Felix Felicis
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is that you, ________ ? pv : mary jane

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Sonny P. Hanson
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Sonny P. Hanson


Blabla

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MessageSujet: is that you, ________ ? pv : mary jane   is that you, ________ ? pv : mary jane EmptyLun 29 Déc - 21:20

is that you, maureen ?



    Maureen hantait ses nuits. Un champ à perte de vue, des fleurs d’été aux parfums reposants. Elle courrait sur cette terre, apparaissant à un endroit, réapparaissant à un autre, s’approchant de lui, lui déposant un baiser sur ses lèvres qui en demandait d’avantage. Les rires de Maureen l’apaisaient, le contact de sa peau était doux. Elle s’arrêtait alors, à chaque fois, et s’écroulait sur ses genoux. Alors elle se mit à crier de toutes ses forces. Les fleurs fanèrent en rythme, les cieux crachaient le désespoir et Sonny courrait vers sa femme pour venir à son secours. Mais à chaque pas en avant, il faisait deux pas en arrière et la distance avec Maureen augmentait. Celle-ci se releva, le corps inerte d’un garçon dans ses bras. Elle tendit le cadavre de son fils vers Sonny, lui montrant toute sa culpabilité en face. L’enfant s’anima alors, releva la tête et regarda son père s’éloignait. LA MORT : « Regarde ce que tu as fait. » Sonny criait. Ce n’était pas de sa faute, il n’avait rien fait. Il criait son innocence. Sa femme se déroba sous ses jambes et disparue dans le sol de cendre, hors de la vue de Sonny, laissant le corps de son fils dans les airs. SONNY : « Ce n’est pas moi ! ».

    Sonny se réveilla. En sueur, comme toutes les nuits. Il porta les mains à sa tête, ramena ses cheveux en arrière et attrapa sa baguette. Il fit allumer les bougies qui se trouvait dans la pièce et amena à lui ses vêtements. Il s’habilla rapidement, ne prenant guère attention à ce qu’il mettait ou à comment il le mettait. Sa tête était en mille morceaux, il n’arrivait pas à chasser l’image sanglante de son fils meurtrie et celle de sa femme qui disparaissait petit à petit sous ses yeux. Il ne pouvait oublier son erreur, son incapacité à sauver son fils. Mais était-il pour autant coupable, comme la mort en personne le lui assurait ? Il avait beau réfuté cette idée, il était rongé par la culpabilité qu’il portait depuis ces deux années. Deux années où il avait essayer de libérer sa haine en combattant les sorciers anti-moldus. En tuant ses semblables, en tuant comme on a tué son fils, comme on a réduit en poussière sa famille.

    Il se leva de son lit. Chemise ouverte, il sortit de sa chambre, qu’il avait aménagé dans l’un des anciens dortoirs des serpentard dans les cachots, là où il était le plus au calme, malgré sa présence proche avec ces pourritures de basilisk. . Les cauchemars qu’il faisait chaque nuit le transformait en un Sonny méconnaissable : il était vidé de tout, ses yeux si attractifs devenaient un néant étourdissant. Tout son corps tremblait et sa tête fragmentée lui réclamait sa dose de médicament. Son bras lui faisait étrangement mal : la plaie avait du se rouvrir, malgré tout ce qu’il faisait. Un simple regard sur sa chemise lui confirma cela : le sang avait crée une auréole rougeâtre. Il mit sa baguette dans sa poche et se dirigea vers le hall d’entrée. Il devait être tôt le matin : le soleil n’était pas encore levé et les cachots avaient toujours cet air lugubre. La nuit n’avait rien arrangé. Il monta les marches doucement. Chaque pas lui faisait grimacer. Il devait se rendre à l’infirmerie et cherchait de quoi se soigner : une bande et une potion déjà prête contre la douleur.

    Les quelques personnes déjà levées regardaient Sonny d’un air étrange, voir dégoûté. Sonny portait la guerre sur lui : plaie sur la tempe droite, un bras droit en morceau, un visage émacié. Cependant, son charme n’en était qu’augmentait. Ce côté sauvage lui donnait un air encore plus rassurant. Une personne sur qui on pouvait compter ? Peut-être, mais Sonny refusait toute attache. Il ne voulait pas que l’épisode tragique qu’il avait vécue se réalise de nouveau, il ne voulait pas perdre les personnes a qui il avait accordé sa confiance. Et même si il l’aurait voulu, pourquoi s’attacher alors que la guerre bat son plein et qu’elle est réputée pour délier les liens ? Pourquoi s’attacher si, une fois sa blessure guérie, il s’enfuira des ses murs de pierre pour repartir dans le coeur de la bataille ? Il arriva devant l’infirmerie. Son cœur s’arrêta. Maureen était là.

    Maureen : « … j’aurai pourtant jurer que c’était ici. »

    Sa femme était dans cette pièce. Il ouvrit les battants en hâte, ne se rappelant plus de sa blessure, ignorant toute douleur, ne pensant qu’à celle qu’il n’avait pas vu pendant deux ans. Il n’y avait que elle qui comptait. Sonny : « MAUREEN ! » Mais il stoppa net. Le semi sprint arrêtait en plein élan l’avait essoufflé rapidement et son bras droit se déroba : il avait beau l’avoir omis, sa blessure était bien là, crachant le sang. Devant lui, ce n’était pas Maureen. C’est quelqu’un d’autre… Quelqu’un qu’il connaissait, il aurait juré l’avoir vu quelque part … Peu importe, il s’était mis dans une situation délicate : il pria pour que la jeune fille ne l’eut pas entendu et se tourna vers une étagère vide où il se mit à chercher, n’ayant pas pris connaissance qu’elle ne contenait rien. Il aurait mille fois préféré se trouver au milieu d’une bataille qu’en ce lieu même.


