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Une nuit agitée, une de plus. Angélique avait pris l’habitude de se coucher tard et de se lever tôt, au début c’était par ce qu’elle avait pas mal de chose à faire, organisation tracts… maintenant c’était plus une simple habitude, car il y avait bien plus de tracts que ce dont le clan des Unicorns pourrait avoir besoin. Elles étaient rares les nuits où Angie arrivait à dormir. Peu importe avec deux petites heures de sommeil, Angie arrivait à garder la pêche toute la journée. La nuit ne s’était pas encore complètement levée. Qu’importe la petite Unicorn n’en pouvait plus de tourner et retourner dans son lit. Les yeux grands ouverts, elle se leva rapidement le plus discrètement possible pour éviter de réveiller les autres filles du dortoir. Ivy dormait encore parfaitement. Les deux jeunes filles se retrouveraient tout à l’heure pour leur habituel rendez-vous matinale. Juste avant l’habituelle réunion des Unicorns. Direction la salle de bain pour tenter de s’arranger un peu, à en juger à la sensation qu’elle a eut en passant sa main dans ses cheveux, il y avait du travail. Logique à force de bouger dans son lit. Horreur ! Des cernes ! Angélique avait des cernes ! Il fallait à tout prix y remédier. Il était hors de question qu’un signe de fatigue quel qu’il soit s’installe sur son visage ! Un peu excessif comme réaction vous trouvez ? Peu être c’est vrai, mais il fallait comprendre Ange, elle était le chef des Unicorns et ça faisait quatre années, pour une bonne partie d’entre eux, que les Unicorns tennaient le coup et que Angélique les assommait de discours passionné et optimiste, dans ce genre de situation l’optimiste était un moteur essentiel, qui vous empêche de sombrer. Mais si le visage d’habitude si posé, déterminé de leur chef affichait un quelconque signe de faiblesse, elle n’aura aucune crédibilité ou en tout cas beaucoup moins. L’équilibre parfait est si facile à rompre. Un détail vous dîtes ? Sûrement mais c’est à force de détails qu’Angélique et les Unicorns en sont encore là aujourd’hui. C’était le clan auquel on donnait la moins longue survie, chef trop jeune et immature et idées trop naïves et simplettes pour être concrète et pour mobiliser des personnes. Pourtant les Unicorns leur avaient montré à tous. C’était un clan très uni et solidaire. Chaque membre veillait sur l’autre. Même si comme partout il y a parfois des coups de sang, c’est avant tout une grande famille. Une famille unie autour de valeurs simples et vraies, utopistes également mais ne dit-on pas que la sagesse est de se fixer des objectifs assez haut pour ne jamais les atteindre ? Une autre victoire non seulement les Unicorns sont plus unis que jamais mais en plus Angélique à réussit à s’imposer et se faire respecter en tant que chef. Angélique est de ses gens qui ont la force de la conviction, elle s’impose avec passion mais sait se faire respecter sans problème. Malgré le fait que se soit une gamine de 16 ans, elle n’a presque jamais à lever le son de sa voix, avec les Unicorns du moins. Elle a prouvé sa fidélité, elle a prouvé qu’elle ferait tout pour les défendre. Elle a su montrer qu’elle n’est pas simplement une gentille petite fille douce, elle affiche élégance, froideur et rigidité et sa sévérité passe bien, elle est légitime. Et Angélique semble intouchable. La chaleur tempétueuse contenue par un cercle de glace. Oui mais pendant combien de temps ? la glace est épaisse mais finira-t-elle par fondre ?

Angélique s’aspergea le visage d’eau claire, elle se coiffa et sauta dans la douche. Il était rare de ne pas avoir à attendre le matin quand on voulait faire sa douche, un des privilèges quand on se levait plus tôt. Elle enfila rapidement un jean et un tee shirt blanc. Comme vous pouvez le constatez, Angélique n’est pas le genre à se prendre la tête pour savoir comment s’habiller, pas de temps à perdre. De toute manière l’élégance, come elle le disait tout le temps c’est une façon d’être et de se tenir avant tout, on peut très bien être joli en jean et repoussante en jupe. Oui c’est bien du vernis à ongle rouge sur le bout de ses doigts, mais c’est une idée d’Ivy, pour qu’elle ne se les ronge plus. Elle glissa dans sa veste rouge en enfila la capuche, et descendit dans les couloirs de Poudlard. Commençait alors son rituel matinal. Dans les endroits où il serait facile de tomber dans l’anarchie, il est important de s’imposer un minimum de règle. Une sorte de rythme. Tout d’abord direction la volière. Angélique se posait sur le rebord d’une des fenêtres et rédigeait une lettre interminable pour sa famille. Le seul problème, c’est que les réponses se faisaient de plus en plus rares et là sa faisait 16 lettres qu’elle envoyait sans aucune réponses. 16 jours sans nouvelles. Ses parents ou son frère finirait bien par lui répondre, en tout cas il était important qu’ils n’oublient pas qu’elle pense fort à eux. Continuons de suivre Angie, la demoiselle se dirige vers les cachots. Le treizième cachot exactement. Pourquoi le treizième cachot, pour une raison simple, c’est ici qu’elle avait revu pour la première fois en Angleterre, le garçon qui la hantait depuis qu’elle était enfant. Garçon dont elle n’avait plus la moindre marque d’attention depuis le début de la guerre. Mais elle en était sûre, c’était celui qu’elle aimerait et aimerait pour toujours. Après un bon quart d’heure de recueillement d’une histoire d’amour qui n’a pour ainsi dire jamais exister, ailleurs que dans sa tête et son cœur à elle. Elle était fin prête pour sa journée. D’un point de vue extérieur on pourrait trouver tout cela bien mélancolique, peut être, mais c’était ses petits moments à elle et ça lui permettait d’être en forme, dynamique et prête pour une nouvelle journée.

