bibliothèque, elle ne peut s’empêcher de remarquer une lueur. Quelqu’un d’autre ne dort pas. Certes, il pourrait s’agir d’une simple lumière oubliée, mais elle a le pressentiment qu’elle fera une rencontre. Elle pousse donc doucement la porte de la bibliothèque et pénètre dans les lieux.

En avançant vers les tables, elle remarque un jeune homme. Jeune homme qui ne la laisse pas trop indifférente d’ailleurs.

« William. », dit-elle en chuchotant presque. Elle savait qu’il n’y avait pas de risques, qu’il n’y avait plus de bibliothécaire à Poudlard, mais les vieilles habitudes persistaient…

Le temps s’écoulait, la nuit passé. Les quelques nuages du ciel venait couvrir la lune. La lune brillait de rayon d’argent. Ce même rayon qui éclairé de blanc le visage de William Happiness. Perdu dans ses pensées, tout comme la nuit se perdait dans l’univers. Vaste univers pour des vastes pensées, sans but. Vide et inutile, le jeune garçon se transformé l’histoire de quelques minutes en une coquille vide inanimé. Besoin d’une lumière pour le guider. Comme tous.
Dehors il devait faire très froid, glaciale, l’hiver allait poser ses bagages et d’autant plus la nuit. Grande et fraiche.

Il faisait bien trop sombre pour y voir correctement les milliers de mots que pouvait contenir ce vieux roman que William avait repris entre ses mains. Un roman, il devait être la depuis bien longtemps, les pages étaient d’une couleur fortement orangé et la poussière sur la couverture, l’avait caché lui et les autres livres. C’était une histoire belle et originale « Le seigneur des anneaux ». Le genre de livre qui devait avoir 100 ans même plus, mais c’était toujours un plaisir pour le jeune homme de se plonger dans un nouvel univers. Un nouvel univers, enfin de compte c’était dans cela que William ce sentait le mieux, quand il se plongeait dans ses pensées, errant dans les couleurs, rêvant d’un autre univers. Loin de tout ce qu’il vivait en se moment. Non il n’avait pas à se plaindre, ce n’était pas comme s’il était dans une situation délicate, il était tout de même bien dans sa peau. C’était pour peu dire, il pourrait connaitre beaucoup pire. Mais à ce même titre, il pourrait connaitre beaucoup mieux.
Mais ce qui faisait que William était bien dans la ou il était, c’était grâce à cette fille : Ivy. Jeune fille, belle, fraiche, charmante, souriante. Elle avait ce petit quelque chose que les autres n’avaient pas. C’était un petit bout du paradis dans ce château. C’est vrai, il ne l’avouait que très peu, mais William était fortement charmé par cette douce perle, pour ne pas dire amoureux.

Dans la nuit, alors que la petite lampe jaune, allumé depuis quelques instants pour lire les quelques mots des pages illisible, commençait à faiblir à cause de l’âge, William, complètement hypnotisé par l’ouvrage. Il se trouvait complètement ailleurs, comme à l’intérieur d’une forteresse bâti autour de lui. Cependant une seule et unique chose lui fit relever la tête. Un son qui soufflait son nom. « William ». C’était un petit murmure qui semblait être fait pour ne pas être entendu autrement que par lui, et malgré cette douce vois il l’aurait reconnu de n’importe quel endroit du château. C’était Elle, Ivy.
Il s’avança vers ce qui n’était encore qu’une ombre, son livre avait déjà était jeté sur la table depuis longtemps maintenant, le temps passé si vite, son cœur battait si fort, il était heureux, la fatigue qui commençait à l’emporté vers cette troisième ou quatrième heure de la nuit avait complètement disparut. Et puis, plus il s’avançait de ses pas lents, plus il voyait le beau visage de la belle femme se dessinait, et c’était sur lui aussi, un sourire sur son visage froid qui se dessinait. La jeune fille, d’une simple robe de nuit vêtu, ne le laisse pas insensible, même si par moment il aimait essayer de montrer le contraire, mais à ce jour c’était inutile, dans l’ombre d’une bibliothèque vide…

« Ivy ? Je suis surpris de te voir… Agréablement surpris. »