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Blabla

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MessageSujet: Re: is that you, ________ ? pv : mary jane   is that you, ________ ? pv : mary jane EmptyMar 30 Déc - 0:33

    « … J’aurais pourtant juré que c’était ici. »

    Les pensées de Mary Jane, prononcées à voix haute, résonnèrent dans l’infirmerie vide. Debout sur un tabouret, la jeune fille farfouillait dans l’un des milliers de placards de la salle, à la recherche de Dieu-sait-quoi. Les bras nus malgré le froid, elle était vêtue d’une chemise blanche à manches courtes, légèrement ouverte sur le devant, et rentrée dans une jupe rouge qui la serrait à la ceinture. Elle s’était chaussée de ballerines brillantes de la même couleur, et ses cheveux rattachés en un lâche chignon par une pince dégageaient son visage fin. Elle avait attaché un foulard cramoisi autour de son cou, et la blancheur de sa gorge contrastait avec la force de la couleur de l’accessoire. Pour une fois, elle avait choisi de ne pas se maquiller, optant à la place pour une douzaine de bracelets noirs ou rouges sur ses bras. Un vague froncement de sourcils indiquait qu’elle était confuse ou irritée. En effet, depuis plus d’une demi-heure, elle s’évertuait à vider tiroir après tiroir, ouvrant chaque placard, soulevant le couvercle de chaque boîte, cherchant l’ingrédient final nécessaire à la préparation de sa potion Tue-loup. Mais elle avait beau regarder partout, pas l’ombre d’une feuille de mandragore à l’horizon. C’était désespérant, exaspérant et surtout inquiétant. En effet, sans sa potion, elle se verrait obligée de demander à Prue de l’enfermer durant ses nuits de transformation. Adieu donc, à ces précieuses nuits de libertés et ses parties de Chat avec l’O’Donnell. Et surtout, elle perdrait le contrôle de son corps durant ces nuits de pleine lune, devenant ainsi un danger pour tous ceux auxquels elle tenait. Un frisson de peur la parcourut et, poussée par le péril qui la menaçait, elle se mit à chercher avec plus d’énergie.
    Malheureusement pour elle, c’est à cet instant qu’un autre réfugié du château déboula en trombe dans l’infirmerie, faisant claquer les portes derrière lui. Mary Jane demeura un instant interdite, à demi-tournée vers lui, une main autour d’un flacon de larmes d’hippogriffes, le visage figé en une grimace de surprise. L’homme cria un nom, un nom qui lui était inconnu. Visiblement, il l’avait prise pour quelqu’un d’autre. La Veela eut un imperceptible haussement d’épaules, et se pencha un instant pour ranger le flacon dans le sac à ses pieds. Puis, elle se redressa.

    « Ah non, jusqu’à preuve du contraire, mon nom est Mary Jane. Mary Jane Cromwell. Et vous êtes ? »

    Elle lui adressa un sourire curieux, complètement tournée vers lui désormais. Il était certainement l’un des hommes les plus âgés qu’elle ait croisé dans le château, ce qui était ironique lorsqu’on pensait qu’il devait avoir dans la trentaine. Un instant, ses yeux s’arrêtèrent sur son visage, où elle put lire une douleur inexprimable, et si intime qu’elle se sentit gênée. Détournant légèrement le regard, elle sauta du tabouret et s’avança quelque peu vers lui, laissent ses yeux se poser sur le bras de l’homme. La tâche rouge qui se propageait à une vitesse inquiétante sur son bras lui fit agrandir les yeux, soudainement inquiète pour ce parfait inconnu. Il ne fallait pas être médecin pour comprendre qu’il devrait souffrir énormément. Se mordant la lèvre, elle leva les yeux vers le sorcier, une question informulée clairement lisible sur son visage.
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MessageSujet: Re: is that you, ________ ? pv : mary jane   is that you, ________ ? pv : mary jane EmptyMar 30 Déc - 16:24




    Le pire, c’est de ne pas savoir ce qu’il allait se passer. Il était tombé il ne sait où avec une Mary Jane qu’il ne connaissait pas le moins du monde. Qui sait ce qu’il allait se passer dans les cinq minutes qui suivent ? Elle allait se transformer en un loup-garou terrifiant. Sonny délirait. Il se tapait limite la tête sur la planchette en fer qui faisait office d’étagère tout en cachant avec la porte ce spectacle assez loufoque. Son bras lui faisait horriblement mal, il s’était mis dans une situation gênante en criant Maureen comme un dérangé qu’il était et il rêvait de mordre cette planchette. Il se sentait terriblement gênait qu’il lâcha un léger rire nerveux. Il agissait comme un gamin. Un gamin qui souffrait le martyr et qui n’allait pas tarder à faire une crise de nerfs. Il ferma l’armoire avec toute la force qu’il avait, ce qui eut aucun résultat satisfaisant : les portes avaient repris leurs positions ouvertes avec le choc. Il se détourna, osa un regard vers le leurre et s’avança vers une table de chevet. Rien dans le tiroir, rien dans le petit placard, pourtant il continuait à chercher. Il sentait qu’il était épié et il n’aimait pas ça. « Ah non, jusqu’à preuve du contraire, mon nom est Mary Jane. Mary Jane Cromwell.» Il n’avait que faire de son prénom. Il n’avait que faire d’elle. A moins si elle eût des dons en guérison ou qu’elle fût une experte en potion anti-douleur. Alors là, okay, Mary Jane Cromwell aurait été utile. « Et vous êtes ? »

    Sonny : « Mal en point, enchanté. Si tu veux te sentir utile, cherche une bande au lieu de me regarder comme tu le fais. »