Elle avait déjà hâte de retrouver Ivy, sa meilleure amie, la fille la plus digne de confiance, la fille la plus marrante, la plus compréhensive, bref, c’était Ivy. Ivy et Ange, les inséparables. James et Evigan le duo infernal ! à quoi allait-on s’attendre aujourd’hui, Angie n’en avait pas la moindre idée mais était sûre d’une chose, elle n’allait pas s’ennuyer. Elle s’installa près du lac dans le parc et attendit.

Depuis la mort de son père, Ivy n’arrivait plus à dormir paisiblement. Elle avait l’impression qu’il revenait sans cesse, comme pour la hanter. Pas nécessairement pour lui causer des tourments, plutôt pour veiller sur elle. Mais ça en était obsédant. Pendant de longues semaines, elle avait souvent eut l’impression de voir sa silhouette au bout d’un couloir, où encore de reconnaître son sourire dans un visage différent. Elle en était même venue à se demander si son père n’avait pas choisit de rester en arrière, sous la forme d’un fantôme, plutôt que de profiter du repos éternel offert à ceux qui ont trépassé. Mais après réflexion, elle en était venue à la conclusion que c’était impossible. Non seulement son père était beaucoup trop courageux pour vouloir rester en arrière, elle savait qu’il avait en elle une confiance sans limite et qu’il ne serait pas apeuré de la laisser seule dans ce monde. Ce monde, celui où l’on n’avait plus aucune certitude. Où s’en allait-il ce monde? Les moldus avaient découvert leur existence. La plupart des sorciers devaient maintenant se cacher, ou bien combattre. Durant des milliers d’années, ils s’étaient caché, avaient eut des règles, des lois, des codes de conduite. Ils avaient réussit à passer leur monde incognito. Puis, quelques idiots avaient décidé d’ouvrir la porte aux moldus sur ce merveilleux monde, et depuis, les sorciers étaient persécutés. Un énorme retour en arrière, comme à l’époque de la chasse aux sorcières. Horrible.

C’était le genre de pensées qui tourmentaient sans cesse la jeune Ivy. D’ordinaire, elle tentait de se changer les idées lorsque ce genre de pensées noires s’infiltrait en elle, mais la nuit, c’était impossible. Lorsqu’elle se trouvait seule dans son lit, elle feignait le sommeil, et se laissait submerger par ses inquiétudes. Le jour, elle était entourée des autres Unicorn, et surtout de son Ange. À deux, elles pouvaient tout affronter. Dès que l’une d’entre elle avait un doute, elle se confiait à l’autre et elles trouvaient toujours la solution. Ivy était fière que son amie soit la chef de son clan, elle la trouvait solide et fiable. Mais au fond d’elle, elle savait pertinemment qu’elle était le bras-droit d’Angélique, un peu comme sa colonne vertébrale. Peut-être que si elle-même n’avait pas toujours été présente pour sa meilleure amie, Angie aurait pu trouver de l’aide d’une autre personne, et aurait été aussi forte. Mais dans la présente situation, elle était sans doute vitale pour son amie.

Et quelle amie. Elle l’adorait, vraiment. Si, par un concours de circonstances, elle ne la voyait pas pendant une journée entière, elle ressentait pratiquement un vide en elle. Elle n’aurait sut dire comment cette amitié était devenue si forte, disons que le tout avait commencé lors de la formation des clans. Mais entre elles, le courant était passé, et depuis elles ne se quittaient pas d’une semelle. Les deux font la paire.

Cette nuit-là, perdue dans ses sombres pensées, Ivy avait succombé au sommeil. Durant quelques heures, elle arriva à dormir d’un sommeil plus ou moins agité, et s’éveilla au milieu de la nuit. Elle n’aurait sut dire qu’elle heure il était, mais le souffle régulier des autres Unicorn suffisait à lui confirmer que la nuit était encore jeune. Par contre, un souffle en particulier manquait, celui de son Ange. Un peu inquiète, Ivy se redressa dans son lit et jeta un regard aux alentours. Elle savait que son amie, comme elle, ne dormait pas énormément, mais il était rare qu’elle quitte ainsi les dortoirs. La jeune femme se leva et vérifia dans la salle commune, mais personne ne s’y trouvait.

Ivy se dirigea vers la salle de bain, histoire de se laver le visage encore marqué par ses draps. En chemin, elle laissa son regard aller où bon lui semblait, et ce dernier se dirigea vers la fenêtre. De la fenêtre du couloir menant à la salle de bain, Ivy pouvait voir une bonne partie du parc du château. Et, justement, près du lac, se trouvait une silhouette drôlement familière. La jeune femme esquissa un sourire en reconnaissant Angélique, et décida d’aller la rejoindre. Si Angie avait besoin de solitude, elle le lui dirait, et il n’y avait pas de mal. C’est sans doute ce qui faisait que leur amitié était si belle, si solide. Dès que l’une d’entre elle avait besoin de recul, il ne suffisait qu’à l’exprimer pour que l’autre accorde ce besoin. Jamais d’incertitude, ou de coups bas.

Après avoir troqué son pyjama pour un jean et un t-shirt noir, Ivy attrapa sa veste préférée, rouge vin, et se dirigea vers la sortie de leur salle commune. Après avoir dévalé un étage de marches, elle sortit du château plongé dans la pénombre et se dirigea vers l’endroit où elle avait aperçu Angélique. Il faisait un peu froid à l’extérieur, mais rien de dramatique. Elles en seraient quittes pour se faire un thé en rentrant, ou un chocolat chaud.

La jeune James s’approcha donc lentement de son amie, et lorsqu’elle arriva à sa hauteur, elle eut un sourire.