Dans un murmure, lui aussi s’était adressé à elle. Pour dire vrai, il ne savait pas trop pourquoi ces murmures, étant donnés la solitude des deux âmes dans cette pièce, mais il sentait cela préférable et bien plus doux. Surpris ? Oui et la surprise était de taille, mais c’était encore loin d’être le mot juste. Heureux aurait sans nul doute était bien plus approprié.
William s’arrêta à quelques pas de la jeune fille, enfin même à moins de deux pas. Il ne fit rien de particulier, si ce n’était un sourire, à vrai dire il ne savait pas trop quoi dire, ni que faire pour la simple et bonne raison qu’il était sous le coup de l’émotion, de l’étonnement. C’est fou cette sensation qui le revivifié si soudainement. C’est fou comment tout ceci n’était pas possible… Si proche lui d’elle, et pourtant le gouffre n’est pas invisible… Le stress allait bientôt commencer à prendre place… Et si on les voyait à cet instant ?
Mais peu importe, William n’en était pas encore la, il se contenant d’une nouvelle parole dans un murmure en se plongeant dans le regard de la jeune fille :

« Je suis content de te voir se soir. »

Lorsque son regard croisa celui de William, Ivy eut instantanément un sourire. Discret, rapide, presque effacé. De tous les élèves du château, William était celui qui la faisait rêver. Elle l’avait connu des années auparavant, du temps où les cours avaient encore lieux. Ils auraient pu être amis, si ce n’était de cette ambiguïté qui persistait depuis toujours entre les deux jeunes gens. À dire vrai, depuis le premier regard, depuis le premier sourire, depuis le premier mot, William occupait les pensées de l’Unicorn. Elle n’aurait su dire si c’était réciproque, mais elle l’espérait du fond du cœur. Combien de fois avait-elle rêvé de se blottir dans ses bras, de passer des nuits blanches à discuter avec William, de lui faire l’amour…

À cet instant précis, il était si proche d’elle, quelques pas et elle pouvait faire tout ce dont elle avait toujours rêvé sans l’oser. Mais une barrière invisible l’en empêchait, et cette barrière était cette guerre, et ces clans. Lorsqu’elle s’était rendu compte que William et elle-même avaient prit des chemins différents dans cette guerre, elle avait regretté son choix. Son choix d’aller dans les Unicorn, mais également son choix de vouloir aimer William. Tout aurait été tellement plus simple si elle avait fait abstraction de ses sentiments, et qu’elle avait superbement ignoré William dès le premier jour. Mais bon, le mal était fait, et désormais, elle ne pouvait qu’espérer la fin de cette guerre, et tenter de vivre des petits instants avec lui. Des instants volés.

« Moi aussi je suis surprise… Et très heureuse. »

La jeune femme avait insisté sur le « très ». Elle n’avait jamais été séductrice, et détestait les phrases pleines de sous-entendus. Elle préférait se la jouer franche, disant exactement ce dont elle avait envie au moment opportun. Souvent, elle n’osait pas allait jusqu’au bout de ses pensées, mais la plupart du temps elle arrivait à faire passer le message d’une façon claire.

« Je n’arrivais pas à dormir, ça m’arrive assez souvent depuis la mort de mon père… »

Elle savait que William savait. Elle lui en avait parlé auparavant, car il l’avait surprise l’année dernière à pleurer dans une classe vide. Durant cette époque, Ivy s’était pas mal renfermée sur elle-même, la seule personne qui arrivait à briser sa carapace était Angélique, sa meilleure amie. Mais comme elle ne voulait pas toujours paraître faible devant son amie, Ivy s’était souvent mise à l’écart pour pleurer dans la plus parfaite des solitudes. Une fois, William l’avait vue, et il avait cherché à savoir qu’est-ce qui n’allait pas. Ivy lui avait tout raconté : le décès de son père, le restant de sa famille qui était contre ses idéologies, sa peur de devoir faire face à la guerre sans son allié principal. Il avait sut la réconforter, et elle lui en restait reconnaissante.

La jeune femme fit quelques pas, afin de réduire la distance qui la séparait de son William. En silence, elle s’approcha de la fenêtre et regarda à l’extérieur. Le parc était plongé dans la pénombre, mais le reflet de la lune miroitait sur le lac. Un rayon lunaire vint éclairer le visage nostalgique de la jeune femme. Elle tourna son regard vers le Kneazle, un sourire se dessinant sur ses lèvres charnues.