    Il croisa les yeux de la jeune fille alors qu’il s’était retourné pour la regarder. Elle le regardait comme si elle n’avait jamais vu personne de sa vie de plus de dix huit ans. Ce n’est pas le monde des merveilles, tout n’est pas petit et beau. Il détourna le regard alors qu’elle sautait de son tabouret. Il regarda une dernière fois dans le tiroir. Rien. Il le fit sortir de la table de chevet et l’envoya derrière lui, avant de se relever et de partir à l’assaut d’une autre petite table. Il se retrouva une nouvelle fois face à la jeune fille, ses yeux concentrés sur la tache de sang qui cachait partiellement la teinte blanche de sa chemise. Chemise foutue, en passant. Il l’enleva avec un signe de dégoût. Ce qu’il découvrit le dégoûta encore plus : la plaie qu’il avait semblait s’ouvrir de plus en plus. Le sorcier qu’il lui avait fait était un adepte de la magie noire et dieu sait qu’il savait comment l’utiliser. A chaque pas qu’il faisait, sa blessure saignait encore plus. Il regarda une nouvelle fois la jeune fille et ses yeux s’écarquillèrent : il l’avait trouvé. Il leva sa baguette et prononça la formule mentalement. Une bande s’anima derrière la fillette et fila dans les airs jusqu’à la bouche de Sonny : sa main gauche tenait sa baguette, sa main droite n’était plus vraiment une main. Il lança sa baguette sur le lit devant lui et se mit assis sur celui de derrière. Comment il allait faire pour bander son bras avec une main et deux pieds ? Il regarda la jeune fille.

    Sonny : « Mary Jane, c’est ça ? MJ, ça ira plus vite, tu voudrais bien m’aider ? »


    S’il te plait. Même si sa question ressemblait plutôt à une supplication détournée, il avait mit l’intonation nécessaire pour ne pas paraître trop brutale. Il avait avant d’entendre la réponse de la jeune fille tenter de mettre la bande lui-même. Il ne savait même pas comment ça marchait et chaque contact qu’il avait avec son bras droit lui donnait horriblement mal à la tête et au cou. Comme si un nerf s’était coincé et engourdissait tout le membre. Et allez y mettre une bande avec votre main gauche quand vous êtes droitier. Il s’embrouilla et s’énerva, lança la bande sur le lit devant lui. Elle forma un serpent qui serpentait sur un chemin sinueux. Il regarda le visage de Mary Jane, qui apparaissait et disparaissait au gré de la course du serpent. Son visage lui disait étrangement quelque chose, mais il n’était pas capable de fouiller sa mémoire. Il s’énerva contre lui-même : mettre une bande sur une plaie ouverte de dix centimètres. Un coup de génie. Il regarda la jeune fille, toujours là où elle se trouvait.

    Sonny : « A moins que tu veuilles que je crève sous tes yeux ? »




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MessageSujet: Re: is that you, ________ ? pv : mary jane   is that you, ________ ? pv : mary jane EmptyMar 30 Déc - 18:00

    « Vous êtes toujours aussi sympathique ou est-ce simplement pour faire bonne impression ? » rétorqua sèchement la jeune fille, passant d’inquiète à irritée en moins de temps qu’il ne fallait pour cligner des yeux. La réplique de l’homme avait été reçue comme une gifle en pleine figure, et elle dut se mordre la lèvre pour ne pas lui dire qu’il pouvait aller voir ailleurs si elle y était, ce n’était certainement pas elle qui irait lui chercher son bandage. A cause de quelques mots mal placés, la voilà qui, de prête à lui porter secours, était devenue tout à fait indifférente à son sort. Il pouvait bien aller crever ailleurs, elle ne daignerait pas lui donner une sépulture décente. Un homme méritait une vraie sépulture, et l’ours mal léché qui se trouvait devant elle à cet instant n’en était certainement pas un. Les yeux brûlant d’insolence contenue, le dos droit et la tête haute, elle retourna à ses tiroirs, s’accroupissant pour fouiller dans une boite dont le couvercle avait disparu. N’y trouvant rien d’autres que l’équivalent sorcier des aspirines, elle soupira, puis se releva, avant de se diriger vers une autre armoire à pharmacie, s’approchant par la même occasion du blessé. Si une de ses connaissances l’avait vue à cette instance, la mâchoire serrée, les lèvres pincées et les muscles tendus, elle l’aurait prise pour sa mère Elizabeth. A cet instant précis, elle était le portrait craché de l’adolescente agressive et solitaire que fut sa mère au même âge. A la différence près qu’il lui manquait les cernes sous les yeux qu’arborait continuellement sa génitrice. L’adolescente sentait son sang bouillir d’une rage que son bon sens lui ordonnait de contenir. On aurait dit qu’au sein d’elle, deux parties d’elle-même s’affrontaient : de l’une, la fougue et l’orgueil de sa mère lui conseillait de partir en abandonnant le pauvre homme à son sort, de l’autre, la gentillesse et le raisonnement de son père inconnu lui recommandait de lui porter secours et d’oublier ses paroles. Au fond d’elle, elle savait très bien qu’au final, la partie de Sam qui résidait en son âme finirait par faire appel à la compassion de celle qui fut son premier amour, et il gagnerait : elle irait jouer l’infirmière. Mais pas tout de suite.
    Un peu plus calme mais toujours en ignorant le refugié derrière elle, Mary Jane ouvrit un placard, puis un autre, sortant deux pots apparemment au hasard, puis se releva, faisant mine de chercher une bande alors qu’elle savait pertinemment qu’elle se trouvait sur la surface à côté d’elle. C’était ridiculement infantile, puérile même, mais l’homme assis sur le lit l’avait cherchée. S’il y avait une chose à savoir, c’est que Mary Jane se révélait parfois extrêmement susceptible. En d’autres circonstances, elle serait déjà à ses côtés en train d’enduire sa plaie de potion régénérante. Il n’avait pas bien entamé la conversation et en payait inconsciemment le prix. Elle aurait pu abréger ses souffrances presque immédiatement, mais sa fierté lui commandait de le laisser encore un peu. De toute façon, il lui fallait trouver sa feuille de mandragore avant toute chose.
    C’est alors que l’inconnu eut le malheur de rouvrir sa grande gueule et ainsi de rallumer le feu de colère qui commençait tout juste à s’éteindre. Ce n’était pas aussi insultant que sa phrase précédente, mais cela suffit à l’énerver de nouveau. Qui a dit qu’elle avait un caractère de feu ? Mary Jane se retourna vers lui et lui répondit, avec une dose de sarcasme assez grosse pour assommer un géant :

