- Gigi tu sais que si quelque un te voyait comme cela, il te croirait bonne pour l’asile ?
- Un chkoufouuma.
- Quoi ?
- Unchkoufouuummmmoh.
- Mais qu’est-ce que tu raconte idiote ?

Gillian se mit à rire d’une manière machiavélique, un rire comme on en aurait pas deux. Un peu plus, et ses yeux ne seraient plus qu’une simple ridule dans son visage grossit par les rides qui se creusaient sur celui-ci. Parmi les traits rieurs qui éclataient sur son visage, il y avait bien une chose qui gardait de son élégance ; son sourire. Quoique, dans le pire état comme dans un autre, la vélane conservait toujours une beauté simple et naturel, peu importe qu’elle soit dans le pire état du monde, à répéter un mot qu’aucune sainte personne ne comprenait, la bouche emplit d’un morceau de gâteau au chocolat. À vrai dire, le spectacle serait aisément comparable à un singe ruminant un marshmallow. Vu de cette manière, elle ferait honte à la plus belle des fées. Sa réputation en prendrait d’autant plus un coup. Mais Gillian n’était pas gente féminine à se préoccuper des apparences. Elle était comme c’est paparazzis qui prennent des photos sans savoir qui en est le sujet photographier. Vous voyez ? Non, eh bien tant pis pour vous, vous n’êtes encore assez fou pour comprendre. Songer au schizophrène, vous les comprenez vous ?

Quoi qu’il en soit, pour ne pas perdre le fil de mon histoire, je vais continuer à décrire la scène, tel que je la perçois, tel que je souhaite l’écrire, afin qu’enfin, vous puissiez ressentir la joie et la personnalité de mon personnage tel que je le ressens. Allumer votre lecteur de musique, et lisez, sous le son des notes, mes mots. Gillian était donc installée sur un lit, sur le dos, la tête penchant nonchalamment vers le plancher, le visage déformer par un rire grotesque, un rire contagieux qui donnerait la variole aux dragons, un rire qui faisait rire ses comparses. Elles étaient toutes affalées sur un même et seul lit ; Evelyn, Lily, Ebony, Elisha, Kath, Bridget, Meredith, Billie,...

- Eurk ! C’est tes chaussures qui sentent comme ça Kiki ?

Gillian se tourna vers la petite rousse qui écrasait ses pieds, une moue indignée sur le visage, alors que soudain, la parole semblait lui être revenue, quittant le charabia qui avait auparavant encombré ses paroles. Il est nécessaire de mentionner la ronde sournoise que faisait à ce moment le nez de la vélane, cherchant minutieusement l’origine de la mauvaise odeur. Sur le lit, les Veela s’était figé, fixant d’un même regard le trajet du nez de leur chef. Toutes et chacune attendaient le moment fatidique où leur chef découvrirait quel chaussure émettait une telle odeur. Toutes semblaient craindre pour une bêtise qu’elles aient faite et qui serait dévoilée, pour leurs petits pieds qui auraient désormais pire réputation qu’un putois.

- EBONY C’EST TOI QUI A MIS DES LIMACES DANS MES CHAUSSURES ?

Un congrès de soupir soulagé eut lieu, sauf pour l’une des soeurs Doyle, qui fixait sa soeur aînée.

- EBONY NE FAIT PAS SEMBLANT ! Je vais le dire à maman et je serais très contente de la voir botter tes jolies petites fesses.
- Mais pourquoi d’abord fallait que tu mettes tes chaussures dans la corbeille ? Tu sais bien que Judith à été victime d’un sortilège de crache-limaces hier.
- Par la barbe de Merlin ! ..

Bouche bée, tel était le mot qui décrirait ce que que ressentait Gillian à ce moment précis. Elle avait oublié la mésaventure de Judith, qui le jour précédent s’était vu jeter un sortilège de crache-limaces par un prétentieux Basilik, la guerre faisant toujours des siennes à Poudlard. À ce moment-ci, la demi vélane ne supportait plus de devoir sentir ses pauvres souliers nager dans les limaces.

- Je vais voir Kyleigh ! Adios !
- Tu parles Chinois maintenant ?
- Portugais.