« Hey miss Evigan, on se sent lève-tôt ce matin? »

Le tableau qui s’offrait à Angie était magnifique, le soleil chassant la nuit. La lune disparaissant peu à peu face aux couleurs rougeâtres qui pointaient à l’horizon. L’odeur de l’humidité du matin lui caressait les narines, une légère brise… qu’est ce qu’elle était bien.

« Hey miss Evigan, on se sent lève-tôt ce matin? »

Angélique allait se sentir encore mieux. Cette voix elle a reconnaitrait entre mille. Ivy aussitôt un large sourire illumina le visage d’Angie. Ivy avait le don d’être toujours là quand Ange en avait besoin. Elle n’aurait pas à attendre plus pour retrouver son amie. Le sourire réconfortant d’Ivy.

« Une nuit plus qu’agitée, mais la matinée s’annonce meilleure, pour toi aussi la nuit a l’air d’avoir était courte »

Angélique invita Ivy à s’asseoir près d’elle. Elle n’avait pas besoin de demander qu’est ce qui avait volé à Ivy son sommeil. Ange le savait que trop bien. Un drame habitait Ivy, la mort de son père. Drame face auquel Angélique ne pouvait rien, il y avait rien à faire, à part être là quand Ivy en aurait besoin, et ça frustrer beaucoup Ange de ne pas pouvoir aider sa meilleure amie plus que ça. Ce qui faisait mal à Ivy, Angie voulait pouvoir le combattre mais face à ça, il n’y a malheureusement rien à faire. Un regard attentif et un sourire réconfortant, puis Angie serra Ivy dans ses bras.

« Prête pour une journée de folie ? »

Journée de folie, évidemment tout était plus ou moins relatif, les journées se suivaient et malgré tous les efforts que faisaient les jeunes filles pour allait contre, les journées se ressemblaient toutes plus ou moins. Pourtant elles avaient fait du chemin depuis la première journée officielle, de la création du clan des Unicorns. Toujours inséparables, toujours ensemble. Complémentaires. Angélique en avait conscience, il y avait quelque chose de spéciale entre elle. Sans Ivy, Angélique n’aurait jamais réussit à tenir le coup et à devenir ce qu’elle est et sans Angie, Ivy finirait par s’ennuyer. Les deux Unicorns étaient vraiment devenue très proche. Sûrement comme le sont la plupart des personnes qui se serrent les coudes et se font confiance dans ses situations de crise. Faire confiance n’est pas chose aisé, comme chacun sait. C’est un pari à prendre, un pari risqué, qui s’il se solde par échec peut vous enfoncé très bas mais dans le cas contraire, vous gagnez gros. Une chose très précieuse que cette personne vous offre et vous avez envie de la remercier pour tout ça. Lorsqu’on est toujours avec quelqu’un on a parfois du mal à se dire ce genre de chose, on n’y pense pas, mais avec des regards Angélique et Ivy arrivaient à s’échanger cela.

« Tu as quelque chose de précis à faire aujourd’hui ? Ou il va falloir que je te supporte toute la journée ?» demanda Angélique avec un sourire malicieux.

L’amour vache… oui bon vous savez ce qu’on dit qui aime bien châtie bien, Angie aimait beaucoup Ivy et les jeunes filles se taquinaient assez souvent pour être franche. C’est aussi ça être amie, sinon on s’ennuierait n’est-ce pas ?

{Merci de m'avoir acceptée dans votre topic ! J'ai beaucoup aimé le début ! *w* En espérant que ça vous plaira. <3}

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Profondément endormi dans son lit aux draps blancs du dortoir, David se retourna violemment. Ses sourcils froncés au-dessus de ses yeux clos, son pouls bataillant contre ses tempes, les bribes de phrases qu’il murmurait et les quelques perles de sueur qui roulaient le long de son front, laissaient présager que son rêve ne lui plaisait pas. Il semblait même en souffrir.

Il se retournait inlassablement dans ses draps, ses couvertures défaites, perdu dans ses souvenirs lointains et brumeux. perdu lui-même ne savait où. De toute évidence, il était parti dans les méandres de sa mémoire, revivant contre son grès des passages de son existence qu’il aurait préféré oublier. Il n’avait jamais vraiment souffert dans sa vie. Ayant toujours été dorloté par des parents aimants et des frères ouverts et sympathiques. Mais, les avoir abandonnés à leur sort, au loin, là-bas, par ces temps de guerre le laissait meurtri. Il avait abandonné sa famille pour sauver sa peau, et, au fond, il s’en voulait profondément, dégoûté par son propre égoïsme.
Dans la journée, avec les Unicorns, Angie, Ivy, les heures qu’il passait à la bibliothèque pour passer le temps et apprendre ce qu’il aurait du apprendre si la guerre n’existait pas, il n’avait pas réellement le temps de penser aux siens, qui se battaient là-bas, à Londres. Mais, quelques nuits par mois, son inconscient effrayé lui inventait toutes sortes d’histoires toutes plus horribles les unes que les autres, toutes sortes d’horreurs toutes plus abominables les unes que les autres, imaginer tout ce que des sorciers extrémistes pouvaient infliger à sa famille comme à tant d’autres moldus, ça faisait mal. C’était très éprouvant. Dur. Evidemment, il y avait des moldus qui étaient des monstres, il le savait, bien sûr, ça marchait dans les deux sens.