    « Que son Altesse veuille bien m’excuser, mais elle n’est pas la seule à se transformer en brute sans aucune civilité en cas de coup dur. »

    Bon, peut-être poussait-elle un peu. Mais si elle ne trouvait pas ce fichu ingrédient, elle finirait par devenir dix fois plus dangereuse que l’homme ne l’était à cet instant précis. Elle était prête à parier que cela ne lui plairait pas énormément de se retrouver soudainement avec un loup-garou sur ses talons, surtout dans cet état-là. Ah, il ferait moins le malin, si cela venait à se produire. Tout en pensant cela, la Cromwell avait ouvert un tiroir au hasard, pour tomber sur une multitude de sachets contentant diverses feuilles. Alléluia. Elle fouilla un instant dedans, suscitant de grands bruissements lorsque les sacs se frottaient l’un contre l’autre, avant de tirer deux sachets, l’un rempli de grandes feuilles vertes émiettées, l’autre contenant une poignée de feuilles cramoisies à peine plus grandes qu’un ongle. Le premier elle fourra dans son sac sans ménagement, mais elle ajouta la deuxième au tas de containers qu’elle avait déjà posé sur la surface à côté du blessé. Ceci fait, elle se tourna vers lui, juste au moment où il rouvrait sa bouche pour la troisième fois. Décidément, ce n’était pas l’homme le plus poli qu’elle ait jamais rencontré. Mary Jane soupira, mais secoua la tête. Non elle ne souhaitait pas qu’il meure, malgré ses pensées précédentes dans cette direction. Elle prit les deux pots et le sachet de feuilles rousses et se dirigea vers le lit où s’était installé l’homme qui s’amusait désormais à jouer avec la bande. Face à cela, elle ne put s’empêcher d’hausser un sourcil, vaguement amusée.

    « Laissez-moi faire. » fit-elle, sa voix soudainement beaucoup plus douce. Et, avant qu’il n’ait eu le temps de lui répondre, elle ramassa la bandelette de tissu, et la reposa sur la table. Puis, méthodiquement, elle prit le pot en céramique bleutée, et en dévissa le bouchon. Une forte odeur de poisson séché s’en dégagea, mêlée à l’arôme d’herbes inconnues. Ignorant la grimace de dégoût de son patient, elle s’équipa d’un morceau de coton qu’elle badigeonna du produit, avant de se mettre à tamponner la plaie. Il lui sembla entendre un gémissement de douleur de la part de l’autre, mais peut-être n’était-ce que son imagination. Dans tout les cas, elle devait appliquer la substance sur son bras, sinon la plaie ne se refermerait jamais. De par les ouvrages de sa grand-mère, elle avait appris l’art des potions les plus compliquées, mais également à reconnaître les marques de la magie noire. Et cette blessure, sans aucun doute, était causée par un sort de cette espèce. Ce qui laissa entendre qu’il n’était pas forcément mauvais, sous son comportement de goujat. Enfin, elle ne savait pas encore qui il était vraiment. Mary Jane appuya une dernière fois sur le tampon improvisé, avant de le jeter dans la poubelle à son côté. Quelque chose lui disait que le mieux serait de recoudre la plaie, mais elle n’était pas douée en couture et ne souhaitait pas s’y risquer. Alors elle s’empara du bandage et, avec des gestes précis et confiant, emmaillota le bras de l’homme, avant d’attacher le bout qui pendait et risquerait de tout dérouler. Ceci fait, elle prit l’autre pot, l’ouvrit pour révéler un liquide semblable à du miel, en versa cinq gouttes dans une tasse d’eau chaud qu’elle avait matérialisée et y ajouta quelques unes des feuilles rouges. Elle mélangea jusqu’à ce que le tout prenne une couleur violette et tendit la boisson à l’inconnu, lui faisant signe de boire.
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MessageSujet: Re: is that you, ________ ? pv : mary jane   is that you, ________ ? pv : mary jane EmptyMar 30 Déc - 20:47





    Il la scrutait avec attention. Non pas qu’il en avait peur, ou qu’il s’attendait à ce qu’elle se transforme en une bête poilue mangeuse d’hommes, mais parce qu’il était sûr qu’il l’avait déjà vu quelque part. Il ne pouvait se rappeler où mais il aurait juré avoir croisé sa route au moins une fois et cette rencontre devait être assez importante pour que Sonny en ai garder une esquisse de souvenir dans sa mémoire. Ses traits lui étaient familiers. Mary Jane Cromwell… Ce nom ne lui disait guère grand-chose pourtant. Le contact entre la main de la jeune fille et son bras lui arracha un cri étouffé par sa main valide. Il retourna son attention vers son bras qui était manipulé par la jeune fille. C’était comme si la plaie s’aggravait à mesure qu’on essayé de la soigner. La douleur irradiait dans sa tête, des milliers d’explosion étaient en train de réduire sa cervelle à néant et si elle ne lui avait pas dit de se laisser faire, il aurait retiré son bras au quart de tour. Mais ses gestes étaient rapides et ordonnés et elle savait ce qu’elle faisait mais quoi qu’elle fasse. Bien qu’il n’était pas vraiment sûr que cela marche... Saloperie de duel, saloperie de sorcier à la con. Il se rappelait parfaitement : le duel, ce sorcier le plus sinistre qu’il n’est jamais rencontré, cette défaite. Sonny le tenait, mais il y eu ce sort inconnu que le sorcier lança : Sonny avait été dans l’impossibilité de le contrer et il s’en était tiré avec un bras où la chair disparaissait à vue d’œil et profondément entaillé. Il avait réussi à endiguer les premiers effets du sort, mais le reste était du à de la magie noire qu’il ne maîtrisait pas et qu’il ne pouvait effacer. Il revint à lui lorsqu’elle appuya fortement sur le bras avec le tampon qu’elle avait improvisé. Il tenta de se lever instinctivement -dieu que ça faisait mal-, mais il se calma et resta assis, mordant son point furtivement. Elle en avait fini et a sa plus grande satisfaction, il ne ressentait plus rien, à part cette douleur irradiante dans sa tête et son bras. Cela ne l’empêcha pas d’esquisser un sourire à la jeune fille et de murmurer un léger merci.

