Sean Sanctus _Won't let this devil control my fate. [end]

Découvrez !

# Honestly, I'm not that strong.
2078, quelque part dans les montagnes de Pendle Hill.

Tchac !

« Ils m’ont dénoncé, ces vauriens d’opportunistes ! Et maintenant voilà à quoi j’en suis réduit ! » Cracha acide un brun trempé à peine sorti de l’adolescence, sa belle gueule se tordant dans une grimace écoeurée en soulevant ses bottes terreuses. « À me geler le cul comme un ermite dans une vulgaire grotte humide et décrépie… avec pour seul compagnon d’infortune un chien sûrement pouilleux ! »

Un grognement lui fit esquisser un sourire penaud à l’égard de la bête qui l’avait conduit jusqu’à son refuge. Sur le sol étaient éparpillés de vieux vêtements crasseux –que l’on aurait pu qualifier de haillons- qu’un vagabond avait dû abandonner dans ce sinistre antre pas plus grand qu’une coquille de noix.
Tchac !

« Au fait, moi c’est Sean, Sean Sanctus, autrefois respecté… Récemment bafoué ! » S’indigna-t-il en inclinant la tête vers la bête, ses cheveux châtains ruisselant partant en tous sens. « Oui, ils m’ont vendu, moi, après des années de complicité et de loyauté, eux qui se disaient mes amis, en ces temps perfides où l’on devrait se serrer les coudes ! » Continuait-il de monologuer en serrant les dents, ses yeux verts plissés d’indignation. « Ces actes sont des manières de lâches, ils ne valent pas mieux que ce cher Jake Truesdale qu’ils ne se lassaient d’insulter ! »

Tchac ! Tchac ! Tchac !
Trois fléchettes s’encastrèrent avec fureur dans le portrait défiguré du méprisable ministre en question qui faisaient une cible de choix et un parfait exutoire, parfaitement alignés avec l’arrête de son nez, rejoignant les deux précédentes : une dans l’œil, et une sur l’oreille. Sean lâcha un soupir furieux et s’assit en tailleur, tapotant la tête du chien blanc dont les yeux bleus étincelaient d’intelligence et se surprit à penser qu’il le comprenait. Un sourire emprunt de dérision s’étendit sur son visage blafard avant de s’effacer net quand il remarqua que la pluie tombant à flots commençait à s’infiltrer et à sinuer le long de la pierre.

« Et après avoir échapper à ça, si je m’endors sans que la pluie ne cesse, j’ai de fortes chances de mourir noyé dans cet endroit miteux… A moins que ce ne soit la faim qui m’emporte d’abord ! Moi qui rêvait de mourir en héros… » Soupira-t-il, lançant au plafond un regard furieux et révolté à la James Dean. « Quoi que, je n’ai encore jamais goûté le chien ! Les Chinois en disent des merveilles, une viande tendre et délicate… T’en penses quoi toi, le cabot ? »

Alors qu’il se tournait vers la brave bête qu’il croyait allongée près de lui, il eut un mouvement de recul et attrapa furtivement sa baguette, pris d’un réflexe acquis lors de la guerre, avant de la baisser aussitôt. Un regard bleuté enfantin, un sourire qui n’avait rien d’hostile, ce n’était qu’un gosse.

« Matheson Hewitt, précédemment cabot, maintenant humain. Et pour ton information, je suis effectivement un canidé, mais plutôt du genre fier loup sanguinaire que sale cabot puant… Mais bon, je ne t’en veux pas. »
« Et c'est maintenant que tu te manifestes, sans rien dire, comme ça! Pauvre fou, j'aurai pu te tuer! Tu... M'as fait peur... » Avoua-t-il de mauvais gré, écartant son ego quelques instants. « Enfin, bon. Tant pis pour le festin que je me prévoyais… »
« Oh tu sais, ils mangent aussi des couleuvres et des insectes, alors si tu tiens à manger chinois on peut sûrement encore s’arranger… Il y a même des rats ! »
« Sans façon… Je crois que je préfère encore mourir de faim ! » Grimaça-t-il en plantant ses yeux dans ceux du garçon.

Et ils riaient. Leurs rires unifiés résonnaient dans cette grotte froide et délabrée, alors qu'au dehors la tempête rageait, que les combats n'avaient pas cessé, que la guerre les avait brisé, que sa vie ne valait plus une mornille. Ils riaient, comme si plus rien n'existait, comme s'ils étaient seuls au monde. En cet instant, celui-ci pouvait bien s'embraser, ça n'avait plus aucune importance.