D’un coup, après avoir vu son frère aîné se faire foudroyé par un violent Avada Kedavra, il se réveilla en sursaut, le sortilège interdit résonnant en écho dans ses oreilles.
Il se redressa, haletant, et couvert de sueur. Il lui arrivait d’avoir des nuits agitées, mais généralement il dormait bien et longtemps. Il faisait facilement le tour du cadran au lit. Dormir d’un sommeil de plomb 12h d’affiler lui arrivait régulièrement, et, sincèrement ça lui faisait le plus grand bien. Durant ces quelques heures de repos, sa tête blonde confortablement enfoncée dans son moelleux polochon blanc, le souffle calme, les yeux clos, paisible, il oubliait tout. Tout. Qu’ils étaient en guerre, qu’il y avait des clans, qu’ils étaient tous rivaux, & qu’il était moldu.
Malgré tout, cette nuit, après son rêve, enfin son douloureux cauchemar, il lui était devenu impossible de fermer l’œil. Sa respiration était saccadée, son rythme cardiaque perturbé, sa vue était brouillée, et l’obscurité de la pièce n’arrangeait rien. Il se força à retrouver son calme et à respirer normalement. Il inspira et expira plusieurs fois, inspirant par le nez, expirant par la bouche. Il renouvela ce petit rituel plusieurs fois, jusqu’à ce que, calmé, il pouvait tenter de réfléchir.
Il fixa d’un œil ensommeillé ces voisins de lit, tous dormaient profondément. Seul un clair rayon de lune illuminait doucement le dortoir. Quelques étoiles pétillaient encore dans le ciel encre, mais, à l’horizon, une timide lueur rouge sang faisait son apparition. De toute évidence, il devait être environ 4h ou 5h du matin.

Sachant qu’il ne se rendormirait pas de sitôt, David se décida à se lever. Autant aller se réveiller pour de bon, plutôt que de rester là, assit et inquiet, à ne rien faire. Il mourrait de chaud. Une humide chaleur englobait la pièce, le prenant méchamment à la gorge. Il avait besoin de prendre l’air, de sortir, d’évacuer, de respirer.
Il voulait sentir le vent frais dans ses cheveux, l’air de la nuit contre ses joues, il voulait l’aube pour lui.
Il se leva et alla à la fenêtre, c’est alors qu’il crût reconnaître deux timides silhouettes, en contre bas, dans le parc encore sombre. Deux silhouettes connues, deux ombres familières. Lorsqu’il reconnut leurs propriétaires, il ne put réprimer un tendre sourire.
Alors, en un clin d’œil, il passa un rapide coup de vent dans la salle de bain, se contentant d’une rapide douche froide qui le réveilla pour de bon. Il enfila un jean, et un tee shirt, et se regarda un instant dans la glace impersonnelle qui lui faisait face. Il fixa d’un air honteux son regard cerné et fatigué, essaya d’arranger en vain sa tignasse blonde en bataille, et en deux trois mouvements, bondit dans l’herbe rase du parc de Poudlard.

L’air frais de l’aurore le saisit avant même qu’il s’en aperçoive, et il en fut ravi. Il le réveillait encore mieux que la douche glaciale d’il y a quelques instants. Sa fraîche solitude lui faisait du bien, elle démarquait tellement de l’exaspérante chaleur du dortoir. Il marcha un peu, les mains dans les poches, ses mèches blondes au vent, calme et paisible. Son cauchemar l’avait quitté aussi rapidement que le vent l’avait rejoint. Il ne s’inquiètait plus pour lui, enfin moins. Il savait que Jonathan allait bien, et qu’il ne se fera pas avoir. Pas aussi facilement. Il en était certain. Et puis, pour s’en assurer, il irait lui envoyer un hibou dans la journée.
Serein, il marchait doucement, admirant en silence le lever du soleil qui se faisait de plus en plus audacieux, plus enhardi, face à la lune, sa douce ennemie, qui reculait.

Mais il fut encore plus heureux lorsqu’il aperçut un peu plus loin, dans l’herbe encore un peu obscure, les deux ombres féminines qu’il avait remarquées depuis sa fenêtre.

Angie & Ivy.

Content, après tout de ne pas être seul à vivre des insomnies indésirables, il s’approcha d’elles à grand pas. Pressé de les retrouver, d’être avec elles, de leur sourire, juste pressé… de les voir.

Pourtant, il s’arrêta en pleine course. Troublé. Indécis. Et si les deux jeunes femmes voulaient être seules ? Après tout, elles étaient meilleures amies, et à cette heure de la journée, peut être désiraient-elles ne pas être dérangées ?
Il les contempla, un air triste volant son visage rougi par le vent matinal. Pourtant, les boucles dorées et la douce silhouette de sa Angie, et la chevelure platine et l’ombre si amicale de Ivy l’attirèrent, le poussèrent à aller les rejoindre, balayant sa timidité d’un revers de main.

Un gentil sourire apparut sur son visage enfantin pourtant déjà empreint d’une dureté adulte, en quelques pas, il fut près d’elles. Debout, et heureux.

« Salut les filles ! ^^ Je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu le sommeil court. Je vous dérange ? »

Il n’osa pas s’assoire, se sentant encore impoli et audacieux. Pourtant, il souriait, content, profondément content d’être en si bonne compagnie.
Au loin, à l’Est, les premiers rayons dorés annonçaient gaiement leur arrivée.