    Sonny : « Si tu pouvais me noter comment tu fais cette pommade, ça me serait utile dans le futur. Cette plaie risque de ne pas être la seule que je vais avoir, avec tous ses anti-moldus qui me traquent... »


    Il en avait trop dit. Il savait qu’il en avait trop dit. Un excès de confiance et il avait divulgué son affiliation dans cette guerre. Il ne fut empêcher un rire nerveux qu’il cache en toussant légèrement. Pourquoi lui avait-il dit qu’il était recherché ? C’était à cause de ce faux air familier : il se sentait en sécurité. Une fausse atmosphère familiale qui délier sa langue pour son plus grand malheur. Il attrapa la boisson qu’elle venait de préparer. Peut-être que dans son hâte elle n’avait pas capté ses paroles ? Imaginer que cette jeune fille soit une basilisk ou une veela. La nouvelle allait se répandre dans tout le château dans ce cas… Il avala le liquide violet sans même se poser de question et la douleur disparue immédiatement. Il voulait vite passer à autre chose.

    Sonny : « ... et tu me noteras aussi celle-ci. S'il te plait. »


    Il sentit un incroyable soulagement se répandre en lui. Il essaya de bouger sa main droite inactive depuis trop longtemps et il ne ressentit qu’un léger picotement. Il se leva –sans vertiges– et attrapa sa baguette de la main droite. Cela faisait des semaines qu’il n’avait pas pu l’utiliser, qui ne ressentait plus ces sensations d’adrénaline préalable aux duels. Il se retourna vers Mary Jane et dans un excès de folie ou de joie, il l’enlaça. Mary Jane Cromwell. Merde. Il se libéra illico presto de l’étreinte improvisée. Pouvait-elle être la fille du vieux Sam ? De penser à Sam lui réveilla plusieurs souvenirs : un père stressé qui rencontrait son enfant, des dizaines de photos de cette même jeune fille. « C’est ma Mary Jane. Elle est magnifique, regarde là. Regarde, grand dadais ! ». C’était elle. Il avait devant lui la fille d’un ami de longue date des Hanson. Maintenant qu’il la regardait de plus près, tout en elle lui rappelait son vieil ami. D’où cet air familier et ce sentiment d’aise étrange. Il était doublement gêné. Il sourit maladroitement et se détourna d’elle. Il se dirigea vers l’armoire où elle avait trouvé les plantes et se servit sans même savoir pourquoi il faisait cela et sans même savoir ce qu’il dérobait. Il avait ouvert son sac à bandoulière en cuir et y fourrait tout ce qu’il trouvait : bandes qu’il avait tant cherché, plantes en tout genre, baumes déjà prêtes et potions.

    Il referma les armoires qu’il avait ouvertes et refit face à Mary Jane qui devait définitivement le prendre pour un dérangé. Il sourit une nouvelle fois. Un sourire qui laissait toute sa gêne apparaître. Il ne comprenait pas même sa gêne. Il avait devant lui la fille du vieux Sam, ce qui lui faisait plaisir tout en le mettant mal à l’aise. Il ouvrit les penderies qui se trouvaient à l’autre bout de la pièce et attrapa une chemise en lin miteuse pour cacher son torse nu. Il n’eût aucun mal à l’enfiler, chose qui contrastait avec les difficultés qu’il rencontrait à s’habiller le matin et qui le comblait entièrement. Un coup d’œil vers Mary Jane lui révéla qu’il n’avait plus qu’une envie : partir au plus vite. Il remit son sac à bandoulière autour de son bras et de son cou et s’avança une dernière fois vers la fille de Sam.

    Sonny : « Err-, encore merci pour … » il montra son bras « et pour la liste des ingrédients, si tu peux me la passer plus tard, ça euh... sera gentil de ta part, Mary Jane. »


    Mais il ne partait pas. Il restait là planté devant elle à la regarder, encore sous le choc d’avoir sous ses yeux la fille de son ami. A travers elle, il revoyait sa vie passée. Son fils. Maureen… Il était comme annihiler par sa présence, par ce qu’elle lui faisait se rappeler… Il ne partait pas.


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MessageSujet: Re: is that you, ________ ? pv : mary jane   is that you, ________ ? pv : mary jane EmptyMer 31 Déc - 14:46

    « Je vous préviens, vous aurez toujours une cicatrice. La magie noire laisse ce genre de trace. » ajouta Mary Jane, sans lever le regard vers l’homme désormais guéri. Elle se leva du lit où ils s’étaient installés et contempla un instant son travail. Pas mal, pas mal du tout même. Comme quoi ses études n’étaient pas pour rien. Quel dommage qu’elle se voit enfermée dans ce château jusqu’à Dieu-sait-quand ; sans doute ne pourrait-elle jamais entrer à l’Université de la Médicomagie. Oh, ne vous l’avais-je pas dit ? Mary Jane souhaitait devenir médicomage. C’était à cela qu’elle travaillait depuis qu’elle était toute petite : à devenir un docteur de renommée. Aider les gens, les guérir, voir leurs sourires et ceux de leurs familles lorsqu’elle venait leur annoncer la bonne nouvelle, et surtout pouvoir jouer avec des dizaines de potions et ingrédients différents, voilà ce que voulait faire. Il y aurait des jours tristes évidemment, marqués de morts, de désespoirs et de causes perdues, mais elle était assez forte pour résister à tout cela. Ce n’était pas comme si elle n’avait pas déjà assisté à un décès, pensa-t-elle.
    « Si tu pouvais me noter comment tu fais cette pommade, ça me serait utile dans le futur. Cette plaie risque de ne pas être la seule que je vais avoir, avec tous ses anti-moldus qui me traquent... » L’homme tenta de se rattraper, visiblement gêné d’avoir laissé échapper ces paroles. La Cromwell haussa les épaules, très peu concernée par ce qu’il venait de révéler. Apparemment, elle avait à faire à l’un de ces pros-Moldus totalement convaincus que tout les soi-disant ‘anti’-Moldus étaient des monstres assoiffés de sang. A cette pensée, elle eut un sourire secret. Etait-ce simplement elle, où rattachait-on continuellement une image de créature sanguinaire à ce qu’elle était ? D’abord sa nature de loup-garou qui, si elle venait à être révélée, ferait d’elle une paria, même au sein de Poudlard ; puis venait son appartenance aux Veela, synonyme désormais de meurtre et de carnage. Quelle ironie ; elle était tout autant victime de cette guerre que les Kneazle et les Unicorns. Sa maison entière avait été détruite par des extrémistes anti-Moldus, son arrière-grand-mère y était morte et elle avait été séparée de sa mère, ne sachant même pas où celle-ci se trouvait. Elle ignorait si sa propre mère était en vie. Et les responsables de ce malheur, les haïssait-elle pour autant ? Non. Parce qu’au fond, chacun était coupable. C’est l’effet papillon…
    Cependant, elle ne pu s’empêcher de jouer un petit peu avec le jeune homme.