« Qu’est-ce qui cause tes insomnies? »

Elle chuchotait toujours, sans raison apparente. Dans le calme parfait de la bibliothèque, le son de sa voix lui aurait semblé inapproprié, dérangeant. Elle préférait laisser aller ses lèvres dans un doux murmure, que seul William pourrait entendre.

Douce lèvre, cheveux soyeux… Ivy resplendissait dans le regard profond de William. Les éclats de la lune reflétaient sur son visage faisant briller celui-ci d’une pâleur blanche étincelante et ce n’était encore rien comparé aux étoiles qui semblaient naitre dans le cœur de ses yeux.
Un mélange de rêve et réalité. Le rêve d’une jolie fille, ange des nuits et la réalité d’une jeune amie se promenant dans les couleurs d’un vaste château plongé dans les ténèbres et l’obscurité. Le cœur de William s’emballait, il passa de la joie au bonheur. Une sensation bien étrange qui faisait se serrer le cœur au plus profond de la poitrine et tout ceci sans la moindre explication. C’était ce que l’on pouvait appeler l’amour. Un bien grand mot auquel William était partagé entre l’existence et l’illusion. Il était vrai qu’au fond de lui, Ivy représentait énormément, une jeune et douce femme qui le comblait, qui était la pour lui.

A la fois complémentaire et opposé. Un rêve inimaginable. Mais face à la réalité, Ivy ne pouvait être ce que William désiré au fond de lui, la guerre, la séparation, comment aimer son ennemie ? C’était une lutte acharné qui se déroulait dans le néant de son âme, entre la raison et la passion. Mais pourtant durant quelques instants, le jeune garçon mis de coté ce combat pour se plonger ailleurs, dans le doux regard de sa mystérieuse amie. Les sourires sur leur deux visages naissaient et semblait s’effacer aussi vite, c’était à la fois un chemin entre les deux qui se dessinait tout en traçant un gouffre entre leur âme. Ivy et William c’était pour le moment une chose bien impossible.

Le regard du jeune homme cessa de se fondre dans celui de la jeune fille pour observer et prendre conscience de ce qui l’entourait. Et si on les voyait tout les deux au beau milieu de la nuit, qu’arriverai t-il ? A vrai dire, même si chacun pouvait bien avoir peur d’être vu en présence d’une personne d’un camp opposé dans une relation qui semblerait être agréablement lié, il ne faisait aucun doute que beaucoup de personne sous se château se côtoyé, ami dans la vie, ennemi dans la guerre. Mais dans le doute, William se recula de quelque pas d’Ivy pas pour l’unique raison d’être vue en fin de compte c’était certainement le dernier de ces soucis. Mais pour la crainte de Ivy Il ne voulait pas et ne désirai passer cette barrière qui pourrait lui faire déborder son amitié, ce désir était sans doute lié à l’obscurité qu’il avait des idées d’Ivy sur leur relation, la peur de peut être se voir être repoussé par une fille dont il est vraisemblablement éperdument amoureux. Mais qui sait…

« Je ne pense pas que l’on peut parler d’insomnie. J’aime beaucoup me retrouver seul face à moi-même. Mais tu ne me dérange pas bien au contraire… »

Un nouveau sourire destiné à la douce élève se dessina à nouveau sur le visage timide et calme de William Happiness. Tandis que ses paroles toujours lancé dans un murmure afin que seul Ivy l’entende, laissé sous entendre un « J’espérai te retrouver se soir ».

« Et toi ? Que fais-tu en plein milieu de la nuit à parcourir les sombres couloirs ? »

Il ne fallait pas casser l’ambiance en laissant s’installer un long silence, aussi froid ou chaud qu’il puise être. Même si le garçon n’était pas une personne de bavarde, il ne supporterai voir laisser tomber un silence face à Ivy, ne voulant qu’elle pense qu’il ne soit pas intéressant ou encore qu’il se moque un peu de sa présence, non il ne le fallait pas. Même si au fond de lui il savait pertinemment qu’il n’avait pas bien grand-chose à raconter et qu’il était une personne extraordinairement peu intéressante, du moins il le pensait. Mais ce qu’il voulait surtout c’était plaire à Ivy.
C’était bientôt Noël. C’était bien le jour de la vérité et de la gentillesse, même au coté de la guerre. Les jeune gens et habitant de Poudlard avaient décidé l’organisation d’un bal dans le but des rapprochements entre les clans, même si tout cela sera certainement une soirée d’exposition de ses talents face aux autres. William n’y participerait certainement pas, à vrai dire il ne voulait pas, lui il préférait se retrouver seul accompagné de sa tendre aimé, mais on ne pouvait penser à une telle soirée.