« Une nuit plus qu’agitée, mais la matinée s’annonce meilleure, pour toi aussi la nuit a l’air d’avoir était courte »

Effectivement. Mais Ivy savait quelle n’avait pas besoin de justifier cette absence de sommeil, son amie en connaissait déjà les raisons depuis fort longtemps. Comme Ivy détestait s’apitoyer sur elle-même, elle ne relevait pas constamment le sujet du décès de son père, et c’était parfait ainsi. La seule chose qu’elle pouvait espérer était la compréhension de ses proches, parce qu’un deuil ne se fait pas aussi rapidement. Bref. Angélique lui demanda si elle avait quelque chose de prévu aujourd’hui. La réponse était non. Depuis plusieurs temps, la vie était devenue ennuyante pour la jeune James. Sans cours et devoirs, les journées étaient extrêmement longues à Poudlard, et elle aurait donné tout ce qu’elle possédait pour se trouver un passe-temps digne de ce nom. Car, en vérité, Ivy n’avait pas de réelle passion. Elle aimait bien lire, aimait bien écrire, gribouillait bien une fois de temps à autre. Mais aucune occupation qui la rendait totalement heureuse. Et sans passion, qu’est-ce que la vie peut vous paraître vide…

« Je crois bien que tu devras m’endurer… Encore. Toi, tu as des plans ou tu devras encore te contenter de la bonne vieille Ivy? »

Ivy partageait le sourire amusé de son amie. C’était souvent comme ça entre elles, elles se taquinaient constamment. Elles s’adoraient.

Alors qu’elle s’apprêtait une fois de plus à lancer une boutade à Ange, Ivy crut apercevoir une ombre venant du château. Les rayons du soleil n’étant pas encore levés, elle avait de la difficulté à reconnaître la silhouette. Certes, ses yeux s’étaient habitués à la noirceur, mais pas à ce point. Mais puisque cette personne continuait d’avancer vers elles, Ivy finit par reconnaître David. Un Unicorn, tout comme elles.

« Tiens, on a de la visite je crois… »

Alors qu’elle prononçait ces mots, David stoppa à plusieurs mètres d’elles. Il semblait mal à l’aise, comme s’il avait peur de les déranger. Il était vrai qu’une amitié aussi solide que celle qui unissait Ange et Ivy pouvait en figer certains, mais toutes les deux montraient tellement de gentillesse envers David qu’elle était surprise qu’il hésite à approcher. Pour l’encourager, elle lui fit un petit signe de la main, accompagné d’un sourire qu’il ne pourrait certainement pas voir vu la noirceur toujours présente. Ce qu’il fit, il vint vers elles, l’air plus confiant.

« Salut les filles ! Je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu le sommeil court. Je vous dérange ? »

Ivy prit la liberté de répondre. Elle ne savait pas si Angélique avait prévu avoir une discussion seule à seule avec elle, si elle avait envie d’être seule avec sa meilleure amie. Aucune idée. Mais il lui aurait été impossible de virer David.

« Non, pas du tout! Tu peux t’asseoir avec nous si tu veux… »

En jetant un coup d’œil à David, elle fut surprise de voir ses traits fatigués et inquiets qu’il dissimulait sous un sourire. Apparemment, Ange et elle-même n’étaient pas les seules à avoir des inquiétudes nocturnes… Elle connaissait le jeune homme depuis un moment, en fait ils étaient devenus amis suite à la forte tendance qu’Ivy avait de le protéger face aux autres clans. Mais elle ne connaissait rien de lui, de sa vie, de son passé, de l’avenir qu’il souhaitait. Alors, cela va de soi, elle ne savait rien de ses inquiétudes et de la raison de ses insomnies…

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Endurer Ivy, Angélique souffla nonchalamment pour montrer son « faux mécontentement ». Elle ne put s’empêcher de penser qu’elle était définitivement une bien piètre actrice. Comme pour s’excuser Angélique déposa un bisou sur la joue de son amie. En effet, comme vous l’aurez sûrement remarqué, Angélique est une jeune fille très câline, du moins avec ses amis très proches. Ça vous surprend ? C’est vrai que d’apparence elle peut paraitre un peu froide et intouchable et on ne s’attend donc pas à ce qu’elle se laisse aller aussi facilement à de tel élan d’affection. Certes c’est une fille mais ça façon d’agir au quotidien montre une certaine froideur c’est évident. Une protection peut être ? Ça me semble évident. Les êtres passionnés comme le sont Angélique ont grand intérêt à se protéger de milles barrières s’ils ne veulent pas se faire décevoir et piétiné. Elle l’a bien vite compris à ses dépends. Mais a rapidement rebondit grâce à cette carapace qu’elle s’est construite. Et que seul Ivy et quelques rares autres personnes arrivent à percer. Mais comme la plupart des personnes, elle aime les câlins et les bisous. Ça fait tellement de bien une fois de temps en temps, un peu de tendresse dans ce monde de brutes… ça faisait après tout partie intégrante de ses petits moments privilégiés.

« J’espère bien que je vais me contenter de toi. Je n’ai rien de prévu pour l’instant mais on devrait bien trouver quelque chose pour s’occuper. »

Ça faisait un certain temps que les filles ne prévoyaient pas grand chose et pour dire, elles ne faisaient donc pas grand-chose. On s’occupe comme on peut, mais rien de bien passionnant. Il fallait que ça change. Angie se rendit compte que l’attention d’Ivy était attirée par quelque chose derrière, Angélique se retourna doucement.

« Je crois qu’on a de la visite. »

« En effet » répondit simplement en reconnaissant l’allure hésitante et familière de David qu’elle avait rapidement reconnu, peu de personne n’aurait eut autant de retenu que lui.

Il hésitait à venir les rejoindre Angélique ne put qu’esquisser un sourire. Il faisait parti de la famille maintenant. Il n’avait pas à se sentir gêner, mais c’était ce qui faisait son charme. David était un garçon particulier, un comme on en fait plus. Galant, attachant, respectueux, gentil, sincère et simple. Commet on le disait souvent avec Ivy, c’est le petit prince des Unicorns, notre petit prince. Les filles attendirent sagement qu’il s’avance vers elle. Il fut accueilli par de larges sourires.

« Salut les filles ! Je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu le sommeil court. Je vous dérange ? »

« Non, pas du tout! Tu peux t’asseoir avec nous si tu veux… »

« Décidément, ça aura été une bien mauvaise nuit pour les Unicorns, qu’est ce qui t’arrive Dav’ tu as l’air exténué ? »

Ils ne pouvaient définitivement pas rester là à rien faire, il fallait que quelque chose leur change les idées, et justement Angélique avait une idée. Son visage s’illumina d’un sourire radieux.

