Tommy J. Pittsburgh - over.

Blabla Date d'inscription : 31/12/2008 Nombre de messages : 88

la réalité.

name. anna.
age. seize ans.
forum. bien, beau, actif.
présence. sept sur sept, boy.
avatar. milo ventimiglia.
code. nobody is perfect, i am nobody.

Blabla Date d'inscription : 31/12/2008 Nombre de messages : 88

JAZZ CLUB.
Ou l'attrape-coeur en action.

Après une perte considérable d'argent, l'interdiction de fumer à l'intérieur avait été soulevée, à l'intérieur de son établissement, par le patron et propriétaire, Joseph Folks. Et ce pour le plus grand plaisir d'un de ses clients les plus fidèles, Tommy J. Pittsburgh. D'où le nuage délicieusement arômé qui persistait dans l'enceinte du club. Quand on y entrait, on savait tout de suite si on appréciait ce genre d'ambiances ou pas : un peu serré, un peu enfumé, mais fabuleusement endiablé. A gauche, les vestiaires et un escalier pour descendre aux toilettes. A droite, des tables, puis, quand on avançait le long du bar, une piste de danse, une scène où des musiciens s'éclataient - ils avaient l'air vraiment heureux - et à nouveau des tables. Les regards n'étaient pas vides comme dans beaucoup de lieux, ici ils brillaient et faisaient régulièrement le tour de la salle, pour ceux qui n'avaient pas encore trouvé leur perle rare de la soirée. Car le club de Joseph Folks était le meilleur quand il s'agissait de faire des rencontres. D'un soir, s'entend. Toujours est-il que, ce samedi 30 août comme tous les autres samedis de l'été, Tommy était accoudé au bar. Deux ou trois filles le lorgnaient du regard mais lui pour le moment n'avait d'yeux que pour sa sixième et dernière - donc il fallait la savourer - coupe de champagne.

Jo' - Ta semaine se passe bien au point de pouvoir claquer tout c'fric ? J'te rappelle que je peux plus fermer les yeux sur tes consommations, surtout sur le champagne, mon vieux.
Tommy - Je ne pense pas t'avoir demandé quelque chose, Jo'. J'ai trouvé la personne parfaite pour m'aider à payer ; tu vas voir, ce sera spectaculaire.

Il avait haché les syllabes de ce dernier mot, ce qui ne rassura absolument pas Jo'. Celui-ci avait assez vite fait le lien entre les informations télévisées et toutes leurs conneries habituelles et Tommy. Tommy n'était pas comme Jo'. Mais il vaudrait mieux qu'il ne l'exhibe pas en public pour autant. Il haussa un sourcil, ne répondit rien - l'argent de la consommation avant tout, et puis qu'est-ce qu'allait bien pouvoir faire Tommy ? peut-être que tout ça n'était que du bluff pour pouvoir mieux se tirer dès qu'il aurait le dos tourné - et servit une boisson à la voisine de l'adolescent. C'est alors que celui-ci entama le dialogue, laissant un sourire charmeur et charmant naître sur ses lèvres et feignant de l'étonnement en découvrant un si beau visage, suivi de peu par un sourire gêné et plein de retenue. Ainsi, avant même qu'il eût prononcé un seul mot, elle était déjà séduite.

Tommy - Sex on the beach, uh ? Très bonne boisson.

Il ne cachait pas le sourire qui avait percé sur son visage au moment de prononcer la seconde phrase. La première, elle, avait été dite sur un ton tellement sérieux qu'elle en avait frissonné, ne faisant pas tout de suite le lien avec la boisson. Face au mutisme un peu impressionné de son interlocutrice - ne trouverait-il donc jamais quelqu'un avec de la répartie ? - il passa la main dans ses cheveux bruns, plongea ses yeux sombres et incandescents dans ceux de l'autre, et, en faisant le geste de légèrement se pencher pour mieux se faire entendre, dit :

Tommy - Je reviens tout de suite.