    « Vous avez un problème avec les Veela et les Basilisk ? » demanda-t-elle innocemment. Pauvre bougre, si c’était le cas, il venait de se faire soigner par l’une de ses pires ennemis. Enfin, ce n’était pas comme si tous les membres de ces clans étaient ‘antis-Moldus’ dans le sens le plus radical du terme, loin de là. Bon, sans doute les Basilisk avaient-ils tendance à pencher de ce côté-là, mais il y a des extrémistes partout. Ce que Mary Jane avait surtout remarqué, c’était qu’il y avait parmi les Veela énormément de gens qui pensaient comme elle et sa mère, c’est-à-dire que si les Moldus étaient leurs égaux, il ne fallait pas mêler les deux mondes. Et au fond, quel crime y avait-il à cela ? Si un Moldu épousait une sorcière ou vice-versa, ce n’était pas interdit. Non, ce n’était pas l’amour entre deux êtres humains qui dérangeait Mary Jane. C’était cette idée que de nombreux imbéciles avaient eu de donner le droit d’utiliser la magie aux Moldus. Pourquoi faire ? S’ils étaient catégorisés en tant que Moldus, c’était parce qu’il n’y avait aucune magie dans leurs veines. Pas de pouvoirs. Rien qui pourrait leur permettre de se servir d’une baguette magique, de contrôler un balai volant ou de fabriquer correctement une potion. C’était tout simplement ridicule de suggérer qu’ils en seraient capables, sans la présence essentielle de capacité sorcière. Alors bien sûr, ce serait magnifique si les deux mondes pouvaient se mêler librement, mais pas à ce prix.
    Si obnubilée était-elle par ses pensées que la jeune Veela fut prise par surprise lorsque soudain, elle se retrouva enlacée par le sorcier. Une autre se serait sans doute raidie, peut-être même débattue, mais Mary Jane Cromwell n’était pas du genre à refuser un câlin. Et puis, ridiculement, elle avait eu la vague impression d’être entre les bras de son père. Ce qui était tout simplement idiot, puisque ce dernier était un Moldu. Et aussi soudainement qu’il l’avait entourée de ses bras, le pro-Moldu la relâcha avec un sourire gêné. Mary Jane lui envoya un sourire de trois mille volts, très peu embarrassée. Elle murmura un vague « Derien », scrutant soudain le visage de son interlocuteur. Celui-ci se détourna d’elle. Elle vint se rasseoir sur le lit, observant l’homme qui fouillait désormais dans les tiroirs, empilant les crèmes les plus étranges de l’infirmerie. Savait-il au moins ce qu’il cherchait ? Apparemment non. Un instant, elle failli lui demander pourquoi il emportait un flacon de potion sensé faciliter l’accouchement, mais se ravisa. Ce n’était pas ses affaires et peut-être y avait-il une femme enceinte quelque part dans le château, qui avait choisi de rester à part le temps de sa grossesse et demandait à cet inconnu de lui apporter le nécessaire… Ou peut-être était-il tout simplement incapable de reconnaître la substance entre ses mains. En le voyant entasser tout et n’importe quoi dans son sac, elle finit par opter pour la deuxième solution. Bah, dans tout les cas il finirait par trouver les étiquettes. Elle doutait fortement qu’il s’agisse d’un imbécile ; ça ne collait tout simplement pas avec son regard. Il avait l’air quelque peu dérangé, mais il pouvait sans problème passer pour un génie fou. Avec une blouse blanche et une tendance à faire exploser son laboratoire, haha. Cromwell, tu t’égares. C’est plutôt toi qui termineras comme ça. Oh, elle devrait demander à Prue de venir jouer à ça avec elle : avec un peu de chance, elles trouveraient comment lui permettre de se transformer à volonté, et non simplement une fois par mois.
    Entre temps, l’autre était revenu vers elle, visiblement indécis : il semblait vouloir partir, mais c’était comme si quelque chose le retenait. La jeune fille releva le regard, curieuse. Quel étrange pouvoir semblait-elle donc avoir sur lui ? Voyant que l’homme de bougeait toujours pas, continuant à la fixer comme s’il s’agissait d’une apparition céleste, elle finit par lui dire :

    « Au fait. Vous ne m’avez toujours pas donné votre nom. Si vous souhaitez que je vous envoie les instructions pour cette potion, c’est dans votre intérêt de vous présenter. »
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MessageSujet: Re: is that you, ________ ? pv : mary jane   is that you, ________ ? pv : mary jane EmptyJeu 1 Jan - 18:08