« On a tous les trois besoin de se détendre, suivez-moi.» déclara-t-elle en attrapant la main d’Ivy et celle de David pour les tirer vers elle, visiblement, ils n’avaient pas trop le choix.

Elle les fit quitter le lac, puis quitter le parc pour enfin rentré dans le château encore sombre. Sans plus ample explication Angie continua son périple dans les dédales de Poudlard, suivit de près par Ivy et David. Elle s’arrêta enfin devant une porte assez grande.

« Fraîcheur des pins »

On entendit un petit cliquetis et Angie ouvrit la porte. La salle de bain des préfets. Rien de tel pour se relaxer. Ça avait du bon de faire parti des chefs de clan Angie connaissait du coup la plupart des passages secrets et des salles cachées ainsi que leur mot de passe. La salle de bain des préfets n’était actuellement utiliser que pas très peu de chef de clan, ceux qui y pensaient en réalité. Le sourire aux lèvres elle attira ses amis à l’intérieur et ferma la porte, elle s’éloigna alors dans le fond de la pièce et revint avec des maillots de bain et des serviettes, qu’elle avait dégotté dans un petit placard un peu plus loin. C’était grandiose ! Une immense baignoire remplit de mousse qui s’en échappait même. Des robinets dont s’échappaiten des liquides de toutes les couleurs, ça sentait bon, c’était apaisant.

« tadin ! maintenant on va pouvoir se détendre et profiter, qu’en dîtes vous ? »

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« Non, pas du tout! Tu peux t’asseoir avec nous si tu veux… »

« Merci beaucoup Ivy. »

Il s’assit près d’elles, et un tendre sourire s’esquissa sur ses lèvres décolorées. Il était content, profondément content de les voir. Elles étaient, d’ailleurs, dans l’instant, les seules personnes avec qui il désirait rester. Il s’en voulu même un peu d’avoir hésiter à venir les rejoindre. Il savait très bien qu’elles ne l’auraient jamais repoussé, ne serait-ce que par courtoisie. Angie et Ivy étaient la gentillesse et sympathie incarnées et d’ailleurs c’était également pour ça qu’il les adorait.
Mais il était comme ça, éternellement manquant d’une immense confiance en lui, débordant d’une timidité dévorante, qui était certainement son plus grand défaut.
Lorsqu’il répondit, sa voix s’était faite un peu plus grave qu’à l’habitude. Il était un peu enroué, la tiédeur des draps blancs et la profondeur brumeuse de son sommeil laissaient encore une infime trace de leur passage malgré la furtive douche et l’air vif du début du jour.

« Décidément, ça aura été une bien mauvaise nuit pour les Unicorns, qu’est ce qui t’arrive Dav’ tu as l’air exténué ? »

« Ah, juste un mauvais cauchemar. J’me suis réveillé et impossible de me rendormir. J’ai pas l’habitude de me lever tôt. Ça va être dur aujourd’hui. »

Il passa une main gênée dans sa tignasse dorée, sourit malicieusement et posa son regard cerné sur les deux jeunes femmes ; avec les rayons du jour qui palissaient le ciel, il commençait à apercevoir un peu mieux leurs traits ; elles étaient de toute évidence, aussi fatiguées que lui, même si leurs cernes semblaient moins flagrantes et leurs doux sourires emplis de cette beauté propre aux femmes leur donnaient une meilleure mine.
David resta silencieux encore quelques instants, appréciant les âpres caresses de l’air matinal, et l’agréable compagnie de ses deux amies. Les rayons dorés illuminant affectueusement ses mèches blondes, les mains dans les poches, le cou renfoncé dans le léger col de son tee-shirt, le froid le pris vivement, hérissant ses bras dénudés. Pris d’un frisson glacé, il regretta presque de n’avoir mis qu’un simple tee-shirt, la chaleur étouffante du dortoir s’était évanouie, et laissait maintenant entièrement place à l’air du matin.

Comme si elle avait deviné ses pensées, Angie esquissa un tendre sourire, un petit rictus malicieux et pétillant de gaieté, qui fit chavirer le cœur de David. Il la voyait souvent étirer joyeusement ses lèvres, mais chaque fois, chaque fois, il ne pouvait réprimer cet intime frisson amoureux qui le prenait sans prévenir. Un petit frisson qui lui parcourait doucement l’échine, un petit frisson sentimental incontrôlable.

« On a tous les trois besoin de se détendre, suivez-moi.»

Pétillante, la jolie blonde les prit tous deux par la main, les entraînant dans son sillage. Ivy et lui, aussi étonnés l’un que l’autre, et laissèrent la tornade blonde se charger entièrement de leur future destination. Les deux passagers se lancèrent un rapide coup d’œil étonné. Non. La jolie James semblait aussi surprise que lui. Tous deux semblaient ignorer où les emmenait Angie.
Angie. Avoir la main d’Angélique dans la sienne, même si ce n'était qu'un geste purement amical, lui fit grimper le rouge aux joues. Ça ne le gênait pas, au contraire, ça le flattait, et son cœur ne s’en fit que plus léger. Et il fut même content de n’avoir qu’un fin tee-shirt sur lui, mettant la chaleur qui se dégageait de ses deux joues rosies sur le compte du vent frais.