« Dis-moi, tu comptes aller au bal de Noël ? »

C’était certainement un radical changement de sujet mais il le fallait après tout il fallait bien parler d’autre chose que du contentement de retrouvaille, même si William aurait bien énormément sur le cœur à dire, tout n’était peut être pas bon à entendre aussi sincère et amoureux que les mots puissent être. Pour en revenir au bal, l’esprit du jeune homme aux cheveux bruns était à nouveau perplexe, dans un espoir il aurait voulu qu’Ivy lui dise qu’elle n’y allé pas, ou qu’elle n’avait pas décidé. Mais d’un autre coté William sentait qu’Ivy avait déjà était invité par un jeune homme qui n’avait pas perdu de temps et qui servait reconnaitre les jolies filles et surtout un véritable bijou comme Ivy pouvait l’être, une personne exceptionnelle aux yeux de William.
Après un nouveau chuchotement William s’en retourna auprès d’Ivy, une folle envie de la prendre dans ses bras. Mais il y résista.

Effectivement, que faisait-elle seule, à cette heure si tardive, dans les couloirs obscurs de Poudlard? Depuis que l’école était devenue un refuge, plus rien n’était réellement sûr ici. Mais Ivy ne s’en souciait guère. Elle avait tellement confiance en la vie, elle était certaine que rien ne lui arriverait de mal. Combien de fois avait-elle déambulé dans les couloirs, sans but précis, seule… elle aurait pu faire de mauvaises rencontres, mais la chance l’avait suivie depuis quelques mois. Sans doute était-ce cette même chance qui l’avait menée, ce soir, à William.

Le simple fait de se trouver à proximité de lui suffisait à accélérer le rythme cardiaque d’Ivy. Souvent, dans ses moments de solitude, les pensées de la Unicorn voguaient vers le Kneazle. Elle imaginait comment aurait pu être leur histoire s’ils n’avaient pas été séparés par ces clans. N’importe où, dans n’importe quel contexte, il y avait toujours une barrière. Avant, c’était les maisons. Maintenant, c’était les clans. À l’extérieur, c’était le sang, et la vision des choses. Pourquoi tout n’était-il pas tellement simple? Dans un monde utopique, il n’y aurait aucune restriction, et Ivy pourrait avouer ses sentiments à William. Mais c’était un euphémisme. Jamais elle n’oserait, dans le contexte actuel. Certes, si William ouvrait la porte, elle s’y jetterait à grands pas, et lui avouerait ses sentiments. Mais pour le moment, aucun mot ne pourrait franchir les lèvres charnues de la jeune femme, elle en était incapable.

« Je n’arrivais pas à dormir. Et je n’avais pas envie de rester dans notre refuge. Je ne savais pas trop où aller, mes pas m’ont menée ici. À toi. »

Croyait-elle au destin? Était-ce le sort qui l’avait menée ici? Qui lui avait causé son insomnie, qui l’avait entraînée à la bibliothèque? Peut-être que le destin avait-il voulu cette conversation, qui résulterait peut-être un ultime rapprochement entre les deux jeunes gens. Ou encore, peut-être ne s’agissait-il tout simplement que du hasard.

Alors qu’elle philosophait intérieurement sur l’existence ou non du destin, William lui parla du bal de Noël. Cela eut l’effet d’un choc électrique pour la jeune femme. William Happiness lui parlait du bal. Et en général, quand un jeune homme parle d’un bal à une jeune femme, c’est dans le but d’une invitation. En théorie. Peut-être se faisait-elle de fausses illusions, William ne lui parlait peut-être que du bal pour meubler une conversation dont il n’avait pas envie. Mais quelque chose au fond d’elle-même lui disait qu’elle se trompait, que William s’intéressait réellement à elle. Une certaine étincelle dans le regard du jeune homme suffisait à redonner de la confiance à Ivy, en elle-même.

Elle aurait voulu répondre avec désinvolture, comme si elle n’était pas trop au courant. Feindre l’ignorance à propos de ce bal, pour que William lui en parle. Mais elle ne pouvait pas faire semblant. Quelques jours plus tôt, Matheson et elle-même avaient décidé d’y aller ensemble. En ami, certainement, mais ensemble tout de même. Bien qu’Ivy adorait Matheson, elle n’avait aucun sentiment s’éloignant de l’amitié pour lui. Pour William, si. Et ce n’était pas à son bras qu’elle irait à cette soirée de festivité.

