[ Je me permet de m'incruster pardonner moi ]

Sacha n’arrivait toujours pas à identifier le drôle de sentiment qui l’habitait depuis qu’il était revenu au château cette horrible nuit. Il n’avait encore vu personne. Enfin si, quelques-unes unes par si par-là mais il n’avait même pas encore croisé l’un de ses camarades de Basilisk. Il était effrayé, il devait l’admettre, après être partit ainsi, sans prévenir il ne savait pas quoi espérer de son retour. Allait-il être traiter comme un déserteur ? Allait-il être chassé ? Il espérait simplement que l’on n’en viendrait pas aux mains, il n’avait pas encore assez récupéré. Les deux mois pendant lesquels il était partit n’avait pas vraiment été une partie de plaisir. Il n’avait pas vraiment fait grand chose de remarquable, il était simplement retourner à son ancien village et réglé la question une fois pour toute. A présent, il pouvait être tranquille, il avait vengé sa mère. Mais il ne se sentait pas pour autant rassasié, il y avait toujours quelque chose qui l’appelait au dehors. Non, il n’était pas plus calme mais il avait changé. Oh il avait toujours le même air sombre autour de lui, comme s’il suintait de tristesse mais celui ci s’était atténué. Les monstrueuses cernes noires qu’il possédait autrefois avaient totalement disparus si ce n’est quelques unes qui persistaient en raison de son état de santé assez fragile. Mais en fait, ce qui était vraiment changé ? Et bien, il portait toujours ses bons vieux gants mais il n’en avait vraiment plus besoin, il ne les portaient plus que par habitude. Après avoir accompli sa vengeance, il avait respecté sa propre promesse et avait filé se faire soigner, la lourde opération qu’il avait dût subir en même n’avait pas arranger les choses. Car alors qu’il éclatait de rire en observant depuis la colline où se tenait autrefois sa maison le spectacle horrifiant qu’était le petit hameau brûlant jusqu’au bout, il n’avait pas vu cet homme qui avait levé une vulgaire arme à feu sur lui et avait tiré. Juste en dessous du cœur. Il avait bien faillit y passer. S’il n’avait pas réussi à joindre son père, il ne serait jamais revenu au château. Il en portait encore la cicatrice sur la poitrine. Il en avait honte, mais l’homme était mort, il ne pouvait rien y faire. Une tache de plus sur son ardoise bigarrée. En tout cas, il se rappelait avec horreur la nuit où il était revenu une semaine plus tôt Il avait bien crut que son cœur s’était arrêter lorsqu’il avait aperçut les nuages de poussière s’élevant du château. A l’endroit exact où il savait que se trouvait le quartier des Veelas. Il avait bien crut qu’il avait perdu sa deuxième mère et s’en était blâmer aussitôt, presque pleurant qu’il aurait dû rentrer plus tôt. Mais comme un lâche, il avait eu peur de la réaction des autres. Et puis ensuite, il s’était dit que si sa se trouve, ils avaient tous oublier son existence et cela faisait encore plus mal. Mais alors qu’il écarquillait les yeux horrifié, il s’en était aussitôt voulu pour le genre de pensées qu’il avait pu avoir.
Mais à présent, tout allait bien. Il rodait dans les couloirs, pâle comme un fantôme, encore un peu affaibli par la perte de sang. Il s’estimait à soixante pour cent de ses capacités. Et il savait qu’il en avait mais il n’aimait pas se sentir aussi dépourvu et faible.
Soudain, il entendit des voix et dans un réflexe bluffant il attrapa sa baguette entre ses mains gantées.

« J’interroge seulement les tableaux, pour savoir s’ils n’ont pas remarqué des choses suspectes. Et l’un d’eux m’a dit quelque chose d’intéressant … a ton sujet, justement. »

« Mais je suis sûre qu’il se trompe, sur le fait que tu fricoterais avec une fille d’un clan opposé. »

« N’est-ce pas mon cher, tu dois te tromper en disant cela ? »

« Mais no… »

« Stop, tu insultes le chef des basilisks en disant cela. »

Enfin, après un moment il finit par reconnaître la voix du bras droit des basilisks et son sang se glaça légèrement dans ses veines. Il n’avait jamais aimer ce garçon… mais là, il ne pouvait pas faire autrement que de se montrer. C’était son premier pas. Quelqu’un allait enfin savoir qu’il était revenu. Plus déterminer que jamais auparavant.

« Tu n’as vraiment pas changer n’est ce pas Damian ? » dit-il d’une voix sombre.

Et puis, alors qu’il sortait de l’ombre, ses yeux s’écarquillèrent. Il ne s’attendait vraiment pas à ce que son chef soit lui aussi présent. Aussitôt il baissa les yeux, incapable de regarder Hadrien en face.