Ils parcoururent le château, dévalant marches, escaliers et couloirs pour finir devant une jolie porte. Angie prononça le mot de passe et ils entrèrent alors dans une superbe salle d'eau. La salle de bain des préfets. David resta quelques instants bouche bée, impressionné. La salle des préfets était comme une légende antique chez les élèves de Poudlard. Elle était réservée « aux grands ». La pièce était vaste, bien équipée et tout simplement magnifique. La baignoire qui était plus exactement un petit bassin débordait de mousse et de bulles multicolores.
Lorsqu’une Angie rayonnante lui passa un short de bain, tout juste à sa taille, le blond, enchanté, ne put résister.

« C’est génial Angie ! La salle de bain des préfets ! Elle est encore mieux en vraie ! »

Il la remercia et déposa un furtif baiser sur sa joue. Puis, sa timidité reprenant le dessus, il fut un peu gêné de son geste, et recula aussi rapidement qu’il était venu, et courut se changer. Chose faite en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Dès que le jeune blondinet fut prêt, il se tourna vers elles, un air malicieux pétillant dans son regard brun.

« Alors..? On fait la course ? Vous vous changez et... Le premier à l’eau à gagné ! »

« On a tous les trois besoin de se détendre, suivez-moi.»

Ivy se laissa entraîner vers le château avec un rire amusé. C’était bien Ange de faire ça, traîner ses amis dans des lieux inconnus, gardant le mystère jusqu’à la fin. Avec David, elle échangea un regard interrogateur, et ce simple coup d’œil suffit à lui confirmer que David n’avait pas plus d’idée qu’elle du lieu où ils s’en allaient. Mais en montant les escaliers, Ivy comprit. Angélique l’avait déjà emmenée dans cette salle de bain lorsqu’Ivy n’avait pas le moral, et elle avait adoré. Tout était tellement paisible et parfait dans cette pièce! Elle se laissa donc entraîner vers cette salle et attendit patiemment qu’Ange dise le mot de passe. Elle aiguisa l’oreille afin d’entendre ce qu’elle disait, ainsi elle pourrait revenir seule si bon lui semblait. Ou enfin, peut-être avec quelqu’un d’autre… Ivy eut un petit sourire à la pensée de ce quelqu’un d’autre en question, qui s’avérait être un Kneazle du nom de William. Il la faisait rêver, mais peut-être cela n’irait pas plus loin. M’enfin, ça lui faisait plaisir d’imaginer des moments avec lui, alors pourquoi se priver?

Une fois entrée dans la salle de bain des préfets, Ivy se félicita d’avoir mis de beaux sous-vêtements ce matin là. Elle n’était pas très prude, mais disons qu’elle ne tenait pas particulièrement à se pavaner devant ses deux amis avec un costume de bain improvisé rapiécé.

« C’est génial Angie ! La salle de bain des préfets ! Elle est encore mieux en vraie ! »

Elle adorait David. Il était toujours heureux, pétillant, rempli de joie de vivre. Vraiment, elle l’appréciait énormément, et ce matin elle était particulièrement heureuse d’avoir sa bonne humeur présente avec elle. Au diable les idées noires et les matinées ennuyeuses, et hop la joie. Lorsqu’il embrassa rapidement son amie, Ivy eut un sourire à peine camouflé. Depuis la formation des clans, elle avait toujours soupçonné David d’avoir le béguin pour sa meilleure amie, et ce genre de geste ne faisait que confirmer ses doutes. Mais peu lui importait, elle n’était pas trop du genre à lancer des potins et rumeurs, et n’en avait même jamais parlé ni à Ange, ni à David. C’était le genre de chose qu’elle remarquait assez facilement mais qu’elle gardait pour elle.

Elle songea au couple éventuel que pourraient former Angélique et David. Ils pourraient être mignons ensemble, vraiment. Mais Ivy savait que son amie était amoureuse d’un autre gars, et ce depuis l’âge des couches. Elle n’avait jamais rencontré ce type, ne savait même pas son nom. Elle savait juste qu’il existait et qu’il était bien présent dans le cœur d’Angie. Mais bon, elle était encore jeune, et pourrait aisément offrir son cœur à un autre homme si l’occasion se présentait…

« Alors..? On fait la course ? Vous vous changez et... Le premier à l’eau a gagné ! »

Ivy fut extirpée de ses pensées par l’intervention de David, et eut un sourire amusé. Sans même répondre, elle fila vers une cabine pour se changer, commençant à enlever son chandail dans sa course. Elle n’était pas timide et avait confiance en ses atouts, alors disons qu’être vue en sous vêtements par David ne la rendait pas du tout mal à l’aise. De toute façon, la relation qu’elle entretenait avec le jeune homme était beaucoup trop amicale pour qu’il puisse vouloir la zieuter ne serait-ce qu’un instant. Et pour ce qui est de Ange, disons que la dernière personne devant qui Ivy serait gênée était bien Angélique.

L’ancienne Serdaigle enleva donc son t-shirt et ses jeans, et rendit vers la baignoire. Évidemment, elle était allée si rapidement, elle avait ‘gagné’ la course. La jeune James ouvrit certains robinets, laissant coulant une eau chaude et savonneuse, aux parfums de vanille. Elle adorait tellement cette pièce, elle aurait pu y passer de nombreuses heures à relaxer, à essayer de divers savons aux parfums tous plus originaux les uns que les autres…

La baignoire se remplit assez rapidement, compte tenu de son ampleur, et Ivy s’y glissa en poussant un soupire de contentement.

« Vous savez ce qui serait vraiment parfait en ce moment? Avoir un verre de jus d’orange fraîchement pressé. »

Princesse la Ivy? À peine…

Angélique fut ravie de voir des sourires s’illuminer sur les visages de ses amis. Ravie de voir que leur mines un peu abattue, d’il y a quelques instants avait laissé place à une énergie débordante. Ça lui porta naturellement à elle aussi un joli sourire aux lèvres. Elle se souvient être déjà venue avec Ivy quelques fois, pour se détendre une bonne fois pour toutes. Cela rappelait çà Angie l’après midi thalasso thérapie qu’elle avait passé avec sa mère dans le monde des moldus. C’était merveilleux, on se sent aux paradis, comme une petite princesse. Soit, ici personne n’allait sortir en blouse blanche pour les masser, mais Ange en était persuader ça allait être un moment génial. Avec Ivy et David de toute manière, il pouvait difficilement en être autrement. C’était la première fois qu’elle venait ici avec David donc, qui semblait émerveiller par la salle. Angélique se mordit légèrement la lèvre inférieure.