Et il était parti. Ce n'est pas qu'il n'aurait pas aimé rester. Non, pas du tout : c'est simplement qu'il devait s'occuper de récupérer l'argent de la consommation. Les temps n'étaient pas suffisamment bons pour qu'il puisse partir les mains dans les poches et Jo' étant un des seuls adultes qu'il estimait, il se devait d'être honnête avec lui. Il traversa donc la piste de danse en cherchant un couple des yeux - il en élimina deux ou trois, les filles n'étant pas à son goût, puis en trouva finalement un, apparemment du sud, avec une jeune femme pulpeuse et un jeune homme macho. Ca se voyait d'ici. Un immense sourire revint sur ses lèvres, il retourna au bar finir sa coupe de champagne et puis attendit en conversant avec Sex-on-the-beach. Et, après ce qu'il lui sembla être une demie-seconde, il partit aux toilettes. Grossière erreur quand on a une si jolie petite amie, se dit Tommy en se levant, n'accordant pas même un regard à sa voisine, qui était au milieu d'une phrase, et avançant droit vers l'autre - Gaby, comme il n'allait pas tarder à l'apprendre. Leurs yeux se croisèrent rapidement et il y eut aussitôt du désir dans chacun des regards. C'était une évidence : tous deux étaient des chasseurs, des attrape-coeurs. Sans qu'il y eût une phrase de prononcée, Tommy prit la jeune femme par la taille, se rapprochant d'elle jusqu'à ce que plus un seul souffle ne les sépare, et mena la danse. Bien entendu, il savait qu'il n'aurait que trente secondes répit et en profita le plus largement possible, goûtant même aux lèvres de Gaby - femme facile ou homme fatal ? à voir - avant qu'une main ne tapote son épaule. Quand il se retourna, il esquiva le coup (l'habitude) que l'autre tenta de lui porter (pensait-il vraiment qu'il allait laisser son visage être amoché par quelqu'un ne sachant même pas bien protéger sa petite amie ?). Après quoi, dans l'agitation générale, il parvint à lancer un ou deux sorts inaperçus, terrassant ainsi le dragon et sauvant la princesse, qu'il ramena chez lui pour gagner son trophée. Mais pas avant qu'elle eût réglé les boissons, bien sûr.

*

Gaby - Tes parents ne risquent pas de rentrer dans la chambre ?
Tommy - Non.

Et pour cause. Tommy n'avait ni père, ni mère, tous deux l'ayant abandonné quelques jours après l'avoir vu naître : n'était-il pas suffisant ? avait-il déçu à ce point ? avaient-ils seulement voulu affubler leur fils d'un prénom ridicule avant de s'enfuir dans des rires incontrôlables ? se rendaient-ils seulement compte de ce qu'ils avaient fait de l'être humain qu'ils auraient pu élever ? Les adultes ne valaient rien. Ils parlaient sans cesse de responsabilités mais ne prenaient pas celles qui leur incombaient. Tommy savait qu'il valait mieux tous les mépriser et compter sur soi, uniquement, pour réussir dans la vie. Et c'est ce qu'il faisait.

Tommy - Je vais prendre ma douche.
Gaby - Je peux venir avec toi ?
Tommy - Non.

Gaby resta muette, ne sachant pas quoi répondre face à ce visage de glace que Tommy montrait à présent. Qui était ce garçon ? Quel secret cachait-il ? Instinctivement, celle qui était journaliste, à l'insu du jeune homme - il ne lui avait pas posé la question, vous vous en doutez bien - se leva et chercha immédiatement dans les lieux qui pourraient l'informer. Les poches du pantalon, d'abord : deux briquets, un paquet de cigarettes, un portable - avec code sur les messages, elle ne pouvait donc rien apprendre de là - un MP3 et enfin des papiers d'identité. Le dernier élément l'intéressa tout particulièrement : elle parcourut l'ensemble de la carte d'identité du jeune homme et quand il revint, elle l'attendait, triomphante, partiellement rhabillée et allongée, belle, sur le lit.

Gaby - Alors comme ça, c'est Tommy, ton vrai nom ?

Le regard de Tommy se porta immédiatement sur elle. Et pas d'une manière agréable.

Tommy - Non. C'est Tom. La prochaine fois que tu m'appelles Tommy, tu sors. Et où est-ce que tu as - Non, je m'étais trompé, tu poses ça et tu sors immédiatement.
Gaby - Mais -

Elle s'interrompit.

Tommy - Tu n'as pas l'air de bien comprendre. Je t'ai invité chez moi après que tu aies trompé puis abandonné ton petit ami. J'ai fait l'amour avec toi. J'ai pris ma douche en te laissant te reposer dans la chambre d'à côté. Et toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu fouilles dans mes affaires. Tu fouilles dans ma vie. Tu ne te contentes pas de ce que je te donne, non, tu essaies de tout prendre, de tout voler. Et Dieu sait si je n'aime pas les voleuses. Sors.

Bluffée, Gaby partit automatiquement, sans vraiment réfléchir, sans vraiment savoir ce qu'elle faisait, comme sous le sort de l'Imperio mais ce, seulement grâce à la tirade de Tommy. Futur homme politique, notre jeune homme ? Peut-être, mais anarchiste alors. Oui, car au lycée, Tommy était CENTAUR.

Rebienvenue par chez nous!

Toujours aussi bien écrit...

CENTAUR

Bon jeu!

Blabla