« Oui, j’en ai entendu parler. J’y vais avec Matheson Hewitt, tu le connais assez bien je crois. Vous êtes plutôt amis non? »

Ce qu’elle pouvait être gourde parfois. Mais bon, ne relevons pas ces dernières paroles. Elle ne voulait que les oublier, feindre leur existence. Elle capta le regard de William, le sien était insistant. « Je voulais y aller avec toi. ».

« Et toi? Qui est la chanceuse qui viendra à ton bras cette soirée là? »

Elle se sentait tellement insignifiante de parler ainsi. Si William était accompagné, elle ne voulait pas le savoir. Même si leur relation actuelle ne se limitait qu’à une simple amitié, elle entretenait pour lui certaines émotions particulières, et elle savait qu’elle souffrirait de le savoir avec une autre qu’elle-même. Peut-être aurait-elle dû y penser avant d’accepter d’aller au bal avec Matheson. Elle savait qu’elle aurait du plaisir avec le Veela, ils s’entendaient tellement bien! Mais merlin qu’elle aurait aimé y aller avec William…

La nuit est si sombre… Elle peut si effrayante, surtout lorsque l’on est enfant. Aujourd’hui la nuit et pour William son repère… C’est la nuit qu’il se sent bien, sans la lourdeur du jour. Plus ou moins seul. Cette nuit la il n’était pas seul, il était avec Ivy, son chère et tendre amour qu’il ne pouvait livrer au grand jour. Par delà tout l’univers, William éprouvé une telle passion pour elle, si indescriptible… Les jours commençaient à peser pour lui, le silence, le mutisme, combien de temps encore pourrait-il y résister ? Combien de temps encore pourrait-il garder tout ceci en lui ?

Chaque parole de la jeune au pyjama était murmure, tout comme chaque son qui provenait de la bouche du jeune Kneazle. Un murmure intime pour qu’eux seul puissent s’entendre. Seul, il se sentait seul, seul à deux, seul avec elle. Calme paisible au milieu d’une nuit de lune argenté. A présent la seule lumière qui restait dans la bibliothèque provenait des rayons de la lune, qui faisait étinceler de diamant les cheveux de sa belle. Elle était, belle et douce, délicate, la perfection aux yeux profond et sombre de William Happiness. Il aurait tant aimé pouvoir être sien, mais était-ce possible ? Leur discussion allait bien au-delà des paroles. Pour William c’était également des regards, des sourires échangeaient, même dans le silence le plus total, dans l’obscurité.

Le bal de Noël, parti d’une bonne intention d’étendre la discussion afin de ne pas se rendre ridicule en tant qu’homme incapable de parler n’était finalement pas une bonne idée. Le garçon n’avait jamais eu la prétention de se dire de pouvoir aller à ce bal avec sa bien aimée. Mais il faut dire qu’il ne s’était pas préparé à ce qu’elle y aille avec un autre homme que lui. Il ne pouvait rien n’y faire, se mettre en colère, la jalousie, non il ne devait pas. Et pourtant cela le rongeait en lui. Ivy irait au bal avec celui qui lui ressemblait le plus. Il ne pouvait pas lui en vouloir, il ne devait pas. Mais ca était la… Son cœur se serrait si fort dans sa poitrine que William ne sentait plus sa respiration, ne sentait plus l’air. Pendant un bref instant, le monde ne cessait de trembler pour lui, se fissurant, s’écroulant… Son regard il le détacha de sa douce, les larmes qui pouvaient sans échapper, elle ne devait pas les voir et le garçon essayait du plus fort qu’il le pouvait de les retenir, aucune ne coula le long de ses joues, mais elles avaient emplis son regard.