« Effectivement encore mieux en vrai, la première fois que je suis venue ici, je n’en revenais pas. Et dire qu’il y en a qui s’en servait de salle de bain de tous les jours. »

C’est alors que David s’approcha d’elle et lui fit une bise très rapide sur la joue. Comme c’était bon de leur faire plaisir à tous les deux, elle s’approcha d’eux, posant un bras sur chacun de leur épaule, avec plus ou moins de mal, car il est vrai qu’Angélique n’est pas non plus ce qui se fait de plus grand.

« Ça me fait plaisir que ça vous plaise. »

« Alors..? On fait la course ? Vous vous changez et... Le premier à l’eau a gagné ! »

C’est également ce qu’Angie adorait chez David sa capacité à tout lâcher et à s’amuser de tout. Avec lui pas d’ennuis possible. Ça faisait du bien dans ce monde où tout le monde semblait se complaire à arborer des airs lugubres et graves, c’est la guerre bien entendu, c’est dramatique, bien entendu. Mais raison de plus pour profiter des possibilités qu’on nous offre de ses changer les idées. Le regard noisette d’Angie se posa alors sur l’immense baignoire qui se remplissait, ils n’allaient pas rester ici à parler en regardant cette baignoire ou plutôt cette piscine, les narguait et en effet, ils n’allaient pas le faire. A peine Angie fut sortie de ses pensés que déjà, Ivy était à l’eau.

C’était également une des choses qu’Angélique adorait avec Ivy, c’était une fonceuse, elle allait au bout de tout. Elle chercha rapidement du regard une cabine, puis se dit qu’elle allait perdre plus de temps pour pas grand-chose, après tout Ivy ne s’était pas posé tant de questions. Et il n’y avait en effet pas de quoi s’en poser. Angélique n’était pas complexé outre mesure et avait une confiance total en David et Ivy, elle ne retourna cependant pour enlever son haut. Non elle n’était pas pudique mais disons que…que… que... que, si, si, en fait, elle était un peu pudique quand même, mais juste un peu. Puis elle se dirigea finalement derrière la cabine, faisant mine de frissonner un peu, pour prétexter un courant d’air dans cette pièce où la chaleur faisait déjà naitre de la buée sur les glaces et vitres. Elle se changea à la vitesse de la lumière. De toute façon en sous-vêtement ou en maillot… c’était ridicule, elle en avait conscience, mais bon pour Angélique son corps était à elle et n’avait jamais appartenu à qui que se soit d’autre, c’était donc un peu moins facile que ça en avait l’air. Elle revint donc à peine quelques secondes après, Ivy avait gagné et David n’allait certainement pas tarder à en faire de même.

Elle s’avança en courant espérant le devancer mais décida finalement de ralentir et d’arriver discrètement, l’occasion était trop belle, c’était même trop facile, quelqu’un debout devant une baignoire de la taille d’une piscine… elle échangea un regard taquin avec Ivy. Elle poussa David et s’accrocha à lui pour tomber en même temps, de cette façon pas de perdant. Le contact avec l’eau était extrêmement agréable, sans compter qu’au dessus de l’eau, il y avait un nuage de mousse conséquent. Comme si l’on traversait un nuage avant de mourir dans un océan de douceur et de chaleur. En en sortant Angélique pris une profonde inspiration, les odeurs s’entremêler, c’était idéal. Elle regarda Ivy et David et ne put s’empêcher de rire. Angélique se posa près d’Ivy et commença à se détendre. Il y avait de la mousse partout, si bien quand se mettant sur les genoux, on était plus visible. Mandarine, cassis, lychee, riz basmati, jasmin sambac, rose chloris, bois de santal, notes ambrées, notes musquées. Tout se mélangeait parfaitement. Elle en oubliait même tout ce qui les entourait hors de cette salle, ils étaient là tous les trois et c’était l’essentiel. Angélique se tourna alors vers Ivy.

« Vous savez ce qui serait vraiment parfait en ce moment? Avoir un verre de jus d’orange fraîchement pressé. »

Angie esquissa un léger sourire.

« Une chance que notre merveilleuse terre t’es dotée de deux jambes… » Puis elle lui tira la langue avec un regard malicieux.

Cela dit, c’était vrai qu’un petit truc à boire n’aurait pas était de trop, avec des frase tagada et des chocogrenouilles ! Ce qu’il y avait de meilleurs dans le monde des moldus et des sorciers niveaux bonbons, d’après Angélique. Ange se souvint alors de ce qu’on lui avait rencontré la première fois qu’elle était venue ici.

« J’ai peut être une idée »

Angélique quitta la chaleur du bassin à son plus grand regret et commença à donner des petits coups de pieds contre les dalles. Jusqu’à qu’une d’entre elle sonne creux. Angie sourit se passa et la déplaça, derrière se trouvait un sorte de garde mangé caché par les préfets des années passés, il y avait quelques fruits qui semblait être là, depuis bien trop longtemps, quelques gâteaux moisis, une bouteille de jus de citrouille déjà entamé à la couleur plus que douteuse et dans le fond une bouteille en verre, du champagne ! Il parait que ça se bonifie avec le temps, en souriant Angélique montra la bouteille à Ivy et lança un regard amusé à David.

Blabla