*

La journée passa. Lentement, mais un peu trop vite à ses heures. Le soir pourtant, sembla être un morceau de temps que l’on arrachait à la vie tellement il passa rapidement, qu’il n’en fera, plus tard, qu’un souvenir marquant dans la mémoire de ceux qui le vécurent. C’était le CHAOS. L’arrivée de l’Horreur qui cognait à la porte du château, la cloche que l’on avait besoin pour réveiller les tendres partisans de chaque clans. La guerre n’était pas, à ce moment, une séance de débat. Nous luttons tous pour la même cause, la magie, à la différence que nous ne sommes pas tous de la même origine. C’était une guerre raciale, presque.

« Kyleigh Scanlon et Gillian Doyle étaient dans la salle de bains du dortoir des filles de Veela. Doyle était occupée à brosser les cheveux de Scanlon, en pyjama, riant de quelque anecdote racontée par l’une des filles. Elles se levèrent, Doyle éteignit la lumière d’un clignement d’œil – la magie sans baguette se répandait de plus en plus. Fermant la porte, elles se couchèrent dans leurs lits respectifs. Elles se souhaitèrent bonne nuit, et l’obscurité tomba sur le dortoir.

Le silence régnait, mais Gillian ne dormait pas. Elle observait le plafond en silence, écoutant d'une oreille discrète la respiration de Lee. Elle avait un drôle de pressentiment, comme si quelque chose allait se passer. Mais à une différence près de Lee, elle refoulait cette intuition qui la rongeait à l'intérieur. Pas maintenant. Elle entendit Scanlon se lever et se rendre dans le quartier général. Elle resta immobile, jusqu'à ce qu'elle n'en peuvent plus, et descende à son tour.

- Ca va, Lee ?
- Ça va. Merci. Désolée, je ne peux pas dormir, j’ai comme un affreux pressentiment, comme si quelque chose d’affreux allait se passer bientôt. Comme une menace.
- On est en sécurité, ici. Poudlard est le lieu le plus sûr du monde magique, en dehors de Gringotts.
- Tu as raison. C’est idiot de se préoccuper pour ça, je...

Un tremblement, et alors, dans un bruit de tonerre assourdissant, le toit de la salle commune des Veela s’effondra alors, bloquant quelques élèves. Dans une plainte bruyante, les blocs tombaient du plafond, s'affalant sur les gens présent dans la pièce. Au premier bloc qui percuta la frêle silhouette de la vélane, elle hurla. Un liquide chaud s'échappa de sa tempe, tachant au passage son visage d'une couleur pourpre, ensanglanté. Ses yeux s'attachèrent aussitôt à sa meilleure amie et elle fit naître un bouclier de protection sur elles. Elle regarda au plafond ; on observait la nuit étoilée, le froid qui s'engouffrait dans la salle, et alors, elle aperçut des sorciers, des adultes se battre dans le ciel.Une étincelle crissa contre le mur du salon, et Doyle poussa un nouveau cri. La barrière protégeant Poudlard avait subi de lourds dégâts à ce niveau. Elle prit la main de Scanlon pour la tirer dehors, et refermer le passage secret

- Lee, on doit y aller ! C’est terminé, on ne peut plus se cacher ici, on doit absolument se rassembler dans la Grande Salle !
- Je... La veste de Greg est toujours dans la chambre, je vais la chercher...

Scanlon monta les escaliers, dans le sens inverse de la fuite préparée par son amie. Doyle lui hurla de revenir, c’était dangereux. Elle scruta le plafond à ciel ouvert. Des étincelles giclaient jusque dans le salon, Doyle se protégeait avec un charme du Bouclier informulé. Elle savait que Scanlon n’utilisait jamais la magie. Il fallait lui dire de redescendre – elle mettrait un moment à retrouver cette veste, surtout en étant aveugle. »

Gillian scruta la pièce du regard, ou plutôt, ce qu'il en restait. Bientôt, son regard se posa sur Sean, qui non loin de là, s'agenouillait près d'une silhouette. Elle s'avança rapidement vers celui-ci, prête à lui quémander son aide. Son visage se figea pourtant lorsqu'elle reconnût le corps de Matheson, qui gisait faiblement dans les bras de Sanctus. La jeune femme balbutia à peine des paroles, troublée par la vue des membres de son clan blessés, réalisant l'ampleur des dégâts plus qu'elle ne l'avait avant constatée.

- OH Sean ! Est-ce qu’il se porte bien ?

Gillian s'agenouilla à ses côtés. Ses pensées étaient bousculées en tout sens. Elle se releva finalement, faisant face au chaos.

- Porter les blessés jusqu’à la Grande Salle, quant aux autres, aider à dégager les prisonniers du dortoir !