    « Je vous préviens, vous aurez toujours une cicatrice. La magie noire laisse ce genre de trace.» Si elle savait le nombre de cicatrices qui parcouraient le corps de Sonny. Une de plus ou une de moins n’auraient pas fait de différence et n’allait pas effrayé S. Non, il les cultivait, plutôt : il lui rappelait à quel point sa vie avait pris un tournant abrupte. Il n’était même plus sur de se dirigeait quelque part : peut-être avait-il quitter la route ? Peut-être avait-il emprunté une route de campagne accidentée qui lui réservait encore beaucoup de surprises ? Il optait pour la sortie de piste. Il était sur le bas côté, observant sans vraiment comprendre ce qu’il se passait, agissant en écoutant son désir de vengeance sans vraiment réfléchir aux conséquences. Il avait quitté la piste tracée que tout le monde empruntait pour tenter de construire la sienne. Mais il dérapait. Il marchait en aveugle, laissant ses pieds le guidaient. Il n’était sûr que d’une chose : il devait juste être en mouvement continuelle, qu’importe sur quelles routes il était, ou quelles destinations ils suivaient. Il devait bouger, sans cesse. S’il s’arrêtait quelque temps, son passé le submergerait. Sans prévenir, à l’improviste. Sa femme, son fils. Maureen, Evan. Les rires du petit, les courses de formule 1 au supermarché, les arrestations par la policière charmante et sexy. L’attaque, l’explosion, les pleures, les peurs, la mort, la rupture, l’oubli, la fin. Mais cette continuelle marche en avant n’était pas sans risque. D’où les cicatrices. A la jambe droite : un sectumsempra paré de moitié. Au dos : un sortilège de feu lancé en lâche. Au bras droit : un sorcier beaucoup trop puissant… Au bras droit, blessure légitime. Il la méritait. Même si la potion anti-douleur faisait son boulot, il savait qu’elle lui ferait toujours mal. Elle était là pour attester de ses actes : il avait … « Vous avez un problème …» Mary Jane le coupa. Sonny était en train d’aller trop loin dans sa mémoire : là où il avait accommoder un petit coin pour entreposer le pire souvenir de sa vie. Encore pire que la mort de son fils. Etait-ce possible ? Oui. Sonny savait que c’était possible. Il avait fait pire. Et il sentit le sang couler de son bras, encore une fois. Et allant de pair avec la douleur qui se propageait de nouveau, la malédiction, les paroles noires se réveillaient dans sa tête, tu n’auras plus un moment de répit, tu seras hanté jusqu’à la fin de tes jours, cette plaie sera toujours là pour te rappeler ce que tu as fait. Sonny était immobile, le bras en sang devant l’homme qui venait de lui lancer ce sort, l’homme qui portait dans ses bras un … « …avec les Veela et les Basilisk ? ». Sonny reprit ses esprits.

    « Si j’ai … un problème ? Euh, non, non. » Bien sûr que si. « Bien sûr que si. »


    Il avait peur. Il se dirigea une nouvelle fois vers l’armoire où il avait dérobé la chemise et chercha quelque chose de plus épais. Il attrapa une couverture, seule chose qu’il trouva apte à cacher l’auréole naissante sur la chemise propre. Il regarda MJ et lui fit comprendre qu’il avait froid. L’infirmerie était pourtant l’un des endroits où il faisait le plus chaud dans ce château. Il lui fit un sourire gêné, comme pour la dissuader de poser plus de questions. Question dont il n’avait pas de réponse : si il avait un problème avec les veela et les basilisk ? Oui sûrement. Comment l’expliquer ? Il ne savait pas. Et il la regarda une nouvelle fois. Et il était encore parti dans son passé. Une patinoire en plein Londres. Maureen et Evan qui achetait des gaufres à un stand plus loin. Sonny qui accompagnait son ami Sam.

    « Regarde, c’est elle ! »
    « Je veux pas te contrarier mais il y a plusieurs elle. »
    « Celle en rose qui patine ! »
    « Ça réduit le nombre. Mais y’en a toujours … »
    « Celle qui vient de se prendre la rambarde ! C'est ma Mary Jane.»


    *

    « Au fait. » Encore une fois elle avait extirpé Sonny de ses souvenirs. La fille devant lui était le point rose qu’il avait vu il y a deux ans se manger la rambarde de la patinoire. Il avait devant lui une fillette qu’il n’avait jamais vue mais une fillette dont il connaissait l’histoire. Il sourit une nouvelle fois. Maintenant, il en était sûr. C’était elle. «Vous ne m’avez toujours pas donné votre nom. Si vous souhaitez que je vous envoie les instructions pour cette potion, c’est dans votre intérêt de vous présenter. »
    « Mary Jane Cromwell! La fille du vieux Sam.»

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MessageSujet: Re: is that you, ________ ? pv : mary jane   is that you, ________ ? pv : mary jane EmptyVen 2 Jan - 18:09

    « Si j’ai … un problème ? Euh, non, non. » Mary Jane haussa un sourcil, montrant combien elle était peu convaincue par la réponse du blonde en face d’elle. Tant de choses pouvaient se lire dans le geste de la jeune fille, ainsi que dans ses yeux. Bien sûr que si, vous avez un problème avec nous, lui disaient-ils, ces orbes clairs comme eau de roche. Cela se voit dans vos yeux, cela se lit dans vos gestes. Tout ces petits tics, ces mouvements que vous n’avez même pas conscience d’exécuter. Ce sont les indicateurs les plus fidèles qui soient, parce qu’eux au moins ne mentent pas. Pour vous, ce sont les pires des traîtres ; pour moi, les meilleurs des amis. Je sais les lire, ces messages ; voulez-vous que je vous les traduise ? Sûrement : la curiosité est un trait naturel chez l’homme. Ils me disent que vous nous haïssez, que vous nous voyez comme des monstres. Mais vous avez également peur de nous et, à cet instant précis vous avez peur de moi, cher inconnu. Ou peut-être de l’image que je vous renvoie de vous, allez savoir. Pourquoi cette terreur, je n’en sais rien. Je n’vous ai pas nommé mon clan – mais peut-être l’avez-vous deviné. Qui sait ? C’est triste, au fond, que vous ayez peur de moi. Je viens de vous sauver la vie, non ? Sans moi, sans doute seriez-vous encore à l’agonie, car vous n’avez pas l’air d’avoir grand talent en matière de potions. Est-ce que j’ai l’air d’une tueuse, selon vous ? Moi qui ne suis même pas majeure, vous me voyez comme un être infâme et cruel, qui prend plaisir à faire souffrir les autres ? Parce que c’est comme cela, je pense, que vous voyez les Basilisk et les Veela. Allez, avouez-le. Vous avez un problème avec nous.
    « Bien sûr que si. »
    Merci d’être honnête avec moi, lui dit le sourire tranquille de la Cromwell.