***
2078, quelque part entre Londres et Poudlard.

__Depuis plusieurs semaines, le cabot était devenu son plus fidèle -et seul- compagnon de voyage. Leur aversion commune pour les moldus -due à leur passé, comme à leur présent- les avait rassemblé; lui trahi par ses amis moldus par crainte de représailles, et son ami dont le regard s'envenimait dès qu'il parlait des siens qu'ils avaient assassinés et dont il ne pouvait faire le deuil. Lui même ne se remettait pas entièrement du déchirement de sa famille. Il en voulait à ses parents dont la cruauté l'avait déçu, mais surtout à sa soeur Phoebe qui l'avait elle aussi laissé après qu'il se soit battu pour elle pendant des années, cette ingrate de cracmol! Leurs parents, des sangs purs, l'avaient renié dès qu'ils avaient su pour sa "tare", la descendant au même rang qu'une moldue, et dès sa naissance Sean avait été la plus grande fierté de la famille, si jeune et déjà si doué, si beau, ayant hérité du don rare de sa mère: la métamorphomagie. Il avait provoqué l'admiration de ses pairs et la jalousie de sa grande soeur, elle qui était condamnée à vivre exclue du monde de la magie, ne pouvant que nourrir une haine grandissante à l'encontre de son cadet attisée par l'affection prise pour de la pitié qu'il lui portait. Il la trouvait si belle, malgré ses sourcils perpétuellement froncés, ses lèvres vouées au silence et sa pâleur maladive, et il l'aimait tant! Ils avaient tout juste 6 ans d'écart, pourtant un fossé tellement plus grand les éloignait malgré les efforts qu'il fournissait pour le franchir. Il voyait en elle un joyau, et il avait depuis son plus jeune âge toujours essayer de lui plaire, mais elle rejetait sa haine parentale sur lui. Et même si elle se défoulait sur lui, il restait debout et repartait à la charge.

__A 12 ans, elle l'avait défié de porter une crête verte pendant toute une journée et malgré les cris de sa mère il n'avait pas plié. Dès lors, il avait gagné le droit de connaître l'autre côté du mur, le monde des "médiocres moldus", comme disait son père. Elle n'avait mis qu'une condition à leur aventure: pas de magie et la promesse de tenir sa langue, puis elle l'avait traîné sur ses pas dans une rave party. Il n'avait jamais rien vu de tel, et ne voyait aucune médiocrité chez ces gens là. C'était comme s'il avait était ensorcelé, totalement envoûté par la simplicité de leur mode de vie et leur façon d'être; délurés, drôles et bons vivants. Ainsi se nouèrent ses premières amitiés cachées avec ses êtres que son sang méprisait, mais que son coeur adorait, ne redorant que plus le piédestal où son aînée trônait depuis toujours. Phoebe, c'était un électron libre; il nourrissait une fascination pour son intelligence, sa manière de défier le monde entier, de trouver une force dans sa différence. Il se rappelait encore ses paroles:

« Tu as beau être un sorcier, tu n'es pas mon égal. Moi je suis comme Rosa Parks, cette héroïne moldue, cette Noire dans un monde de Blancs, et à mon tour je me battrais pour ma place! »

Aujourd'hui, elles éclataient de sens; une mise en garde, qu'il n'avait pas su déceler assez tôt. Et la chute avait été rude...

__L'hiver 2077 avait été de loin le plus douloureux de ses souvenirs. Quand ses parents avaient fui leur demeure, ils les avaient supplié d'emmener Bee, comme il la surnommait, avec eux, mais ils avaient cruellement refusé. Alors il était resté, de marbre, du haut de ses 21 ans, pour la protéger, mais elle avait craché sur la main qu'il lui avait tendu. Alors qu'il avait tenu tête et tout sacrifié pour elle, sa confortable petite vie, sa chance de s'enfuir, père et mère et même l'estime qu'ils lui portaient, elle s'était révélée être une de ceux qui l'avaient jeté en pâture aux lions quelques mois après. Engrossée par un de ces moldus, elle l'avait laissé seul, son propre petit frère, et trahi. Sa confiance naïve en elle l'avait perdu, et il ne pouvait plus accorder cette faveur à quiconque. Cependant, le jeune garçon qui l'accompagnait jusqu'à Londres lui donnait envie d'essayer à nouveau. Une dernière fois.

« C’est étrange de retourner à Poudlard après 4 ans ; j’étais un Gryffondor! » Lança-t-il fièrement en bombant le torse, un sourire qui se transforma en soupir aux lèvres. « J’étais… » Répêta-t-il en plaquant ses mains dans ses poches. « 4 ans, et tout a changé... Qui sait ce que je vais retrouver là bas..? » Soupira-t-il, souriant soudainement en découvrant la pointe des hautes tours de Poudlard. « On fait la course ? »

Il lança un regard infantile à Matt et se rua sur le flanc de la colline, quand le loup le dépassa à tout allure, la queue battant l'air semblant vouloir dire « T'es trop lent mon vieux! ». Quand il arriva enfin en haut du promontoire, son ami l'attendait sagement, un grand sourire aux lèvres, assis dans l'herbe.

« Tricheur... » Gromella Sean en parcourant les derniers pas qui les séparaient.

Mais il se tut vite à la vue du château, toujours aussi imposant, et dont le prestige n'avait que peu ternis, en reprenant son souffle. De multiples souvenirs l'assaillaient, mais il savait trop bien que ces belles années étaient loin derrière lui. L'arrivée était imminente, bordée de souvenirs heureux et de sombres présages.

Questions de Hors-Jeu
Prénom - Amélie
Age - 17 ans, ttes ses dents!
Comment avez-vous trouvé le forum ? Entraînée par Pandore :) <3
Commentaires sur le design, l'intrigue, ect. - Va y avoir du sang sur les murs!
Présence sur le forum - Autant que me le permettront mes horaires & mes heures de sommeil x)
Avatar désiré - Jensen Ackles
Code du réglement - validé!

Bienvenue!

j'ai beaucoup aimé lire ta fiche. Pour toi ça sera les Veela. j'espère que ça te convient et que tu t'y plairas.

bon jeu!

<3