Felix Felicis
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brandy ? end

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Gael B. Caulfield
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Gael B. Caulfield


Blabla

Date d'inscription   : 11/06/2008
Nombre de messages  : 340
Pseudo  : centaurs.

brandy ? end Vide
MessageSujet: brandy ? end   brandy ? end EmptyLun 17 Nov - 22:33




    brandy ? end 9km079



    j'aurais voulu m'appeler whiskey.


    Un ; deux. Les rues sont vides & j’avance, encore et encore. Deux, trois pas, c’est ce qui me sépare de chez moi. Sécurité. Chaleur. Les rues sont vides, tous au lit, et quatre bières de trop bues ce soir. La vie, un long fleuve tranquille ? peut-être. Fin août ; les arbres sont nus, réchauffement climatique virtuel, ouais. On gèle, on caille, tout ce que vous voulez, mais je vous garantis qu’il n’y a pas eu cinq rayons de soleil en ce dernier jour d’août. L’été, c’est sympa pourtant. Mais là… là c’était la guerre. La guerre ouverte. J’ai l’impression de me retrouver dans un de ces romans sur le nazisme. Limite on peut lire « interdit aux sorciers » sur les immeubles. Incompréhension. Aberration. Pourtant, sorciers et moldus étaient faits pour cohabiter, initialement. J’veux dire, si l’on se place un instant dans la tête d’un maniaco religieux qui croit à toutes les folies de l’ancien testament etc, on devrait accueillir les sorciers à bras ouverts. Avant, ils étaient adulés, capables de prédire les malheurs des peuples, capables de prévoir une quelconque disgrâce capable de frapper à tout moment. Et là… Six personnes se tournent vers moi. Je les connais. Ou bien, je les connaissais. On a vécu ensemble jusqu’à notre tendre adolescence, ce après quoi j’ai rejoint les sorciers, et eux sont restés seuls face à leur vraie nature. Des regards haineux. Septième gorgée de ma bière.

    caulfield.

    Ne te retourne pas. Je baisse ma capuche.

    ouais.
    approche.
    qu’est-c’tu veux spencer. pendant cinq ans tu m’parles plus, et là tu crois que j’ai envie d’perdre du temps avec toi ?
    t’es un sorcier.
    bravo.

    Ce mec est con. Et j’me retrouve coincé dans une rue vide avec lui et sa bande de potes. Quelle merde.

    Rows of houses, all bearing down on me
    I can feel their blue hands touching me
    All these things into position
    All these things we'll one day swallow whole
    Fade out again, Fade out.


    La vérité, vous la voulez ? La vérité, c’est que ce mec a toujours été mon meilleur pote. Quand des gâteaux de la voisine disparaissaient, c’est parce qu’on avait sauté le balcon direct dans sa cuisine, lui & moi, sous le contrôle du parfum de chocolat fumant. Quand la vitre de l’épicier, dans la rue, se cassait, c’est que notre ballon de basket avait dérapé. Quand vous entendiez un « bordel ! cours forest ! » c’est que le père de la gamine de qui on jetait les jouets par la fenêtre, cherchait à nous attraper. Tom Hanks était notre dieu, les dragibus guidaient nos pulsions. Jack Spencer qu’il s’appelle. Jackie. Mon Jackie. Epoque révolue.

    gael !

    non. Putain Jack tu peux pas m’faire ça. Me prendre, m’laisser tomber, me reprendre… Je ne suis pas un pantin. Huit pas nous séparent & je lève le regard. Le blond me fixe droit dans les yeux pendant que j’avale encore une gorgée de mon breuvage. Si je ne l’avais pas aussi bien connu, j’aurais pensé qu’il allait me buter. C’était donné. Lui et ses quatre potes baraqués, devant les minettes, auraient fait un festin de brandy. Trop, c’est trop. Je jette la bouteille en verre fort à ses pieds, et elle se brise bruyamment sur le sol humide pendant que je m’approche de Jack.

    qu’est-ce que tu crois, jack. que je vais t’accueillir les bras ouverts ? mais putain, ouvre les yeux.
    passé. faut savoir dépasser les erreurs du passé.
    mais putain ! tu sais c’que j’en fais du passé ? j’crache dessus. j’crache sur notre amitié, jack. t’es mort. pour moi, pour ma mémoire.

    Neuf ans. Plus de neuf ans de vie envolés. Comme cette feuille tombée d’un vieux chêne imposant et qui poursuit sa route à travers vents et pluies, luttant pour qu’on ne l’écrase pas.
    Je suis l’absence totale de surprise de Jack.