D’un pas brusque, il se recula légèrement, se cogna pas inadvertance contre l’une des tables qui se trouvaient derrière lui, en essayant de ne pas croiser le regard d’Ivy, son jolie regard, si doux, si apaisant. C’était difficile pour William, qui se sentait au fond de lui emprisonnait, dans une petite cage qui descendait dans les limbes… Il ne prit pas le temps de reprendre son souffle, mais il se devait de sortir quelques mots…

« Je ne vais pas au bal… Je suis désolé, il est tard il faut que j’y aille »

Il tournait à présent le dos à sa princesse. Ses paroles qu’il venait de dire avait était si difficile à prononcer et maintenant il lui était encore plus difficile de partir, mais il le devait. Laisser s’échapper ses sentiments, il ne pouvait se le permettre, se serait pour lui détruire son équilibre, détruire son monde et sans son monde, lui, n’a plus de vie. Ivy ne serait plus s’il devait partir… Alors il pensait que pour lui, il valait bien mieux qu’il continue de la voir amicalement…
Alors il s’avança en direction de la grande porte de la vieille bibliothèque. Combien aurait-il donné pour pouvoir se trouver face à elle, et de l’enlacer.

« J’espère te voir bientôt »

Après ces dernières paroles, il passa la porte, et s’en fuit tel un vagabond à travers les couloirs de Poudlard. Le bal il le vivrait perdu dans un des couloirs. En attendant il errerait sans but, sans passion. Ses pensées tournaient vers Ivy qui était pour lui la personne la plus chère au monde, la seule. Il s’en allât, suivit de près par son petit chien Théo…
Ivy il l’aimait… Comme l’amour fait souffrir...

Dès le moment où Ivy laissa entendre qu’elle irait au bal avec Matheson, l’attitude de William changea du tout au tout. Avec un pincement au cœur, la jeune femme le regarda avoir un certain mouvement de recul, et serra les lèvres. Elle aurait vraiment, réellement aimé y aller au bras de William. Comme il ne l’y avait pas invité, elle avait cru qu’elle espérait en vain, que William ne portait pas pour elle le même intérêt qu’elle avait pour lui. Elle avait cru que ses sentiments n’étaient pas réciproques. Elle avait donc discuté avec Matheson, afin d’aller au bal avec lui, en amis. Mais maintenant… Tout dans l’attitude de William lui criait qu’elle avait eut tord, qu’elle aurait dû attendre…

« Je ne vais pas au bal… Je suis désolé, il est tard il faut que j’y aille »

Le ton de son bien aimé était vide, mort. Il semblait réellement déçu, mais peut-être n’était-ce que le fruit de l’imagination d’Ivy. Elle avait vaguement espéré que William passe par-dessus son orgueil et qu’il lui demande de l’accompagner, lui, et pas Matheson. Évidemment, Ivy aurait refusé, car elle ne pouvait pas poser de lapin à l’un de ses meilleurs amis. Mais… Comme ça lui aurait fait plaisir d’entendre William le lui demander. Mais voilà qu’il ne venait même pas au bal… Avec un peu de chance, Ivy aurait pu s’éclipser en douce avec lui, lui voler une danse… Se tenir serrée contre lui, ne serait-ce que quelques instants, voler de précieuses secondes de bonheur absolu…

« J’espère te voir bientôt »

Ivy releva brusquement le regard vers William. Prise dans ses pensées, elle n’avait même pas remarqué que son William amorçait un mouvement vers la sortie. Il quittait réellement… Son cœur se serra dans sa poitrine, et une fois de plus elle serra les lèvres. Elle n’avait pas envie de voir William tourner les talons et quitter ces lieux. La quitter, elle. Elle avait envie de franchir à la course les quelques mètres qui la séparait du Kneazle, l’enlacer, peut-être même l’embrasser… Depuis combien de temps rêvait-elle de lui avouer, enfin, ses sentiments? Mais elle n’y arrivait tout simplement pas, les quelques minutes qu’elle arrivait à obtenir en tête à tête avec William lui paraissaient beaucoup trop précieuses pour les gâcher avec un éventuel refus de la part de celui qu’elle aimait. Elle préférait espérer plutôt que de faire face à une désillusion.

« William! »

Le mot était parti de ses lèvres sans qu’elle ne puisse l’arrêter. Un ton suppliant, trémolos dans la voix inclus. Elle lui jeta un long regard, ses yeux étaient brillants. Une boule s’était formée dans sa gorge, Ivy tenta de déglutir mais n’y arriva pas. Elle réussit tout de même à grimacer un léger sourire, contre son gré. Ne voulant pas se mettre à pleurer devant lui, elle tourna légèrement la tête, arrachant son regard du visage de William.

« …Bonne nuit. »

Elle soupira et regarda William lui tourner le dos. William, elle l’aimait… Comme l’amour fait souffrir…

Blabla