    Pendant tout cet échange silencieux, Mary Jane n’avait pas bougé de sa place. Elle était toujours debout devant lui, le sac sur l’épaule, attendant. Attendant quoi ? Elle n’en savait rien. Mais dans tous les cas, elle n’avait rien de mieux à faire, alors si son instinct lui disait de rester… Sans doute avait-il raison car jusqu’à présent, il ne lui avait jamais failli. La logique, cela ne lui disait trop rien. A trop raisonner, on finit par s’embrouiller et oublier les raisons qui nous poussent à agir. Et réfléchir sans agir, même si ce n’est pas aussi dangereux qu’agir sans réfléchir, cela reste quelque chose d’inutile. Pendant une guerre, l’inutilité tue. C’est le seul moment où l’action plus importante que la réflexion ; même, elle est devient une question de survie. La guerre n’est pas un endroit pour les intellectuels, dans le fond. Les militaires, pour tout leur talent, demeuraient des machines à tuer, et tuer froidement. Le pire, dans leur profession, c’était leur manque d’humanité : ils n’hésitaient pas à sacrifier la moitié de leurs troupes pour une victoire. Mary Jane avait un dédain monstrueux pour eux. Les soldats, elle n’avait rien contre, étant à peu près au même niveau qu’eux. Mais les généraux qui se bâfraient du malheur de leurs hommes, loin de toute bataille, ça non. Enfin, elle divaguait.
    En réponse à sa question, elle reçut une exclamation qui devait tout changer : « La fille du vieux Sam ! » Suite à l’exclamation, un grand silence. Puis, le flacon tomba des mains de la jeune fille concernée, pour se briser avec fracas sur le sol glacé de l’infirmerie. Elle s’était tournée vers lui, la cause de ce choc, et le fixait de ses yeux énormes, se mordant la lèvre. Lorsqu’elle ouvrit enfin la bouche pour parler, l’on pouvait entendre qu’elle se contrôlait, gardait sa voix dans un registre qu’elle voulait calme.

    « Vous…vous connaissez mon père. »

    Ce n’était pas une question. Cela aurait été stupide de poser une question alors qu’il venait d’y répondre. Elle avait beau paraître niaise, elle ne l’était pas pour autant ; même si, à l’instant précis, son cerveau venait de la lâcher, le temps de se remettre en état de marche. Et elle se retrouvait donc ainsi, le bouchon du flacon dans les mains, la bouche fermée heureusement, mais totalement figée, incapable de réagir. Puis, soudain, réaction instinctive : la jeune fille se redressa et envoya les récipients posés sur la table se fracasser par terre, cherchant à se débarrasser du surplus d’émotion manquant de la submerger.

    « Mais dites quelque chose, bordel ! » lui cria-t-elle, les yeux soudain remplis de larmes. Bon Dieu, pourquoi pleurait-elle ?
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MessageSujet: Re: is that you, ________ ? pv : mary jane   is that you, ________ ? pv : mary jane EmptyDim 11 Jan - 21:00




    « Vous…vous connaissez mon père. » Sonny sourit, gêné. Il se sentait coupable. Il avait connu son père. L’avait-elle connu, elle ? L’avait-elle vue au moins une fois dans sa vie ? Sonny ferma les yeux. Il se rappelait des photos d’une enfant aux cheveux d’ébène ou peut-être brun, qui souriait tout en dansant. Sa robe tourbillonnait, laissant ses chevilles frêles apparaîtrent furtivement. Elle était gracieuse mais son sourire la trahissait. Il lui manquait quelque chose. Sonny ouvrit les yeux. Il avait devant lui la même personne, dix ans de plus. Plus rien ne la trahissait en ce moment. Elle se livrait ouvertement et inconsciemment. « Mais dites quelque chose, bordel ! » Elle cligna des yeux et ces derniers se remplirent de larmes qui s’écoulèrent sur ses joues. Il n’avait pas besoin de ces larmes pour comprendre le personnage. Mary Jane n’était plus la petite fille de Sam : elle avait grandi. Elle avait grandi avec l’absence d’un père qui se faisait ressentir aujourd’hui. Son visage lui parlait. Il essuya une de ses larmes avec son doigt et ouvrit son poing pour sentir sur sa paume la joue mouillée de Mary Jane. Il se sentait coupable d’avoir connu un père qu’elle n’avait jamais vu. Il ressentait le même manque : lui aussi vivait dans l’absence de quelqu’un.


    « Oui je l’ai connu, avant de le perdre de vue. Ton père est quelqu’un d’exceptionnel. Il me parlait toujours de sa petite Mary Jane et de combien il t’aimait … » Il sourit encore. « Je te comprends ». Il caressa sa joue. « Je suis pareil que toi. Je vis dans l’absence la plus totale. Mon fils, ma femme. Moi-même. » Il ne se confiait pas, il tentait de la rassurer ou peut-être de la consoler. Il ne voulait pas même qu’elle se sente bien pour entendre des confidences. Sonny regardait la petite fille des photos. Il avait faux : il n’était pas pareil qu’elle. La vie de Mary Jane n’était pas basée sur l’absence, l’absence n’était qu’une composante de sa vie. Un élément constitutif d’un tout. Alors Sonny comprit que les larmes de la fille allaient sécher, pour reprendre un autre jour. La tristesse de Sonny ne pourra jamais s’assécher. Elle sera toujours là tant qu’il vivra.

    Il caressa une nouvelle fois la joue de Mary Jane. Et il s’en alla. Tout simplement, en lui lança un dernier regard de dissuasion : n’essaie pas d’en savoir plus, ne me suis pas, oublie moi.

    the end.
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