    This machine will, will not communicate
    These thoughts and the strain I am under
    Be a world child, form a circle
    Before we all, go under
    fade out again, fade out again.


    J’ai entendu parler de cette fête, aux alentours de Camdem. Un pote d’un pote dont la petite amie est la soeur de l’organisateur, m’a dit de passer. Ca fait dix minutes que j’ai lâché l’autre con, et ça me fait inévitablement penser à mon départ pour Poudlard. Le long voyage en train, qu’est-ce qu’il va se passer maintenant que le monde magique a été révélé… La guerre. Les moldus voudront essayer de forcer le passage au quai 9 ¾ ? Quelle idée. A mes onze ans, lors de mon premier voyage, j’avais flippé à l’idée de m’écraser contre ce vieux mur délabré. Or c’est derrière ce vieux passage que j’ai immédiatement repéré ceux qui deviendraient mes meilleurs amis.

    merde. pardon !

    un vieux clochard vient de me foncer dedans. Il semble déjà être à la fin de sa soirée, lui. Pauv’ mec. J’ai envie de revoir Jasper. & Prue. & Suzy aussi. & Leah, & Evie. Plein de monde en fait. J’veux serrer dans mes bras j.j.; comploter de grandes soirées avec su’ & passer des heures à raconter à vampirella de ce monde moldu qu’elle ne connaît pas. Je veux la ramener vers moi, lui montrer que tout n’est peut-être pas parfait, mais que ce monde parallèle a ses propres attraits, ses propres avantages. C’est marrant, parce que j’ai parfois l’impression que ma vie a commence à mes onze ans. C’est là que je les ai connus. Eux. Ce serait simple, evident, un jeu d’enfant, que de vous raconteur toutes ces années à Poudlard, à gryffondor, mes rencontres respectives avec chacun d’entre eux. Mais je ne veux pas. Je ne veux pas ternir par mes paroles, mes sentiments mal exprimés, mes difficultés à extérioriser tant d’émotions, les souvenirs de nos rencontres, de nos amities, de nos amours. Je veux les revoir, et c’est aussi simple que ça. Deux mois c’est bien trop long, et meme si les fêtes londoniennes sont uniques en leur genre, j’en viens à vite regretter les journées interminables de cours. J’veux partir en duo avec prue & la protéger de tous ces mecs chelous qu’elle rencontre (bon, oké, elle peut p’t’être se protéger toute seule, mais c’est qu’un detail). Partir avec la triade infernale faire les quatre cent coups, et montrer à Peeves qu’il n’est capable de rien face à nous trois. Parce que nous trois bah… On tue tout. Aha.
    Le 12. Voilà. J’y suis enfin arrive. Putain mais quelle musique de merde… Le mec est même pas capable de mettre un bon son pour attirer de la foule. Ca craint. M’enfin, faut voir le bon côté des choses. Boissons à volonté, potes, animation, stop aux ruminements inutiles. Allelujah.

    meeeeeec ! t’es arrivé, finalement.
    la fête peut commencer.

    énormes sourires. Yeux malicieux. Regards heureux. C’est les vacances. C’est la fête. J’choppe une bière au passage ; encore. Innocemment je prends le contrôle de l’ipod qui est à l’origine de cette ambiance pathétique. C’est la treizième piste. Atlantis to Interzone. On se lance. J’allume une clope, avale une gorge de ma bière. Et le temps passe.
    Je ne sais vous dire combien de temps je suis resté là, planté à me marrer et passer du bon temps avec des personnes que je connaissais à peine. J’en étais à rouler mon deuxième joint et à commencer à me sentir vraiment bien quand une vitre se brisa. A peine l’temps de tirer la première taffe que je la vis. Le début de la fin.

    casse-toi.
    j’viens pour m’amuser, tout comme toi.
    on veut pas d’toi ici, alors casse-toi ; toi, et tes potes.

    je la connaissais comme étant l’une de ces anti moldus de poudlard. Pandore Harfield. Qu’est-ce qu’elle foutait ici ? pas envie de laisser le suspense durer. Il fallait qu’elle parte. Je n’avais pas envie que les flics arrivent, pas envie qu’une dispute explose, pas envie qu’ils soient venus ici juste pour perturber la soirée et tout péter. Ouais. Oh, et surtout, je n’avais pas envie de pourrir l’une de mes dernières soirées posées avec encore tous ces problèmes de rivalités et guéguerres. Ils devaient partir. Malheureusement, tous ne la pensaient pas comme moi.

    bah gael, qu’est-c’qui t’prend ? une meuf comme ça on la laisse pas à la porte.

    imbécile, il ne comprenait donc rien.

    ta gueule josh. je sais ce que j’fais.
    ouais. moi aussi. alors t’arrêtes de foutre la merde.

    Franchement, s’il n’avait pas été l’organisateur de la fête, j’lui aurais bien foutu mon poing dans la gueule, juste pour qu’il comprenne que je ne déconnais pas. Ce n’était pas le joint qui me faisait halluciner, ni les nombreuses bières avalées ce soir. Elle devait partir, parce que sinon mon rêve de bonheur pour cette dernière soirée, s’évanouirait. Je ne m’avouais pas vaincu. Enfin, jusqu’à ce que j’entende le signal décisif, que je voie le phare clignotant de la voiture des flics, et que chacun commence à se disperser. Même pas l’temps d’ajouter un truc, j’étais déjà entraîné dans les escaliers. Dans la rue à bousculer deux flics et courir de toutes mes forces pour leur échapper. Quatorze. Je crois que ça remonte à ça, le nombre de bières que j’avais avalé. En plus du reste. Si on me chopait dans cet état là, avec le joint toujours coincé entre mes doigts, j’étais mort. Enfin.
    Autant vous dire que ce taux d’adrénaline pour un fin de soirée me foutait carrément le sourire aux lèvres. Etrange à dire, mais je m’amusais. Ca m’éclatait, d’échapper aux flics, de courir à n’en plus pouvoir, en simple sweat dans cette nuit froide, provoquant encore plus cette loi pourrie. Mieux vaut en rire qu’en pleurer. Et là, je ne pensais plus à rien, juste à courir, à travers les sombres rues de Londres, à l’aube d’une nouvelle journée, une brise fraîche me fouettant le visage. Je courus ainsi je n’sais combien de temps. Les autres poulets avaient fini par lâcher prise. Une taffe. Enfin. Encore. Encore. Encore.
    Ma maison. Mon chez moi.

    Six heures 14.

    Gael. C’est urgent. Il faut que tu partes tout de suite à Poudlard. C’est la guerre.

    Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvre-boîtes électroniques, choisir la santé, un faible taux de cholestérol et une bonne mutuelle, choisir les prêts à taux fixes, choisir son petit pavillon, choisir ses ami(e)s, choisir son survèt et le sac qui va avec, choisir son canapé avec le fauteuil le tout à crédit, avec un choix de tissu de merde, choisir de bricoler le dimanche matin en s'interrogeant sur le sens de sa vie, choisir de s'affaler sur ce putain de canapé, et se lobotomiser aux jeux télé en se bourrant de mac do, choisir de pourrir à l'hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu'on fait honte aux enfants nickés de la tête qu'on a pendu pour qu'ils prennent leur lait, choisir son avenir, choisir la vie... Pourquoi ferais-je une chose pareille ? J'ai choisi de ne pas choisir la vie... J'ai choisi autre chose... mes raisons ? Y a pas d'raisons...

    Six heures 15.

    J’en ai marre de la bière. Aujourd’hui, c’est Whiskey.





Dernière édition par Gael B. Caulfield le Ven 21 Nov - 0:45, édité 2 fois
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Gael B. Caulfield
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Gael B. Caulfield


Blabla

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brandy ? end Vide
MessageSujet: Re: brandy ? end   brandy ? end EmptyVen 21 Nov - 0:44

    Questions de Hors-Jeu
    Prénom - si'
    Age - quinze.
    Comment avez-vous trouvé le forum ? gwen. <3
    Commentaires sur le design, l'intrigue, ect. - magnifique.
    Présence sur le forum - 5/7
    Avatar désiré - ben barnes.
    Code du réglement - nobody's perfect. i'm nobody.
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Aisha Lauritsen
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Blabla

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brandy ? end Vide
MessageSujet: Re: brandy ? end   brandy ? end EmptyVen 21 Nov - 1:04

    superbe fiche =D

    je valide,
    Centaur si je ne me trompe pas ? ^^

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Gael B. Caulfield
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Gael B. Caulfield


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MessageSujet: Re: brandy ? end   brandy ? end EmptyVen 21 Nov - 10:41

    merci. <3

    centaur, c'est exact ! : D
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MessageSujet: Re: brandy ? end   brandy ? end Empty

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